Du 23 au 27 mars s’est tenu le Festival du film francophone à Calgary. Une première édition modeste, avec seulement quatre films à l’affiche, mais des idées originales, comme la diffusion d’un film chez un caviste de la ville.
Ce premier Mois de la francophonie albertaine, déclaré par le gouvernement provincial l’année dernière, voit la naissance du nouvel évènement. « Il y a quelques années, il y avait déjà ce type de festival à Lethbridge. À Calgary, nous avons également accueilli Québec Cinéma le mois dernier, ce qui a ramené beaucoup de monde. Cet évènement est une sorte de suite », promeut Arnaud Favier, directeur général adjoint de la Cité des Rocheuses.
Ce festival est le fruit d’une collaboration entre la Cité des Rocheuses et l’Alliance française de Calgary. « On travaille beaucoup avec des opportunités. On cherchait à faire des évènements pour le Mois de la francophonie. Nous en avions déjà quelques-uns, mais on voulait ajouter quelque chose. Et ça faisait longtemps que nos distributeurs de films nous parlaient d’un festival », explique Arnaud Favier, qui a géré l’organisation de l’évènement.

« L’idée est de proposer une offre culturelle à travers différents films », indique quant à lui Cédric Fumery, responsable en communication et évènements culturels à l’Alliance française, organisme qui s’est occupé de promouvoir le festival. Une cinquantaine de personnes était présente en moyenne par projection.
« Quatre films différents les uns des autres »
Quatre films ont été présentés, chacun diffusé deux fois. « Nous avions un grand critère de sélection : que les films aient des styles assez différents les uns des autres », annonce Arnaud Favier. Le film Le grand bain, réalisé par Gilles Lellouche, sera la grande comédie de ce festival. Benoît Poelvoorde, Guillaume Canet, ou encore Mathieu Amalric y incarnent des hommes au bout du rouleau, s’inscrivant dans une équipe de natation artistique masculine pour sortir de leur dépression.
Gauguin, voyage to Tahiti, réalisé par Edouard Deluc, sorti en salles en 2017, retrace l’histoire du célèbre peintre français exilé en Polynésie. Monsieur et Madame Adelman, de Nicolas Bedos, est une comédie dramatique décrivant l’histoire d’amour passionnée d’un couple au fil des ans. Enfin, Retour en Bourgogne narre l’histoire de trois enfants d’une famille bourguignonne, retournant sur leur terre natale à la mort de leur père pour entretenir le domaine.
La salle de cinéma est un liquor store !
«C’est un petit festival à hauteur de nos moyens», précise l’organisation. Pour cette première édition, pas de remise de prix, pas de réalisateurs invités, et seuls des films français sont à l’affiche, faute d’entente de dernière minute avec certains distributeurs. Des manques que les organisateurs souhaitent changer dès l’année prochaine : « Pour l’édition suivante, nous souhaitons rendre ce festival plus professionnel en montant un partenariat avec plusieurs autres festivals de film francophone ».
Si rien n’est encore officiellement fait, plusieurs pistes sont déjà bien engagées. La Tournée Québec Cinéma et « un festival de film francophone en Afrique », pourraient être les prochains partenaires de ce nouveau-né cherchant déjà à s’épanouir. « L’année prochaine, il y aura des films québécois », promet Arnaud Favier, confiant.
Toutes les projections se tiendront au sein du cinéma de la Cité des Rocheuses. Toutes, sauf une. Pour clôturer le festival, la deuxième diffusion du film Retour en Bourgogne a été diffusé… chez un caviste ! « Ça fait partie du projet de base, diffuser un film dans un lieu en rapport avec le thème. J’ai trouvé un liquor store, un peu plus haut de gamme que les autres ». C’est le Truvé Wines qui a accueilli les spectateurs, ce mercredi 27 mars, dans une grande salle où un projecteur a été installé. Après le film, une dégustation de vin a eu lieu. Les bourgognes étaient à l’honneur !