Samedi 9 novembre, le Portail de l’immigrant Association (PIA) organisait une table ronde à l’hôtel Holiday Inn sur Macleod Trail, dans le cadre de la semaine francophone de l’immigration. Le but : démontrer qu’il est possible de réussir son intégration.
Près d’une vingtaine de participants originaires d’Europe, d’Afrique et même certains anglophones francophiles sont venus écouter le récit d’anciens nouveaux arrivants francophones, dans la salle de conférence de l’hôtel. Dès 14h, les participants se sont livrés à une séance réseautage d’environ une trentaine de minutes. Cet évènement avait pour partenaire principal Radio Canada.
Les panélistes tous francophones provenant de divers horizons sont venus présenter leurs expériences respectives : Jean-François Schell, Ouassila Houzi, Souleymane Sidibe, Marlyse Kouembi, Lilia Boaghi. Quel a été leur parcours d’intégration à Calgary ? Existe-t-il des points communs ou des différences dans leur processus respectif ?
Jean-François Schell, vit au Canada depuis bientôt 15 ans, dont trois années passées à Winnipeg, au Manitoba, puis douze années à Calgary. Traducteur de formation, il possède aujourd’hui sa propre entreprise de traduction, Touché ! Translation.
L’adaptation une ressource clé
Auparavant, il avait travaillé plusieurs années en tant qu’enseignant dans les écoles d’immersion. Le but de sa participation, témoigner et partager. « En tant qu’immigrant on est partagé entre la peur de l’inconnu, l’envie de rester près de ses racines, et en même temps un peu l’appel de l’inconnu aussi, voire l’appel de l’entreprenariat pour certains », résume-t-il.
Pour lui, le point commun qui demeure, « tous les migrants qui étaient là, on y est tous arrivés, ça été parfois un peu tumultueux, mais on y est arrivés ». C’est le message positif qu’il a tenu à livrer aux nouveaux arrivants.
Les qualités qui sont ressorties durant le panel quand on est justement un nouvel arrivant et qui sont à retenir sont principalement : « la résilience, essayer de faire les choses différemment de ce que l’on ferait dans son pays d’origine, et le réseautage qui permet d’avoir accès ou de se trouver un emploi », analyse Jean-François.
Une culture différente
Réseauter autour d’un café, et s’intéresser aux profils des gens plus qu’à leurs diplômes comme en France, cela fait aussi partie des grandes différences culturelles en matière de recherche d’emploi et d’intégration au Canada.
Les nouveaux arrivants francophones n’immigrent pas tous pour les mêmes raisons, « des raisons d’amour, des raisons du travail, de nouvelles opportunités, d’autres ont rejoint leurs conjoints, ou bien encore offrir un avenir meilleur à leurs enfants », développe l’agente de développement Michèle Katuku.
Cependant, certains doivent passer par la case reconversion professionnelle, soit dans un domaine qu’ils apprécient ou bien par nécessité. La reconnaissance des diplômes demeure parfois une entrave dans le processus d’intégration. « Certaines personnes quand elles arrivent, changent de carrière ou de formation, d’autres ont maintenu leur carrière initiale», explique Michèle Katuku, agente de développement des programmes au PIA.
L’obtention des visas est aussi un paramètre à prendre en compte. Il y a de plus en plus de gens qui souhaitent tenter leur chance au Canada.