le Jeudi 28 mars 2024
le Dimanche 22 mai 2022 13:00 Provincial

L’alimentation de l’avenir

Concours National de Rédaction - Texte écrit par Nicolas Benoit - Gagnant du Concours
L’alimentation de l’avenir
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La nourriture à l’avenir ne va peut-être pas ressembler à ce que nous connaissons aujourd’hui. Quelques-unes des raisons majeures pour ce changement sont les préoccupations environnementales et l’instabilité de l’agriculture intensive, qui sont une des contributrices principales au réchauffement climatique.

Pour essayer de comprendre à quoi ressemblera la nourriture à l’avenir, il faut étudier plusieurs possibilités qui existent déjà et qui sont plus soutenables écologiquement. Parmi les solutions créatives qui sont déjà en cours d’utilisation sont le végétarisme, la cultivation d’insectes et les aliments développés en laboratoire. Je pense que le végétarisme sera la base de notre alimentation à l’avenir, dû à sa simplicité et son abordabilité.

De nos jours, l’économie et l’agriculture canadienne ont une dépendance à l’agriculture intensive, ce qui peut inclure l’élevage des cultures et des animaux. Elle vise à maximiser la production dans une certaine région avec l’aide des produits chimiques et d’autres méthodes pour augmenter la croissance des animaux et plantes. Avec la cultivation de plantes, elle vise à utiliser les ressources naturelles de la terre au maximum ce qui nuit à l’environnement et baisse la fertilité de la terre. Par contre, avec les animaux, leurs excréments causent la pollution et leur élévation demande beaucoup d’eau. De plus, certains individus se préoccupent de la qualité de vie de ces animaux, ce qui n’est pas enviable. Si nous continuons à rendre la terre toxique avec les déchets produits par l’agriculture intensive, il n’y aura pas de terre à utiliser pour produire des cultures d’une manière durable!

Plusieurs solutions à l’agriculture intensive se sont déjà présentées. La première solution est la consommation d’insectes, ce qui est une pratique qui date de l’antiquité. Même si la plupart des personnes ne veulent pas manger d’insectes, ils sont pleins de protéines et d’autres nutriments. Je pense que c’est un bon remplacement pour la viande et beaucoup plus écologique.

Une deuxième solution, pour ceux qui n’ont pas le goût de manger des sauterelles, est un régime alimentaire à base de plantes et la consommation de protéines non-viandes, comme le tofu. Le végétarisme est déjà très populaire parmi beaucoup de gens autour du monde. Même certaines cultures ont adopté ce style d’alimentation très tôt dans l’histoire, par exemple en Asie du Sud. C’est une alternative moins coûteuse que la viande, mais aussi, plus écologique et saine.

Par contre, pour ceux qui ne veulent pas abandonner la viande, il y a une troisième solution. Certains développements en technologie permettent de pousser la nourriture en endroits artificiels, comme les laboratoires. La viande peut maintenant être cultivée sans avoir besoin d’élever un animal! Cette solution futuriste permet d’éviter la consommation excessive d’eau et l’abattage des animaux. Le futur de cette technologie pourrait être la solution à tous nos problèmes alimentaires, mais elle est la plus coûteuse.

Pour rester réaliste, je vais vous parler un peu plus du végétarisme, ce qui est l’option la plus faisable à mon avis. Le végétarisme est une solution peu coûteuse, qui peut être implémentée par les individus très facilement et qui peut encourager des formes d’agriculture plus écologiques. La seule exigence est un peu de temps consacré chaque semaine pour planifier des recettes avec un peu plus d’attention. Le végétarisme est une des multiples solutions qui commencent rapidement à être popularisé. On peut voir des indicateurs de cette croissance dans des restaurants par exemple, où ils mettent des options vertes sur le menu.

Au Canada, le secteur agricole est très développé et nous avons déjà l’infrastructure en place pour produire une énorme quantité de plantes biologiques. Notamment, il faut importer certaines plantes comme le soja et des fruits comme les bananes, mais encore, il serait très facile d’implémenter des changements à notre alimentation.

Les recherches récentes par les statisticiens, par exemple, ont trouvé que plus de 10% des canadiens s’identifient déjà comme végétarien ou végétalien (qui ne consomme aucun produit animalier). Les autres options ne sont pas encore si développées et coûteraient plus pour introduire la technologie dans toutes les villes.

Pour conclure, je pense que nous devons changer notre alimentation pour une myriade de raisons, la plupart environnementales. En conséquence de ces changements, l’alimentation à l’avenir à mon avis sera plus écologique et presque entièrement verte. C’est certain, la plupart des options de nos jours ne sont pas des solutions parfaites à ce problème, mais ce sont ces options qui vont nous alimenter.

Nous mangerons de la viande qui ne proviendra pas d’un animal ou des insectes produits en masse et certains jours, notre assiette sera entièrement la couleur verte. Durant ce siècle, le végétarisme prendra sa place comme roi de l’alimentation.

Question : Le végétarisme est-il une menace en ce qui concerne la diversité et la richesse de la cuisine culturelle?

Réponse : Depuis des milliers d’années, les cultures autour du monde mangent la viande comme une grande partie de leur nutrition. Ces dernières années, alors que nous sommes devenus plus conscients de la façon non durable dont nous produisons la viande, beaucoup de cuisines traditionnelles se sont trouvées dans une situation délicate. Tandis qu’il y aura certaines pertes, il y a des cultures avec des cuisines traditionnelles végétariennes très riches qui montrent que c’est plus une question d’adaptabilité et non de perte complète. En fin de compte, c’est le futur de notre planète que nous devons décider.

Pour en savoir plus : t.ly/97Ca