Sarah Kaptchouang s’est inscrite au concours de dessin pour illustrer un chapitre du dernier conte de JK Rowling, The Ickabog (sorti le 10 novembre au Canada) plus par passion que par compétition. Mais la jeune francophone d’Edmonton a pourtant réussi à se démarquer : son illustration représente le premier des 34 chapitres du livre de l’une des auteures les plus connues du monde. Une nouvelle magique pour elle et sa famille.
Sarah Kaptchouang ne s’y attendait pas. Sa mère Flore Kenmegne non plus. Lorsqu’elles ont su que le dessin de la jeune fille serait publié dans la version nord-américaine du dernier livre de l’auteure de la saga Harry Potter, Sarah rapporte avoir « sauté de partout dans la maison ». Un bonheur partagé par sa mère, qui a envoyé le lien du concours à sa fille au printemps dernier, « pour rire et parce que dessiner est sa passion. Mais je ne pensais pas du tout qu’elle gagnerait ! »

Trente-quatre dessins sélectionnés sur 42 000
La maison d’édition du livre, Scholastic, a proposé aux enfants nord-américains de 7 à 12 ans de soumettre leurs dessins avant le 17 juillet. Chose que Sarah s’est appliquée à faire pour le tout premier chapitre du livre : elle avait pour mission de dessiner le mystérieux Fred, un roi « sans peur ». En tout, 42 000 enfants ont participé. Mais 34 seulement ont été choisis à travers le Canada (hors Québec) et les États-Unis ; un dessin choisi représente un chapitre.
« J’ai lu le premier chapitre. Puis ce dessin m’est venu », décrit succinctement la jeune fille, passionnée de dessin et de lecture. Si Sarah n’était pas forcément au fait de tous les livres Harry Potter, participer à ce concours l’a amenée à en ouvrir les pages ensorcelantes. « J’en suis au quatrième. J’ai aussi vu les trois premiers films. » Elle tient à lire avant de voir les adaptations cinématographiques. La jeune s’applique, procède dans l’ordre, visiblement consciencieuse dans sa découverte du monde magique.
Tout en conservant son excitation d’enfant d’avoir été élue, elle prend très au sérieux le fait d’être reliée (même de loin) à JK Rowling. Un peu à la manière de Harry, mais sans gobelins, sans tableaux parlants et sans guerre à mener contre un terrible mage noir.
Elle-même écrit des histoires, en majorité des fictions pour adolescents. Un passe-temps que la jeune fille compte bien tourner en objectif de carrière. « Remporter ce concours lui a donné encore plus de motivation, observe sa mère. Moi, je ne suis pas très littéraire. Du coup, je ne sais pas trop comment l’encourager là-dedans. Mais je suis fière d’elle ! »
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Un dessin pour une bonne œuvre
Ce n’est pas la première fois que la jeune francophone gagne un concours de dessin. En 2015, à six ans, elle avait remporté celui du Franco, organisé en collaboration avec la librairie Le Carrefour. Un talent qui l’a fait atterrir cette année dans les pages de la fameuse auteure contemporaine.
Grâce à cette publication, la jeune fille a reçu une copie du livre The Ickabog signée de la main de JK Rowling. Elle a aussi empoché 650 $. Comme le concours le précisait, cette somme doit être distribuée dans une bibliothèque ou une école du choix de l’enfant. Sarah pense l’envoyer à une école. Lorsqu’on lui demande pourquoi, elle a ses mots simples : « Parce que mes petits frères y sont scolarisés ». Une bonne œuvre qu’elle est ravie de partager.

Sa mère reconnaît le bon cœur de sa fille. Et ajoute : « Je suis contente qu’on ait pu conserver le dessin qui l’a fait gagner. Sarah en fait tellement qu’on est parfois obligées d’en jeter. Heureusement, ma fille a mieux lu les consignes que moi et savait qu’il fallait le garder ».
Le dessin n’appartient plus à Sarah légalement — sa mère précise avoir dû signer de nombreux engagements — mais au conte de fées et d’aventure de l’auteure britannique, mais il est pour l’instant celui dont elle se souviendra.
Le site Scholastic rapporte que l’auteure JK Rowling écrit : « (…) J’aime penser que The Ickabog a donné à certains futurs artistes et illustrateurs leur première exposition publique. » Espérons que ce soit le cas pour Sarah.