L’assemblée générale annuelle de la Fédération du sport francophone en Alberta (FSFA) s’est tenue ce mercredi 6 mars à la Cité francophone. Côté finance, l’organisme a dû faire des économies pour pallier la fin d’un programme. Côté activité, trois bourses voient le jour.
« L’année 2018 se caractérise par le changement ! », annonce Yann Gingras, le président de l’organisme, qui dès l’introduction du mot du président en est venu au sujet. « Dû à la fin du financement accordé pour la promotion de la santé et plus spécifiquement du dossier des écoles en santé, la FSFA a effectué des changements au sein des ressources humaines, tout particulièrement au niveau de la répartition des dossiers », ajoute-t-il.
En d’autres mots, la fin de ce programme a entraîné la suppression d’un poste. En outre, le projet rapportait environ 50 000 dollars par an à la Fédération. Son arrêt a donc logiquement créé un trou dans le budget de 2018.
Sur le plan comptable, les hausses de subventions de la part du gouvernement fédéral (+35 000 dollars par rapport à 2017) et provincial (+10 000 dollars par rapport à 2017) ont donc été les bienvenues. Tout de même, en 2017, la Fédération a engrangé environ 453 000 dollars de produits contre seulement 390 000 en 2018. Pour équilibrer le budget, il a fallu faire des économies sur les dépenses.
Objectif réussi : la FSFA a même dégagé davantage d’excédents en 2018 qu’en 2017, avec 8 800 dollars, contre 3 850 auparavant. « C’était une année de redressement, et ils ont fait un excellent travail », a conclu le président sur ce point lors de l’assemblée.
Trois nouvelles bourses
Trois bourses seront lancées cette année. La bourse FSFA, d’une valeur de 50 dollars par année, sera accordé à huit jeunes dans le besoin, de la 7e à la 12e année, pour les aider à participer aux Jeux francophones de l’Alberta. La bourse Aymotte, de 50 dollars par an, aidera huit personnes à se procurer des équipements sportifs. « J’ai vu tellement de jeunes avec ce besoin d’acheter par exemple des patins mais de ne pas pouvoir y parvenir », a commenté François Boucher, le vice-président de la Fédération.
La bourse du Leadership au féminin est la plus importante. Dix femmes francophones de plus de 16 ans et souhaitant suivre des formations liées au monde du sport bénéficieront de 200 dollars. Cette dernière aide financière, possible par une subvention de l’organisation In Motion Network, illustre le fait que la FSFA se tourne de plus en plus vers les femmes. « 84 % des femmes adultes ne participent pas à une activité sportive. Au Canada, seulement 30 % des coachs sont des femmes », souligne Céline Dumay, directrice générale.
L’année dernière, la FSFA avait organisé un évènement nommé Allez les filles, à Calgary. Plus de 70 filles de 12 à 17 ans avaient eu l’occasion d’essayer une variété de sports. D’autres évènements en faveur des femmes devraient se dérouler tout au long de l’année. Ceci dit, il y en aura aussi pour les seniors qui auront droit à certains évènements.
Marianne Darlet, ambassadrice sportive 2019
Comme chaque année, le prix de l’ambassadeur sportif a été remis. Cette fois, c’est Marianne Darlet qui a été honorée. Cette enseignante dans une école francophone a été décrite comme « une force de la nature, une bénévole hors pair ».

« Sa générosité, son expérience et son dévouement ont fait une différence dans le monde sportif en Alberta », a présenté Yann Gingras, président de la FSFA. Marianne Darlet est entraîneuse de plusieurs équipes à l’école JH Picard d’Edmonton, l’école où elle enseigne. Elle est également impliquée dans plusieurs événements sportifs, que ce soit en tant qu’entraîneuse et arbitre de basket-ball aux Jeux francophones de l’Alberta, ou encore comme entraîneuse aux Jeux de la francophonie canadienne en 2011, 2014 et 2017.