Sur l’Alberta avenue, durant la fin de semaine du 11 au 12 janvier, le festival Deep Freeze s’est tenue dans un froid glacial. Les nombreuses animations ont permis de ne pas freiner la bonne humeur, mais la fréquentation, elle, était en forte baisse. De 62 000 visiteurs en 2019, le festival byzantin n’a attiré que 20 000 personnes cette année. La journée consacrée à la francophonie n’a pas été épargnée.
Dans le quartier Alberta avenue, The Carrot Community Arts Coffeehouse, est fermé ce lundi. Pourtant, à l’intérieur, cinq membres de l’association Arts on the Ave, propriétaire du café, sont assis à une table. Tous parlent français. « C’est un peu le deuxième quartier francophone de la ville ici», dit Christy Morin, la directrice générale de l’association. « Enfin, rien d’officiel, c’est juste qu’il y a beaucoup de francophones ici », reprend-elle.

C’est certainement pour cette raison que l’association qui fête ses 15 ans cette année, a intégré une journée consacrée à la francophonie à son célèbre festival byzantin d’hiver : le Deep Freeze.

Photo transmise par Arts on the Ave.
Cette année la journée francophone du dimanche 12 septembre a eu un succès très limité. « 2000 personnes au lieu de 15 000 d’habitude», indique Allison Argy-Burges, chargé de l’organisation du festival. En cause, « le froid extrême », toujours selon elle. Les températures sont tombées à – 28 degrés, et même -39 degrés de ressenti avec le facteur vent.
300 000 dollars de budget
Pourtant, tout était en place pour faire venir le maximum de personnes. La programmation musicale était bien garnie : 51 artistes, répartis sur 6 scènes en deux jours. De nombreuses animations également. Des courses de ski avec congélateurs, du « street hockey», une cabane à sucre, des ‘’mummers’’, et bien d’autres. Le budget de cette année était d’environ 300 000 dollars grâce aux différentes subventions et partenariats avec des entreprises privées.

Photo transmise par Arts on the Ave
Le samedi, jour consacré à la culture ukrainienne, a été plus fréquenté. Il a fait moins froid certes. Mais c’est aussi une question démographique : la communauté ukrainienne est très implantée dans le quartier Alberta avenue. « Ce quartier est un ancien quartier populaire. Beaucoup d’Ukrainiens étaient arrivés dans les années 50. Ce festival fête le jour de l’an byzantin, propre à la culture catholique orthodoxe, dont sont issus les Ukrainiens d’ici», explique Juliette Champagne, historienne, bénévole de l’association, mais surtout fière gagnante de la 2e place du concours de la meilleure tourtière lors de cette 13e édition du festival.
