Tel qu’annoncé lors de son assemblée générale annuelle en juin dernier, l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) de Calgary a dû s’y résoudre : le Festival des Sucres n’aura pas lieu cet hiver. Toutefois, il sera remplacé par un autre évènement, plus modeste, mais qui se veut tout aussi chaleureux.
En 17 ans, c’est seulement la deuxième fois, après 2015, que le célèbre Festival des Sucres de Calgary ne viendra pas réchauffer les gourmands et amoureux d’érable. Les bonnes conditions n’étaient simplement pas réunies pour organiser une édition 2020 selon l’ACFA, organisme dont il dépend.
En cause, un investissement financier lourd à porter : « Nous investissons trop de nos propres ressources financières dans ce festival, ce qui nous empêche d’investir ailleurs », s’explique la directrice de l’ACFA de Calgary Marie-Thérèse Nickel.
Une édition 2019 décevante
Si le Festival a su attirer du monde lors d’éditions précédentes, il faut bien le reconnaître, 2019 était un peu décevante en terme de participation. Face à des températures qui ont frôlé le -30°C, pour la troisième année d’affilée où il été organisé à Heritage Park, les festivaliers ont été beaucoup moins nombreux à faire le déplacement : 1 700 contre 5 000 en 2016.
À l’époque, la météo avait été plus clémente, avec un mercure dépassant les 10°C et un soleil radieux pendant deux jours. Mais la dernière édition a peut-être été celle de trop : « Nous avons eu affaire à pas mal de frustration à cause du froid : des marchands qui sont partis après le samedi, des partenaires ayant confirmé ne pas revenir dans ces conditions (météo et manque de visibilité), mais aussi des bénévoles pas assez équipés pour affronter le froid toute une journée », avoue Mme Nickel. De toute façon, l’accord avec Heritage Park couvrait la période 2017-2019, une bonne raison aussi de repenser l’évènement pour l’avenir.
Repenser le Festival
Premier point à l’ordre du jour selon la directrice : « Que le festival ait son propre conseil d’administration avec son équipe d’organisation dédiée au festival, à son développement et à sa durabilité ». Alors qu’un comité indépendant avait été formé en avril dernier dans ce but, Marie-Thérèse Nickel a appris récemment la dissolution de ce dernier, reléguant le Festival à « un projet dormant ».
Malgré tout, une fois que le conseil d’administration de l’ACFA aura traité ses dossiers prioritaires, dont la mise en place d’un plan de développement régional pour la grande région de Calgary, les questions entourant le Festival seront de nouveau abordées, et le temps sera venu de statuer sur son futur, explique la responsable.
La cabane à sucres prend la relève
Pour les adeptes de la tire d’érable, l’ACFA a quand même tenu à organiser une cabane à sucres en 2020 et 2021, qui devrait sustenter les envies de ceux qui ont la dent sucrée.
Faisant partie intégrante de la programmation annuelle en accord avec Patrimoine Canadien, c’est aussi « un moyen de garder une harmonisation avec les ACFA régionales », détaille Marie-Thérèse Nickel.
Organisée le 14 mars prochain à la Cité des Rocheuses, cette journée, on l’assure du côté de l’ACFA, n’a rien à envier à sa grande sœur. Même si la programmation n’est pas définitive, elle s’annonce néanmoins déjà festive avec la présence des compagnies québécoise FolkloFolies et albertaine Calgary Metis Cultural Dancers, mais aussi l’incontournable tire d’érable, des activités en extérieur et en intérieur, ainsi qu’un repas traditionnel concocté par le chef Alain Ethier.