Après Calgary, une autre communauté francophone en Alberta vient de perdre son service d’aide à l’emploi. À Grande Prairie, ni l’ACFA régionale, ni aucun autre organisme n’a été retenu par l’appel d’offres de la province qui prévoyait pourtant ces services aux francophones. Le ministère des Services communautaires et sociaux indique qu’une «évaluation» est en cours.
Ce faisait 12 ans que l’ACFA régionale de Grande Prairie assurait ces services. « Nous comptions entre 800 et 900 appels par an. Nous recevions plus de 350 personnes par année. Parmi elles, 82% trouvaient un emploi », affirme Michelle Margarit, directrice.

Comme tous les trois ans, le ministère des Services communautaires et sociaux a lancé un appel d’offres pour renouveler «des services de traduction en français basés sur l’emploi». Les organismes avaient alors jusqu’au 17 avril pour y répondre. « On a fait une demande et ça a été rejeté », indique Michelle Margarit. Quelques jours plus tard, elle dit s’être entretenue pendant une heure au téléphone avec un fonctionnaire qui lui expliqua que la proposition «ne comprenait pas assez d’informations».
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Par téléphone, Michelle maintient avoir soumis une offre équivalente aux années précédentes, mais que cette fois « le gouvernement en voulait plus, leur appel d’offres était différent des années passées », dit la directrice de l’ACFA régionale. Selon elle, le gouvernement ne comprend pas les coûts que représente ce mandat. La somme proposée pour ce service était de 45 000 dollars. Désormais, elle s’inquiète qu’aucun organisme n’ait été mandaté pour cette mission d’aide aux francophones qui devait commencer le 1er mai.
De son côté, le ministère confirme qu’« aucun fournisseur n’a été retenu », mais ne souhaite pas communiquer sur les organisations qui ont soumis des propositions en raison des exigences de confidentialité. Il dit évaluer actuellement les besoins et les coûts des services d’emplois francophones. «Cette évaluation permettra d’identifier les services similaires qui existent et les possibilités de les offrir à distance», annonce Diane Carter, attachée de presse du ministre Rajan Sawhney.
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