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Immigrer au Canada : un parcours du combattant
Francophonie

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Immigrer au Canada : un parcours du combattant

Par Lucas Pilleri 5 avril 201821 janvier 2019
Écrit par Lucas Pilleri 5 avril 201821 janvier 2019 33 Vue

Marjorie Lezin-Laurent, ancienne employée du Café Bicyclette à la Cité francophone d’Edmonton, témoigne de son parcours semé d’embûches pour devenir résidente permanente au Canada. Un périple emblématique de milliers d’autres chaque année.

Canada

Tous les ans, environ 200 000 nouveaux résidents permanents sont accueillis au Canada. Marjorie Lezin-Laurent espère elle aussi en faire partie. Venue au Canada en 2015 depuis la France, la jeune trentenaire a écumé les démarches administratives pour pouvoir rester.

Le PVT : un Graal pour les jeunes Français

Tout commence avec la première étape de son aventure migratoire: le fameux PVT, le Programme Vacances-Travail, objet de toutes les convoitises en France. Il offre aux jeunes Français de moins de 35 ans un permis de travail ouvert, utilisable pour n’importe quel employeur, valide pendant deux ans et sans aucune exigence.

En 2016, ils étaient plus de 40 000 à en faire la demande pour moins de 7 000 places. « Les places sont parties en moins de cinq minutes », relate Marjorie, qui a dû faire preuve de rapidité sur son clavier pour postuler et être tirée au sort. « C’est le jeu de la loterie. C’est dommage car certains utilisent le PVT pour seulement trois mois alors que d’autres en profitent pleinement pendant deux ans, pour ensuite s’établir à long terme au Canada », observe-t-elle.

Un labyrinthe administratif

Installée en Alberta au cours de l’automne 2016, la jeune Française a travaillé comme serveuse au Café Bicyclette à Edmonton, au cœur de la Cité francophone. Son PVT étant non renouvelable, elle a dû entamer des démarches administratives pour pouvoir rester. Et là commencent les tracas.

Premier coup dur: « Mes études ne sont pas reconnues au Canada », regrette-t-elle. C’est en fait le cas de milliers de nouveaux venus qui, docteurs, ingénieurs ou comptables dans leur pays d’origine, ne peuvent exercer leur profession sur le sol canadien et sont souvent obligés de retourner à la case départ.

Marjorie considère alors le système Entrée Express. Lancé en janvier 2015, il offre la possibilité chaque année à près de 30 000 nouveaux arrivés de devenir résidents permanents, basé sur un système de points prenant en compte le niveau d’éducation, l’expérience professionnelle et d’autres critères. Problème : il faut cumuler un an d’expérience canadienne dans un emploi dit “qualifié”, ce qui n’est pas le cas de Marjorie, serveuse.

Reste alors le programme Mobilité francophone, qui vise à augmenter la proportion de francophones en dehors du Québec. Mais là encore, l’expérience de Marjorie ne correspond pas. « Je n’y étais pas admissible car mon travail ne faisait pas partie d’un emploi qualifié ». Et la nomination provinciale ? « Une loi est passée en mars 2017 en Alberta pour retirer le secteur de la restauration, ce qui empêchait mon employeur de me sponsoriser ».

Toutes les portes sont fermées. Marjorie décide alors de consulter un avocat spécialisé qui est très clair: « Il fallait que je me marie avec mon compagnon qui, lui, avait un travail ».

Une bureaucratie lente pour un « business » juteux

Aujourd’hui, après de nombreuses démarches, Marjorie a déposé sa demande de résidence permanente auprès du ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Mais c’est au tour de la machine administrative de faire des siennes. « Le gouvernement a fait des erreurs avec mon dossier », évoque-t-elle. L’officier en charge du dossier a considéré sa demande « incomplète » car l’acte de naissance de Marjorie était rédigé…en français, pourtant l’une des deux langues officielles.

Après une plainte et des excuses de la part d’IRCC, la demande de la jeune femme a été rouverte en juillet 2017. Le hic : son permis de travail avait entre temps expiré. « À cause de cette erreur, je me suis retrouvée pendant sept mois sans travail », commente-t-elle. Sept mois sans revenus, sans chômage, et sans sortie du territoire possible.

À cela, il faut ajouter tous les frais associés à ces démarches. Car l’immigration est un «business» juteux : au total, c’est plus de 12 000 dollars qu’aura déboursés la jeune femme, entre frais d’avocat, frais administratifs, test de français et visites médicales.

En février de cette année, un nouveau permis de résident temporaire a été finalement accordé à Marjorie Lezin-Laurent. Elle pourra travailler jusqu’au résultat de sa demande de résidence permanente. La jeune femme croise désormais les doigts, dans l’attente d’une réponse favorable, comme des dizaines de milliers d’autres personnes dans son cas.

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