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Un nouveau médecin de famille francophone

Un nouveau médecin de famille francophone
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Arrivée il y a quelques semaines à Edmonton, après dix années à prendre soin de ses patients au Nouveau-Brunswick, Dre Julie L. Hildebrand est très enthousiaste d’offrir son expertise en médecine familiale à la communauté qui l’accueille. Bilingue, son cœur en pince pour la francophonie de la capitale albertaine.

«On reçoit beaucoup de propositions de poste. D’habitude, ça part à la poubelle, mais quelque chose m’a attirée dans celle qui m’a fait venir ici. Cette fois-ci, je suis partie les yeux fermés». Un signe du destin, peut-être; le besoin de voir du pays, sûrement; apporter sa contribution au système de santé albertain, sans aucun doute.

«Je savais qu’il y avait une grande demande ici et puis j’ai toujours adoré la Suisse, alors j’ai décidé de partir visiter la Suisse canadienne», sourit-elle. À peine le temps de quitter son bureau de Saint-Jean (N.-B.), de traverser le pays, qu’elle est déjà installée à la clinique médicale Beverly à Edmonton. «Je vois entre 40 et 50 patients par jour. J’ai été extrêmement occupée dès le début», raconte celle qui s’autoproclame «bourreau de travail».

Il faut dire qu’elle cumule 24 années d’université et plus encore d’expérience professionnelle. Si elle a débuté par un diplôme d’études collégiales en sciences de la santé en Outaouais, elle a obtenu depuis un baccalauréat en biologie, un MBA et deux doctorats. Il faut dire qu’elle a finalement décidé de reprendre ses études de médecine à 37 ans. «C’est juste une histoire de volonté», assure-t-elle. Spécialisée en médecine familiale, la Dre Julie L. Hildebrand a aussi valorisé des domaines qui la touchent plus personnellement.

Humanité et expertises 

«J’ai été diagnostiquée diabétique juvénile à l’adolescence. Pour certains, c’est un obstacle. Pour moi, c’est devenu une source de motivation et de détermination», raconte celle qui rêvait d’être médecin alors qu’elle n’avait que deux ans. Elle se remémore néanmoins ces moments compliqués qui, aujourd’hui, l’aident à créer de belles relations avec ses patients. 

«Peu argentée, il m’était difficile d’acheter mes médicaments, mon insuline», dit-elle avec honnêteté. Alors aujourd’hui, elle comprend d’autant plus cette maladie, tant sur le plan physiopathologique que psychologique et sociétal. Elle évoque deux scénarios pour cette maladie. «Vous gérez votre diabète ou le diabète vous gère», explique-t-elle. 

Elle souligne le rôle pédagogique du médecin dans la compréhension de son patient. «Le traitement, c’est une entente entre le patient et le médecin. Si je ne vous accompagne pas dans la prise de votre traitement, la prescription part à la poubelle. C’est impossible d’imposer un traitement à un patient.»

Outre le diabète, elle s’est spécialisée dans le traitement de la douleur chronique. Elle la perçoit comme l’un des grands fléaux d’aujourd’hui. «Ce n’est pas une maladie en tant que telle, c’est un symptôme qui affecte grandement la qualité de vie de nombreux patients», explique-t-elle. Elle dénombre un tiers de sa clientèle qui, aujourd’hui, se déplace dans son cabinet pour cette raison. «Nous n’avons pas tant d’outils pour traiter la douleur chronique, il faut donc tous les connaître». 

Elle n’hésite jamais à recommander des soins paramédicaux comme la physiothérapie, les massages ou l’acupuncture. Depuis 2014, elle a intégré dans sa pratique le cannabis médical (huile, crème, gel et autres produits) afin d’offrir une alternative aux patients pour combler certaines lacunes médicamenteuses. Finalement, elle aime dire à ces patients : «ce qui vous aide m’aide».

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La francophonie, ce petit plus essentiel

L’aspect bilingue était très important pour elle et ses employeurs et elle est très heureuse de pouvoir converser dans sa langue maternelle. «C’est fabuleux ici, j’adore! La première fin de semaine à Edmonton, j’ai pris mon petit déjeuner au Café Bicyclette.» Un plaisir qu’elle n’avait pas forcément à Saint-Jean. 

D’ailleurs, elle a déjà reçu de nombreux patients francophones et elle s’en réjouit. «Ce n’est pas que la langue, c’est le lien fort avec la culture, l’esthétisme, les arts et la gastronomie», explique-t-elle avec un grain de passion. Elle ajoute, «je les accueille à bras ouverts». Dre Hildebrand insiste d’ailleurs sur le fait qu’elle peut recevoir de nouveaux patients.

Même si elle est, à n’en pas douter, une scientifique, elle a aussi une grande passion pour l’écriture et la peinture. À ses rares moments de tranquillité, elle aime passer du temps avec son époux, Dexter. «Rien à voir avec le tueur en série», précise-t-elle avec humour. Elle aime aussi se ressourcer avec leurs deux chiens, Ralph et Britts. «Ils sont ma thérapie…»

Finalement, elle envoie dans l’univers une belle pensée à sa grande fille, Zineb, qui vit à Québec. «Nous sommes très proches. Des liens forts nous unissent, car je l’ai élevée seule, tout en reprenant mes études de médecine. Il a fallu qu’elle collabore», dit-elle avec beaucoup d’amour et d’empathie.

Beverly Medical Clinic

4243 118 Ave NW

Edmonton, AB, T5W 1A5

Téléphone : 780-756-7700

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