Nos pages sont les vôtres. Le Franco permet à ses lecteurs de prendre la parole pour exprimer leurs opinions. La Fédération des parents francophones de l’Alberta (FPFA) a écrit cette lettre ouverte à l’attention du ministre de l’éducation supérieure, Dimitri Nicolaides. La fédération rappelle que le Campus Saint-Jean est indispensable, en Alberta, dans la formation des étudiants francophones.
Monsieur le Ministre,
La Fédération des parents francophones de l’Alberta (FPFA) a été fondée en 1986. Notre mission et notre mandat depuis plus de 30 ans est de soutenir les parents francophones dans leur rôle crucial d’éducateur primaire de leur enfant. Nous nous efforçons de promouvoir, informer et engager les parents et les conseils d’école sur l’importance d’un continuum de services en français comme stratégie clé pour assurer l’acquisition et la transmission de la langue et de la culture françaises. Le but de cette lettre est d’exprimer la profonde préoccupation de la FPFA face à la situation précaire du Campus Saint-Jean.
En tant qu’organisme parentale francophone reconnue par Alberta Education, la FPFA estime que le continuum de services aux enfants et aux familles commence dès la naissance jusqu’aux études postsecondaires. Pour nous, un véritable continuum de services se caractérise par la transition sans heurt des services normalement recherchés par les parents pour favoriser le développement, le bonheur et le bien-être de leur enfant. Nous sommes reconnaissants qu’en Alberta il y ait 42 écoles francophones et près de 1 000 places en garderies francophones gérées par des sociétés de parents, des conseils scolaires et des entrepreneurs, ainsi que deux Centres de ressources familiales francophones.
Le seul enseignement postsecondaire offert en Alberta aux diplômés francophones du secondaire est le Campus Saint-Jean. Il est difficile d’exprimer pleinement notre profonde consternation et déception devant le fait que cette institution si vitale et historique soit appelée à réduire considérablement ses programmes, ses classes et ses services en raison de graves contraintes budgétaires, sans compter que le Campus Saint-Jean se voit refuser l’accès à ses fonds de réserve. Sans aucun doute, ces compressions drastiques entraveront grandement les progrès réalisés par la communauté francophone au cours de la dernière génération depuis l’engagement de la province envers l’enseignement en français et l’introduction plus récente par votre gouvernement de nouveaux programmes et services.
Plus de 50 000 élèves albertains sont inscrits dans des écoles francophones et des programmes d’immersion en Alberta. Toute réduction du nombre d’enseignants, y compris dans les services de garde, diplômés du Campus Saint-Jean porterait un coup critique à ces étudiants et diminuerait considérablement les inscriptions au programme. En tant que quatrième province du Canada, je soutiens que les Albertains ont l’obligation de participer pleinement sur la scène nationale et internationale. Grâce aux diplômés bilingues du Campus Saint-Jean, l’Alberta a réussi à prendre sa place à tous les niveaux de la société depuis des décennies. Je vous exhorte à ne pas compromettre cette institution essentielle à cause de dures compressions budgétaires.
Nous croyons comprendre que des solutions ont été proposées à votre gouvernement par le biais du Campus-Saint Jean et de l’Association canadienne-française de l’Alberta. Nous souhaitons ajouter, au nom de tous les parents d’enfants qui souhaitent accéder aux études postsecondaires en français en Alberta, notre soutien sans réserve à la campagne « Sauvons Saint-Jean ». La FPFA s’engage à soutenir toutes les solutions positives qui assureront un accès et une croissance continus de l’éducation postsecondaire en français en Alberta.
Si le Campus Saint-Jean vous tient à cœur, participez à la campagne « Sauvons Saint-Jean »
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