Ces pages sont les vôtres. Le Franco souhaite donner la possibilité aux lecteurs d’exprimer leurs opinions. Le président de l’ACFA régionale d’Edmonton, Alain Bertrand, publie ce texte pour revenir sur certaines accusations portées lors de l’assemblée générale annuelle du 30 septembre dernier.
Le conseil d’administration de l’ACFA régionale d’Edmonton aimerait revenir sur certains points soulevés lors de son assemblée générale annuelle, tenue virtuellement le 30 septembre dernier, afin de faire suite à certaines interrogations et accusations exprimées lors de cette assemblée.
En dehors du fait, que lors de son assemblée générale, un organisme présente son bilan à ses membres sur l’année précédente, et non présente, il aura beaucoup été question du festival Edmonton chante 2020, pourtant toujours en cours à cette date. Cette lettre ouverte a donc été produite par le Conseil d’administration désireux d’éclaircir certains points et remettre les pendules à l’heure.
Premièrement, concernant certaines accusations de mensonge portées contre notre direction régionale, une chose est de se questionner sur un certain point et de demander des comptes à l’organisme lors de son AGA, une autre est d’accuser sans ménagement ni preuves devant une assemblée de membres, sans avoir pris le temps de mesurer une telle action, qui, en fin de compte, discrédite l’impact du point soulevé, au lieu de questionner légitimement le bon fonctionnement de l’organisme. Nous aimons penser que les passions ont, parfois, ce pouvoir de prendre le dessus sur la bienséance et considérons, donc, que nous nous devons de répondre à cette accusation.
Ainsi donc, après vérification, nous réfutons catégoriquement cette accusation qui portait sur le nombre de spectateurs énumérés lors de la représentation du Festival Edmonton chante à Capital Plazza, près de l’ancien édifice fédéral, situé non loin du palais législatif, du 21 au 23 juin 2019. Présentée en partenariat avec The Works International Visual Arts Society, la scène mettait en vedette des artistes tels que Ben Sures, Christian de la Luna, Crystal Plamondon, Élisapie, Samian et Daniel Richer, ces trois derniers dans le cadre de la Journée nationale des Autochtones. Le chiffre de 7226 spectateurs pour les spectacles d’Edmonton chante nous a été partagé par The Works International Visual Arts Society et reflétait le nombre de personnes qui s’étaient déplacées vers la scène durant les heures accordées au Festival Edmonton chante et est un total pour l’ensemble des trois jours. En 2018, tel qu’aussi partagé par The Works, au même endroit, le chiffre était aussi d’environ 7000 personnes. En 2017 au Churchill Square, le nombre de personnes présentes durant les heures accordées au Festival Edmonton chante était de 5753. Tel que partagé dans nos rapports périodiques à nos bailleurs de fonds, il ne nous est pas possible, outre les chiffres partagés par The Works, de savoir combien de personnes se sont assises pour écouter les artistes présentés dans le cadre du Festival Edmonton chante. Toutefois, vu que le Festival se déroulait durant la période de célébrations de la Journée nationale des peuples autochtones (le 21 juin) et de la Fête de la Saint-Jean-Baptiste, il nous est permis de croire qu’un pourcentage assez important des chiffres avancés reflétait une participation aux spectacles présentés par le Festival Edmonton chante.
Quant à lui, le Festival Edmonton chante a été critiqué pour être devenu « trop québécois ».
Dès ses débuts en 2004, le Festival Edmonton chante a toujours eu une composante québécoise, en offrant aux artistes québécois l’occasion de présenter leur spectacle à Edmonton. Cela est le fondement même du festival qui, d’une pierre deux coups, donnait l’occasion, aux francophones et francophiles de l’Alberta, d’avoir accès à de grandes têtes d’affiche francophones, ainsi qu’à des artistes francophones albertains, mais aussi, offrait, à nos artistes albertains, l’opportunité de profiter de la renommée de grands artistes francophones pour gagner en exposition.
Au fil des ans, parmi les artistes québécois accueillis au Festival, on retrouve, entre autres, les artistes suivants : Kodiak, Gardy Fury, Dominique Hudson, Mamselle Ruiz, Motel 72, Kattam, Lynda Thalie, Élisapie, HSAO, Samian, Dramatik, Guillaume Arsenault, Koriass, Kevin Thompson, Tracteur Jack, Thomas Jensen, Mauvais Sort (tête d’affiche en 2006), Daniel Bélanger (tête d’affiche 2018), Les Respectables, Alfa Rococo, le Vent du Nord, Jorane, Dupuis, Cécile DooKingué, et Joëlle Saint-Pierre. De plus, le Festival Edmonton chante a accueilli des artistes des provinces suivantes :
• Saskatchewan — Shawn Jobin, Alexis Normand, Lord Byrun, Hart Rouge
• Manitoba — Rayannah, Kelly Bado, Justin Lacroix
• Ontario — Céleste Lévis, Mehdi Cayenne, Stéphane Paquette, Andreanne A. Malette, Damien Robitaille
• Atlantique — Pierre Guitard, Jacobus, Wilfred Lebouthillier
Parmi les artistes de la Francophonie albertaine ayant profité de prestations au Festival Edmonton chante, nous soulignons les participations de Mae Anderson (à l’âge de 16 ans en 2009), Raphaël Freynet, Mireille Moquin, Post Script, le Duo Neeland & Mayer, Barobliq, Joël Lavoie, Allez Ouest, Justin Blais, Paul Cournoyer, Karimah, Jason Kodie, Natacha Homerodean, Josée Thibault (la Petite Lulu), Majuscule, Marie-Josée Ouimet, Ariane Mahrÿke Lemire, Ben Sures, The McDades, Daniel Gervais, Tayssa Hubert, Sympa César, Robert Walsh, Isabelle la Wonderful, Girlz With Guitarz, Renelle Roy, 2 Moods, Jessica Holtby, Zéphyr, Wajjo African Drummers, Ménage à trois, Youssou Seck, Cristian de la Luna, pour ne nommer que ceux-là.
Grâce à Edmonton chante, le public francophone a pu découvrir toute une panoplie d’artistes émergents ou déjà très bien établis, et profité de la diversité et de la richesse artistique francophone vivante et vibrante… En 2018, le festival Edmonton chante, était même parti en tournée dans la grande région d’Edmonton en présentant des prestations dans cinq localités situées sur son territoire : la Garnison d’Edmonton, Beaumont, Spruce Grove, Fort Saskatchewan et Sherwood Park.
Maintenant, pour revenir sur le point avancé lors de l’AGA et qui reposait sur le festival de cette année, il faut comprendre que l’édition 2020 s’est vue dans l’obligation de se réinventer afin de s’ajuster à la crise sanitaire. Puisque la pandémie ne nous permettait pas d’accueillir des artistes en provenance du Québec cette année, par l’entremise de notre direction régionale, nous avons identifié un concept qui nous permettrait de pallier à ce défi : la diffusion en ligne de l’intégralité du festival.
Pour la partie « québécoise », les enregistrements des performances se sont faits au Québec sans public, tandis que, pour la partie « albertaine », afin de respecter les restrictions sanitaires, il était important d’identifier une façon innovatrice et sécuritaire de présenter nos artistes franco-albertains, dans l’esprit du festival, et c’est pourquoi le concept du Musi-Parc avait été adopté. Les 26 et 27 septembre derniers, dans le stationnement du centre d’achat Bonnie Doon, les artistes Isabelle La Wonderful, Renelle Roy et 2 Moods, Girlz with Guitarz, Sympa César, Paul Cournoyer et Jake Mathews se sont partagé la scène, dont les captations vidéo des spectacles sont toujours disponibles sur notre chaîne Youtube.
Nous ne regrettons pas ce concept, mais admettons que nous avons été dans l’incapacité de créer un partenariat entre artistes albertains et québécois, cette année, bien que cela soit au cœur de la vision du festival. Au-delà de toutes les contraintes et des imprévus, liés à la pandémie, auxquels nous avons dû faire face, nous pouvons dire que le festival s’en est sorti la tête haute, avec certaines retombées positives inattendues : le concept de diffusion du festival en ligne a permis un grand accès du festival à l’ensemble des communautés francophones de l’Alberta. Les témoignages d’appui et de reconnaissance pour cette édition 2020, émis par, entre autres, les ACFA régionales partenaires de l’événement et membres de nos communautés, nous invite à considérer cette voie pour le futur.
Aussi, une suggestion a été faite, lors de l’AGA, pour notre prochaine édition : voir si nous pouvions consacrer le même niveau de professionnalisme à nos artistes franco-albertains (nous entendons par là « niveau de production », avec résidence d’artiste), que nous l’avons fait pour des artistes québécois. Selon les résultats de la planification stratégique à venir de la régionale, selon les décisions de notre comité aviseur interne pour le festival 2021 et, évidemment, selon les contraintes qui nous seront possiblement imposées par le gouvernement provincial, cette voie sera certainement considérée.
Il nous est important de signaler ce qui suit :
1.L’ACFA régionale d’Edmonton est un diffuseur.
2.Le Festival Edmonton chante est un projet de l’ACFA régionale d’Edmonton.
3.Dès ses débuts, le Festival Edmonton chante a toujours eu une composante québécoise et n’a pas dérogé de sa vision initiale.
4.Nos sondages indiquent un fort intérêt de la part de nos membres d’avoir des artistes québécois à l’horaire au Festival Edmonton chante.
Le présent CA a statué qu’il était de sa responsabilité de créer un comité interne, qui sera tenu à notre discrétion, pour évaluer et décider de l’orientation de l’édition 2021 du festival, en tenant compte des points apportés par ses membres lors de l’AGA. Des appuis externes seront ensuite recherchés afin de bien répondre aux attentes de la communauté et des artistes franco-albertains. Le résultat sera rendu public lors d’une conférence de presse à une date ultérieure au printemps 2021.
Le dernier point, abordé lors de l’AGA, sur lequel nous aimerions revenir, évoque une plus grande implication de notre organisme envers les écoles francophones sur son territoire. Nous aimerions approfondir ce point avec des intervenants de ce secteur afin d’identifier des besoins spécifiques aux écoles qu’aucun organisme n’a pu prendre en charge à ce jour. Nous invitons donc ces derniers à nous contacter pour nous exposer ces besoins afin de nous donner la possibilité de mettre en place des actions dans ce sens, dans la mesure de nos moyens.
Pour nous soumettre vos texte d’opinion, écrivez-nous: REDACTION@LEFRANCO.AB.CA