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le Jeudi 26 mai 2022 13:00 Francophonie PR

Une occasion d’agir comme leader sur la scène francophone

Alors que la dernière session du Parlement jeunesse de l’Alberta (PJA) a eu lieu du 5 au 8 mai dernier, son rôle au fil des années reste important pour la communauté francophone. Mis en place par Francophonie jeunesse de l’Alberta (FJA), ce programme est présent depuis 30 ans au sein de l'Assemblée législative de l’Alberta et forme les leaders de demain.
Une occasion d’agir comme leader sur la scène francophone
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Gloria Livingston, présidente du conseil d’administration de FJA, souligne l’influence que son rôle au sein de l’organisme a eu sur sa volonté d’être une leader. «Mon but final de ma vie, c’est d’être avocate et de défendre les droits de la francophonie canadienne, défendre les droits des autochtones et défendre les droits de la personne.»

«Mon but final de ma vie, c’est d’être avocate et de défendre les droits de la francophonie canadienne.» Gloria Livingston

Dans le cadre de ses fonctions de présidente, elle est «le lien de communication entre les employés du bureau et les jeunes sur le CA». Ses journées sont donc bien remplies avec la planification des événements et la communication avec de nombreux organismes francophones. Selon Gloria, le conseil d’administration de FJA joue un rôle important pour «répondre aux besoins» des jeunes francophones de l’Alberta.

Depuis la pandémie, la présidente décrit que les besoins des jeunes franco-albertains ont pris une nouvelle forme. «Le nouvel objectif, c’est l’engagement, la participation et de vraiment sentir qu’ils appartiennent à la communauté francophone en Alberta.» Avec tous les enjeux liés à l’isolement durant la pandémie, Gloria remarque que les jeunes ne sont plus vraiment impliqués dans leur communauté.

Une voix par et pour la jeunesse

Heureusement, la dernière session du PJA a pu se dérouler en personne. «On a discuté de plusieurs projets de loi», explique Gloria. Cette année, les débats se sont concentrés sur trois enjeux politiques albertains. Elle cite la reconnaissance du besoin des ressources éducatives, la nécessité d’une transparence gouvernementale, la lutte contre l’ignorance politique et, finalement, une reconnaissance de la productivité des jeunes.

Marie Constant, directrice générale de Francophonie jeunesse de l’Alberta, lors du Parlement Jeunesse de l’Alberta 2022. Crédit : Courtoisie

Marie Constant, directrice générale de Francophonie jeunesse de l’Alberta, lors du Parlement Jeunesse de l’Alberta 2022. Crédit : Courtoisie

Toutefois, l’importance du PJA ne concerne pas exclusivement les débats politiques. Selon Marie Constant, «l’expérience du PJA est aussi là pour démontrer leurs habiletés en leadership». La directrice générale de FJA explique que les sujets des débats sont essentiels, mais que «c’est de pouvoir prendre ces rôles qui ajoutent vraiment une occasion de leadership». Dans l’ensemble, elle souligne que le PJA permet aux jeunes de connaître «l’importance de leur voix dans la communauté».

Les avantages du PJA et de FJA reconnus par la francophonie albertaine

Jean Johnson, l’ancien président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, est aussi impliqué dans sa communauté albertaine depuis sa jeunesse. «Le PJA est une initiative que je considère extrêmement importante.» Même s’il a seulement «participé comme observateur», il sait que cela «permet aux nouvelles générations de découvrir ce qu’est la vie publique».

Jean Johnson décrit, «au fil des années, moi, j’ai vu plein de jeunes sortir [du PJA] et se démarquer comme des leaders dans nos communautés». Il ajoute que ce programme offre aux jeunes des compétences en ce qui concerne «la capacité d’analyse et le fait d’être stratège politique».

«Au fil des années, moi, j’ai vu plein de jeunes sortir [du PJA] et se démarquer comme des leaders dans nos communautés.» Jean Johnson

Un avis partagé par Léo Piquette qui insiste sur le dévouement de certains jeunes. Ancien député de l’Assemblée législative de l’Alberta, il souligne que, dans les années 1980, «les jeunes de la FJA ont été de “gros” soldats de la francophonie». Il se remémore, entre autres, décembre 1987 et la démonstration de FJA devant l’Assemblée législative de l’Alberta afin de se battre pour les droits linguistiques francophones. Cette démonstration était en réaction à l’affaire Piquette et au droit de s’exprimer en français au sein de l’organe politique.

En grand défenseur de Francophonie jeunesse de l’Alberta, M. Piquette explique combien il est profitable pour le futur des jeunes de «continuer à faire des connexions sociales et des connexions de leadership» en participant à des programmes comme le PJA.