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Quel beau métier!

Quel beau métier!
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«Être éducateur ou éducatrice en petite enfance, ce n’est pas juste garder des enfants, ça c’est un mythe», s’exclame Mireille Péloquin, la directrice de la Fédération des parents francophones de l’Alberta (FPFA)*. Aujourd’hui, «ce sont d’abord des professionnels de la petite enfance» qui doivent au quotidien exercer un rôle d’éducation et de socialisation auprès des enfants.

Et ce n’est pas Mireille Koffi, actuelle coordonnatrice du Centre d’expérience préscolaire et parascolaire (CEPP) à l’école Notre-Dame d’Edmonton qui va la contredire. «Notre métier, c’est de former les citoyens de demain, leur inculquer des connaissances, les accompagner dans leur quotidien de découvertes».

Un métier, des compétences et une carrière  

Étudiante au diplôme en éducation à la petite enfance (EPE-3) au Centre collégial de l’Alberta, Mireille Koffi a choisi ce métier par hasard lors d’une réorientation professionnelle après des études en comptabilité et technologies de l’information. Aujourd’hui, elle est passionnée par ce qu’elle fait.

Le 10 juin 2019, se souvient-elle comme si c’était hier, «je débute à l’école Gabrielle-Roy, au CEPP  avec une validation de mes acquis effectués au Québec». Très vite, elle ressent le besoin de se former. «Lorsque j’ai commencé mes cours, je me suis rendu compte que je n’avais que peu de notions de ce qu’était le métier.»

«Être éducateur ou éducatrice en petite enfance, ce n’est pas juste garder des enfants, ça c’est un mythe.» Mireille Péloquin

Elle apprend alors le développement de l’enfant, «mais pas seulement». Si elle découvre effectivement le programme éducatif, «la base qui te permet d’atteindre tous les objectifs que tu veux accomplir avec les enfants», elle apprend aussi la gestion des établissements, le travail d’équipe et le leadership.

Des compétences qui sont aujourd’hui essentielles pour les professionnels de la petite enfance qui travaillent avec d’autres professionnels de la santé et de l’éducation. «50 % de l’emploi, c’est de travailler avec tes collègues, surtout en garderie institutionnelle, l’autre 50 % c’est avec les enfants», ajoute Mireille Péloquin.

Mireille Peloquin directrice de la FPFA

La directrice de la FPFA souligne d’ailleurs la richesse des programmes proposés au Centre collégial de l’Alberta et les possibilités d’emplois à la fin de chaque cursus. «Le métier peut débuter après une quarantaine d’heures de formation, le temps de voir si l’on aime cela. Par la suite, c’est une ou deux années d’études et une multitude de possibilités.»

La formation amène aussi à d’autres métiers comme assistant en éducation, coordonnateur de service de garde, agent de soutien pédagogique et, après quelques années d’expérience, il n’est pas rare que «certains se lancent dans l’enseignement». Mais aujourd’hui, s’il y a bien un métier en tension, c’est bien celui d’éducateur. «Entre la pandémie et l’instauration des garderies institutionnelles à 10$, les possibilités d’emplois déjà nombreuses vont augmenter dès la rentrée prochaine», prévoit Mireille Péloquin.

S’épanouir avec et pour l’enfant

Mireille Koffi, aujourd’hui passionnée par ce métier qu’elle a «adopté», est consciente de l’importance de son rôle. «Les éducateurs comme les parents doivent être présents tout au long du parcours de l’enfant.» C’est pour elle un accompagnement au quotidien qui détermine l’avenir de l’enfant.

Mireille Péloquin renchérit, «pour réussir, en plus de l’amour pour son métier, le spécialiste de la petite enfance doit avoir des qualités d’observation, d’analyse et de créativité». Elle évoque aussi l’aspect non routinier de ce métier. «Il faut préparer sa salle de classe, des activités adaptées aux besoins de l’enfant, résoudre certaines problématiques et faire preuve de patience, maîtriser ses émotions pour enseigner à des enfants qui n’ont aucun filtre, comment exprimer leurs  sentiments.»

Mireille Koffi coordinatrice du CEPP

«Un enfant s’émerveille au contact de tout ce qu’il reçoit», assure Mireille Koffi. «Il ne juge pas et désire apprendre tous les jours», c’est très valorisant. Elle insiste d’ailleurs sur la singularité de chacun d’eux et la richesse que cela lui apporte. «Chaque enfant a son propre rythme d’apprentissage et nous devenons alors des partenaires. J’apprends auprès de l’enfant au même titre que l’enfant apprend avec moi.»

Et la plus belle des reconnaissances pour cette mère de famille, c’est de voir combien les enfants ont pu évoluer en quelques mois dans leur routine et leurs moments «clés» du quotidien. La directrice de la FPFA souligne d’ailleurs l’importance de ce cheminement qui parfois soulage aussi la tâche des parents.

«Notre métier, c’est de former les citoyens de demain, leur inculquer des connaissances, les accompagner dans leur quotidien de découvertes.» Mireille Koffi

Un enfant qui devient propre, qui a compris qu’il faut se laver les mains avant de passer à table, ce sont, selon la directrice de la FPFA et Mireille Koffi, de petites victoires pour ceux qui accompagnent ces enfants au quotidien. À l’unisson, elles mettent l’accent sur la détection et la prévention. «Nous sommes aussi là pour détecter des comportements difficiles ou à risque, ceux que les parents n’ont pas forcément le temps de voir lorsqu’ils sont avec leurs enfants, et les accompagner», ajoute Mireille Péloquin.

«Et si demain, l’un d’eux obtient son doctorat», ce sera une grande fierté, ajoute Mireille Koffi enthousiaste.

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*Depuis 2012, la FPFA a été reconnue comme la voix officielle des parents et des conseils d’école francophones auprès du ministère de l’Éducation de l’Alberta.

Mireille Koffi tient à remercier tous ses professeurs du Centre collégial de l’Alberta, le personnel de la FPFA et la direction du CEPP pour leur soutien tout au long de son cheminement professionnel.

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