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le Jeudi 20 janvier 2022 9:35 Éducation PR

La rentrée scolaire à l’ère d’Omicron

Francopresse - Caricature_retour en classe. Crédit : Bado
Francopresse - Caricature_retour en classe. Crédit : Bado
La rentrée scolaire à l’ère d’Omicron
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Le 10 janvier dernier, les élèves du primaire et du secondaire sont retournés sur les bancs d’école. À la sortie des classes, la rédaction s’est rendue à l’école À la Découverte (maternelle à sixième année), située à Edmonton, pour recueillir les impressions des parents sur la rentrée en présentiel à l’ère du variant Omicron. 

IJL – Réseau.Presse – Le Franco 

Salem Ben, père d’un garçon de première année, est content de ce retour en classe. Il l’assure, en raison du niveau scolaire de son enfant, «c’est plus bénéfique pour lui d’apprendre en classe qu’en ligne».

Même s’il est inquiet pour la santé de son fils, M. Ben a confiance dans les mesures sanitaires que l’école a mises en place depuis l’automne dernier. «Au temps du Delta, le virus était plus dangereux et agressif que Omicron et les précautions avaient été prises.» Il ne voit pas pourquoi cela pourrait mal se passer à l’école, bien que ce nouveau variant de la COVID-19 soit plus contagieux.

Hanad Omad. Parent d'élève

Hanad Omar. «Les élèves devraient rester à la maison et faire des études, là où il y a moins de risques d’attraper Omicron.» Crédit : Gabrielle Beaupré

De son côté, Hanad Omar, dont la fille est aussi en première année, n’est pas d’accord avec la décision du ministère de l’Éducation. «Sachant que la pandémie est très grave, le retour en classe est risqué». Ainsi, avec le nombre de cas qui ne fait qu’augmenter dans la province, il aurait préféré une éducation à distance. «Si les enfants l’attrapent [à l’école], il le donne aux parents.»

«Sachant que la pandémie est très grave, le retour en classe est risqué». Ainsi, avec le nombre de cas qui ne fait qu’augmenter dans la province, il aurait préféré une éducation à distance. «Si les enfants l’attrapent [à l’école], il le donne aux parents.» Hanad Omar

Toutefois, il affirme que l’engagement du ministère de l’Éducation pour lutter contre la propagation du virus est une bonne idée. Il voit en effet d’un bon œil la distribution d’une trousse sanitaire pour chaque élève, tant du primaire que du secondaire. Celle-ci contient cinq tests rapides et vingt masques jetables de qualité médicale. Aux parents d’en assurer la gestion.

De nouvelles mesures sanitaires 

Pour le retour en classe, le Conseil scolaire Centre-Nord a renforcé la mesure concernant le port du couvre-visage dans ses établissements scolaires. Rejoint au téléphone, Stéfane Kreiner, enseignant à l’école À la Découverte et président de l’Association des enseignants et enseignantes francophones de l’Alberta (AEEFA), souligne que les élèves doivent désormais porter le masque en tout temps lorsqu’ils sont assis à leur bureau.

Stefane Kreiner. Président AEEFA

Stéfane Kreiner. Lors de la première journée d’école, «le Conseil scolaire Centre-Nord a donné des masques aux enseignants». Crédit : Courtoisie

Cette mesure est plus sévère que celle de l’automne passé. À l’époque, le port du masque dans les salles de classe n’était qu’encouragé. Aujourd’hui, «les élèves peuvent seulement l’enlever pendant la récréation ou lorsqu’ils boivent ou ils mangent», indique l’enseignant.

Malgré toutes les mesures sanitaires instaurées et le variant Omicron qui plane, «on veut être en classe avec nos élèves. C’est pour ça qu’on est entré dans la profession. On aime les enfants, on aime travailler avec eux».

«On veut être en classe avec nos élèves. C’est pour ça qu’on est entré dans la profession. On aime les enfants, on aime travailler avec eux». Stéfane Kreiner

Absence de personnel

Néanmoins, Stéfane Kreiner note l’absence de plusieurs enseignants à son lieu de travail. «On pense que le maintien du personnel sera un gros défi», admet-il.

Présentement, l’école a accès à plusieurs enseignants suppléants. Cependant, si la demande continue d’augmenter, ceux-ci seront de moins en moins disponibles pour remplacer les enseignants titulaires.

École À la Découverte

L’école primaire À la Découverte située à Edmonton. Crédit : Gabrielle Beaupré

Stefane Kreiner mentionne que les enseignants préparent déjà du matériel qui leur permettra de passer à l’enseignement virtuel. Une anticipation prudente dans l’éventualité d’un retour à l’école en ligne décidé par le ministère de l’Éducation

Du côté du CSCN, l’enseignement hybride n’est pas offert et ne fait pas partie de ses options à l’heure actuelle.

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