IJL – RÉSEAU.PRESSE – LE FRANCO
Pour le PIA, l’autre objectif de ce Mois de l’histoire des Noirs est de cultiver une compréhension plus profonde de l’histoire et des contributions des communautés afrodescendantes.
Pour ce faire, l’équipe du PIA, avec en tête Donald Nguepi Ndongo, coordonnateur du programme des travailleurs en établissement dans les écoles (TEE), a fait appel au groupe Ngongi Africa et à Louise Raymond, qui est à la tête du Malicounda Dance. Chaque entité artistique avait des écoles qui lui étaient assignées.
Près d’une dizaine d’écoles primaires et secondaires du Conseil scolaire FrancoSud ont ainsi été visitées à partir du 3 février dernier. Et ce n’est pas fini, car les prestations musicales se termineront le 28 février. Un marathon pour faire vivre la diversité.
Le coordonnateur du programme des TEE se dit «enthousiaste» par ce qu’il a vu de la part des élèves et des enseignants. Toute la joie qu’ils ont eue à danser au son des djembés, du balafon ou de la kora, des instruments traditionnels du continent africain et plus particulièrement d’Afrique de l’Ouest.
Il donne comme exemple la compagnie Malicounda Dance, qui est venue de la Colombie-Britannique pour donner des ateliers de percussion. Donald Nguepi Ndongo explique qu’il s’agissait de «mettre les enfants en immersion avec les instruments».
Dans l’atelier que donnait Louise Raymond, la directrice artistique de Malicounda Dance, une entreprise basée à Nanaimo, non seulement les enfants pouvaient les toucher et en jouer, bien sûr, mais Louise Raymond était aussi là pour leur enseigner l’origine de ces instruments.

Par l’entremise de Donald Nguepi Ndongo, coordonnateur du programme des travailleurs en établissement dans les écoles (TEE), le PIA a organisé toute une série d’activités artistiques dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs. Photo : Courtoisie
Toucher et créer
Chaque classe visitée a eu droit à une initiation d’environ une heure, peu importe les artistes présents. Louise Raymond a étudié la musique africaine en passant notamment quatre mois au Sénégal, en Afrique de l’Ouest. Dans les écoles qui lui ont été assignées, elle a lancé un défi aux élèves : créer un spectacle de A à Z.
«Je prends environ une trentaine d’élèves. Je vais passer une heure avec eux et l’objectif est de présenter par la suite un spectacle devant 300 personnes. Et ça marche très bien», raconte simplement la directrice musicale.
Et lorsque la rédaction évoque cette aisance, la musicienne d’origine québécoise répond, en souriant, qu’elle a beaucoup d’expérience dans ce genre d’ateliers, d’où la facilité à relever le défi.
Et pour ajouter à la beauté de la chose, Mme Raymond explique que les musiciens en herbe n’ont besoin «d’aucune connaissance musicale particulière». Elle assure tout de même qu’avoir du rythme peut toujours aider.
À la mode de chez nous
Il n’y a pas eu que la musique au rendez-vous, ce mois-ci, dans les écoles du Conseil scolaire FrancoSud. Le PIA a suggéré à l’École de la Rose Sauvage l’organisation d’un défilé de mode!
Le tout s’est déroulé le 14 février. Si on ne sait pas trop quelle tenue avait revêtue Cupidon ce jour-là, une chose est sûre, les élèves de cette école secondaire de Calgary ont porté les costumes traditionnels de nombreux pays et pas seulement ceux du continent africain, mais également européen et sud-américain.
Finalement, M. Nguepi Ndongo est d’avis que le sentiment de découvrir la culture noire ne s’arrêtera pas après le mois de février. Le vivre ensemble va perdurer au-delà de ce Mois de l’histoire des Noirs.