Mis sur pied par la radio communautaire Boréal FM en 2022, l’événement fait la promotion de la musique francophone. Chaque année, la première journée du festival est dédiée à la jeunesse et se conclut avec la prestation d’un.e artiste invité.e.
Afin de rejoindre davantage les familles de la communauté, la radio a convié les élèves du Conseil scolaire du Centre-Est à une journée d’ateliers vendredi. «C’est la première fois qu’on faisait alliance avec le Conseil [scolaire] du Centre-Est. Ça a été un défi logistique, mais ça en valait la peine», explique la directrice générale de Boréal FM, Ariane Corneau.
Des adolescents issus de municipalités environnantes de Saint-Paul, Bonnyville et Cold Lake ont aussi pris part aux activités. Ils ont également assisté à une conférence avec la «nouvelle étoile», la chanteuse Laurence St-Martin. Un moment de partage et d’interactions avec les jeunes pour la tête d’affiche de cette fin de semaine.
«C’est la première fois que je faisais une conférence comme ça avec les jeunes. Je me suis fait poser toutes sortes de questions. [C’est quoi mon « net worth« ? C’est quoi mon numéro de téléphone?] C’est dur, les ados, mais je pense qu’ils ont eu une belle expérience. J’ai apprécié le moment», raconte Laurence St-Martin en riant.
(De gauche à droite) Ariane Corneau, la directrice générale de Boréal FM, s’occupait également de l’animation du spectacle du samedi en compagnie de Alyson Roussel, la directrice générale de l’ARCOT. Ensemble, elles ont encouragé la nouvelle génération sur la scène. Photo : Amélie Harvey
Un concert gratuit pour les enfants et les adolescents
La journée s’est conclue avec le concert de cette autrice-compositrice-interprète de talent qui a su enflammer la scène de ses rythmes country devant un public conquis. Les élèves ont pu assister gratuitement à cette belle prestation. «Nous voulions faire un cadeau à la communauté et encourager les jeunes à participer aux activités», précise la directrice générale de Boréal FM, Ariane Corneau.
Mission accomplie, les jeunes étaient aux anges, tout comme Laurence St-Martin. «C’était chouette de voir quelques personnes danser et chanter mes paroles, alors que je suis loin de chez moi. C’est tellement le fun d’être aussi loin et d’être accueillie aussi bien», s’enthousiasme la chanteuse originaire de la petite ville de Saint-Ignace-de-Loyola, au Québec.
L’autrice-compositrice-interprète Laurence St-Martin, originaire d’une petite municipalité dans la région de Lanaudière, au Québec, est une figure importante de la new country. Photo : Le Club Boréal FM
La communauté sous le feu des projecteurs
La seconde journée du festival a mis de l’avant les talents locaux. Près d’une vingtaine de personnes ont revisité les classiques musicaux des années 1970 à aujourd’hui. «Je suis vraiment contente d’avoir participé aux festivités. Ça me donne une belle visibilité en tant qu’artiste. C’était la première fois que j’y participais. Ma professeure de musique, Karen Lenoir, m’a convaincue de chanter et je n’ai pas regretté ma décision», affirme Paisley Campbell, originaire de Plamondon. Le temps de deux morceaux, la jeune femme s’est mise dans la peau de Vanessa Paradis et de Nancy Sinatra.
La metteuse en scène et coordonnatrice de la soirée The Legends, Mariette Plamondon, ne tarit pas d’éloges à l’égard des artistes. «Mes danseurs ont donné une belle performance, je suis contente et fière d’eux», dit-elle avec sourire.
En coulisses, de nombreux bénévoles ont travaillé d’arrache-pied. Que ce soit pour animer des ateliers avec les jeunes, performer sur scène ou même cuisiner, tous ont mis la main à la pâte vendredi et samedi.
Paisley Campbell, originaire de Plamondon, a participé au spectacle The Legends. Elle souhaite enregistrer quelques compositions personnelles dans les prochains mois. Photo : Amélie Harvey
Un pas de plus vers le français
«Cette année, il y a eu un nombre record de chansons interprétées en français pour le spectacle Legends, soit le un tiers du spectacle. De nombreux artistes locaux vivaient de l’insécurité linguistique et ne voulaient pas chanter en français dans les éditions précédentes. Je suis contente que ce phénomène soit de moins en moins tabou», conclut la directrice générale de Boréal FM, Ariane Corneau.
Le Week-end FRANCO a lieu tous les ans, au cours de la première fin de semaine de juin et chose certaine, il sera de retour en 2026 pour une quatrième édition.
Les jeunes ont cassé la croûte avec de la pizza et des frites confectionnées par une dizaine de bénévoles. Photo : Alyson Roussel
Glossaire – Insécurité linguistique : sentiment de malaise, d’anxiété ou de peur qu’une personne peut ressentir lorsqu’elle utilise une langue, que ce soit sa langue maternelle ou une langue seconde
