le Lundi 11 août 2025

Cet article a été publié en août 2020.

C’est ainsi que l’on pourrait qualifier J’aime, la nouvelle chanson de Renelle Roy pour son retour après 15 ans d’absence sur la scène musicale. Une ode à la joie estivale, une invitation à l’amour, des petites joies au grand bonheur. La « pop » prend son envol.

Originaire d’Edmonton, Renelle a ses racines bien ancrées dans la francophonie albertaine. « Mon père est originaire de Saint-Paul, ma mère de Beaumont, et toute la famille baigne dans la musique », explique l’artiste. Difficile dans ces conditions de ne pas devenir une interprète francophone de talent, qui se laisse aller à la langue de Shakespeare de temps à autre.

Renelle dans tous ces états pour la promotion de sa première chanson, J’aime, en tant qu’auteure-compositrice-interprète. Crédit : RMB Photography

Renelle a de nombreuses cordes à son arc. De la danse folklorique au répertoire classique, en passant par l’opéra, elle l’affirme, « ma carrière d’avant en tant qu’interprète était belle et inspirante. » Elle remporte d’ailleurs le prix de la meilleure interprète à Polyfonik en 2003. 16 ans plus tard, elle revient en tant que qu’auteure-compositrice-interprète et signe son premier titre. « La scène m’appelait, c’était plus fort que moi ! »

J’aime

« C’est d’abord un message d’amour, un amour universel », explique Renelle. Un amour léger, une invitation à « lâcher prise » et à éveiller ces 5 sens. « Je voulais partager avec mon public la nécessité de ces petites choses de la vie qui font le bonheur. Les pieds dans le sable, un bon verre de vin, une rencontre entre amis, de la sensualité… »

  1. Renelle Roy J’aime extrait


Dans la vie, Renelle a connu des hauts et des bas. Elle se souvient : « dans la trentaine, j’ai eu la joie de voir grandir mes filles Sianne et Charlize. J’ai aussi perdu ma grand-maman, une douleur extraordinaire. La maladie mentale s’est aussi invitée chez mes proches, des moments difficiles ». Elle admet avoir couché sur le papier ces moments particuliers… pour plus tard. 

« J’aime, c’est la légèreté, j’ai commencé à écrire cette chanson il y a 2 ans, la pandémie est arrivée, je devais la finir et la partager avec le plus grand nombre ». Une bulle d’oxygène à la mélodie multicolore dont on ne se lasse pas.

Renelle avec ses deux filles, Sianne et Charlize. Crédit : RMB Photography (courtoisie)

J’aime, c’est aussi un défi qu’elle relève lorsque son réalisateur, Robert Walsh, l’invite à dévoiler cette facette de sa personnalité sur une mélodie « pop », rafraîchissante. « Au début, je n’étais pas certaine, finalement, j’ai utilisé ma voix différemment et cela a fonctionné », s’amuse-t-elle avec le recul.

Son prochain album

Pour son album, elle espère une version acoustique de J’aime, mais aussi des textes plus pénétrants, intimes, profonds. Une célébration de la vie, celle de tout un chacun avec ses rires et ses pleurs.

Photo de couverture de sa chanson J’aime. Crédit : RMB Photography (courtoisie)

Elle aimerait retrouver sur scène un violoncelle, un piano, des instruments qu’elle affectionne particulièrement. « Lorsque j’étais enfant, j’ai commencé le piano, sans poursuivre. Zut ! » À l’époque, elle aurait peut-être dû suivre les encouragements de sa mère, mais il n’est jamais trop tard. 

Renelle souhaite aussi retrouver sur son album, l’artiste/rappeur 2Moods avec qui elle a enregistré Envol en début d’année. « Pour ce duo, je n’étais que la voix de l’ange. À la fois présente, mais discrète, la chanson, c’était son histoire. » Pour l’album, ils travailleront ensemble sur les textes, « nos voix s’accordent très bien ensemble, à nous de les mettre en valeur », conclut-elle.

Finalement, il nous faudra être patients pour découvrir cet album, à l’automne sans doute. En attendant, elle l’assure, « la musique en ces temps de pandémie, cela fait du bien ! »

 

Cela fait déjà quinze ans que le petit gars de Joliette (Québec) est devenu un stratège en rédaction promotionnelle sur le Web, plus couramment appelé « copywriting ». Licorne autoproclamée, « allié de choix des entrepreneurs et des infopreneurs », il vous accompagne pour trouver les bons mots pour les bons clients et développer votre produit sur la toile.

« Né d’une famille modeste monoparentale », Pascal Jette a très vite délaissé les bancs de l’école pour se lancer dans le monde de la vente et du marketing. « Après mon secondaire, je me suis inscrit au Cégep en technique administrative et marketing. Les cours théoriques, ce n’était pas pour moi », raconte-t-il.

Son truc, c’était depuis quelques années l’apparition d’internet, la possibilité de voyager devant l’écran de son ordinateur. « Câline ! il me semble qu’il y a quelque chose qui s’en venait », se rappelle-t-il. Autodidacte, il trouve un emploi chez Bell Canada en tant que représentant aux ventes pour les PME, mais devient plutôt « un des fatigants qui appellent à la journée longue ! »

Pascal Jette à l’aise sur la scène, enthousiaste en visioconférence. Crédit: Palmer Photographie.

Il y réalise d’ailleurs qu’il n’est pas mauvais, qu’il développe un pouvoir de persuasion et des techniques de vente efficaces, même s’il n’apprécie guère le rythme de travail, la course à la performance. Malheureux, il débarque.

Finalement, son aventure commence en 2008, au côté de Patrick Leroux, conférencier et coach d’affaires. Comme directeur des ventes et du marketing, il y découvre « le monde des formateurs, des conférences, le domaine du développement personnel ».

Un autre monde, une autre façon de penser, loin de celle de « l’éducation québécoise où l’on doit rester petit et vouloir rester petit ». Il développe notamment « une expertise sur le Web » et un succès qui l’amène à finalement créer sa propre entreprise de consultation marketing, Unicorne Marketing Group.

Une promesse à tenir

Insatiable et passionné, il se lance à corps perdu, crée des emplois, allonge considérablement ses journées. Un dévouement qui lui apporte la notoriété et « plein d’argent », mais aussi certaines conséquences, « je me suis oublié, j’ai négligé ma santé, ma femme Isabelle et mon petit gars Zachary ! »

Pascal Jette assume son rôle de licorne avec un sourire contagieux. Crédit : courtoisie.

Un crève-cœur pour cet homme sensible ayant grandi sans son père et qui s’était juré de ne pas reproduire le même schéma. En 2015, il prend le taureau par les cornes. Après une chirurgie bariatrique efficace pour lutter contre son obésité morbide, il décide de réunir sa famille pour un long voyage sur le continent nord-américain.

« Le 1er juillet, nous partions dans un véhicule récréatif (VR), en laissant derrière nous une vie moins chargée », explique-t-il. L’autre rêve américain, celui de l’homme d’affaires, après être devenu réalité s’éclipse naturellement. « Il a fallu tout vendre, accompagner mes employés vers de nouveaux emplois ».

Un choix soutenu par son épouse, « elle me suit dans toutes mes folies, c’est mon âme sœur ! ». À temps plein dans leur VR, il réalise avec le sourire qu’il est préférable de dépenser « 3000 $ pour vivre une expérience inoubliable avec sa famille à Monument Valley, plutôt que dans l’achat d’une télé qui ne fera pas grand-chose à part m’embrouiller le cerveau ! »

À Calgary, un équilibre retrouvé

Après trois années sur la route, la COVID stoppe leur aventure. Ils choisissent de s’installer à Calgary, « nous étions passés par là avec de très bons souvenirs ». Entre-temps, Pascal Jette, en plus de faire l’école « buissonnière » à son fils, s’est relancé en affaires notamment avec The System Builders. Il y rencontre des gens passionnants, et investit « l’univers de Russell Brunson et Jim Edwards, deux monstres sacrés du marketing Web et du “copywriting” ».

En tant qu’entrepreneur, il l’admet, « tu fais cela pour générer de l’argent, t’offrir une liberté financière ». Mais aujourd’hui, il sait qu’il doit avant tout « se réaliser, vivre en harmonie, tout en faisant la différence autour de lui ». Alors il accompagne les entrepreneurs et les infopreneurs, et leur donne une chance de bonifier leur message, de développer leur histoire, « trouver les bons mots pour les bons clients ».

Logo de son entreprise, Unicorne Marketing group. Crédit: courtoisie.

Une différence qu’il voit comme une « mission de vie » pour la communauté, encore plus en temps de pandémie. Il insiste d’ailleurs sur l’authenticité et l’humanité sur la toile et signale que les entrepreneurs doivent y être présents « sous peine de disparaître ».

« La magie des mots » est pour lui la solution afin d’y rayonner, autant que cette fameuse licorne qu’il évoque. « J’assume mon statut de licorne », des êtres qui enflamment l’imaginaire comme il le fait en tant que « copywriter ». Dans son âme, une licorne a ce côté sensible qu’il partage ; c’est un être en quête d’amour, d’appréciation, qui rayonne tout en cherchant la reconnaissance.

« Une notion parfois mal comprise, mais quel bonheur d’être reconnu pour ce que l’on fait, d’avoir une aura autour de soi », explique-t-il. Il espère finalement faire partie de ces individus rassembleurs, sur qui les autres peuvent compter.

Écoutez le podcast « copywriting et marketing » : https://www.lecopyshow.com/

Devenez membre de la LICORNE TEAM, la communauté #1 en francophonie mondiale des passionnés de copywriting et de marketing sur : http://www.licorne.team/

Aimez sa page Facebook : https://www.facebook.com/pascaljetteofficiel/

 

Alors que le printemps pointe le bout de son nez, Laurence Grandmaison revient sur une saison de ski acrobatique pas comme les autres. Cette entraîneuse québécoise a déposé ses skis à Calgary dans l’espoir de faire vivre le rêve olympique aux jeunes albertains.

Compétitrice de niveau national, Laurence Grandmaison n’a pas fini de relever des défis. « Le ski acrobatique est depuis longtemps une histoire québécoise. La culture y est très implantée. J’espère un jour amener plus de jeunes albertains en équipe nationale ».

Elle-même a dévalé les pentes bosselées dès l’âge de huit ans sur les traces floconneuses de son cousin Alexandre Bilodeau, double médaillé d’or de la discipline lors des Jeux olympiques de Vancouver en 2010 et de Sotchi en 2014. « Je voulais être cool comme lui », s’exclame-t-elle, avec un grand sourire.

Spécialiste du saut acrobatique sur tremplins de 3 à 4 mètres de haut ou dans un champ de bosses sur une pente à 30 degrés, la skieuse parfait sa technique et devient entraîneuse. « Je n’ai pu rejoindre l’équipe canadienne pour des raisons personnelles. J’ai quitté le Québec, et j’ai obtenu un emploi de coach en Alberta ». Une belle aventure qui commence. 

Aujourd’hui, elle accompagne de jeunes athlètes âgés de 11 à 21 ans, avec cette dernière année, des hauts et des bas.

Une gestion de l’inconnu « difficile »

« La pandémie n’a pas fini d’affecter les talents ! » Un état des lieux qu’elle espère provisoire malgré quelques doutes. « Lorsque l’on entraîne des jeunes en compétition, on a des objectifs, des entrainements, un calendrier à gérer », explique-t-elle. 

Mais cette année, Laurence Grandmaison aurait bien aimé avoir une boule de cristal plutôt que de surveiller avec inquiétude la santé mentale de ses jeunes. « Il est parfois difficile de les voir sourire en ce moment », dit-elle. 

La «coach» contemplative sous les flocons, dans l’attente d’une prochaine compétition pour ses protégés. Crédit: Anton Van Der Merwe (Action Media Projects).

« L’incertitude perpétuelle a été une grande source de stress pour beaucoup de jeunes athlètes et particulièrement les filles. Leur gestion est parfois moins facile, elles ont malheureusement vite fait d’abandonner », précise-t-elle. 

Les entraînements en extérieur, sur la neige ou sur des rampes d’eau ; en intérieur sur les trampolines n’ont pas suffi. « Les jeunes aiment se comparer pour avancer », comme une carotte au bout du bâton. « Et ce n’est pas avec l’unique compétition virtuelle de la saison que cela a été réellement possible cette année », maugrée-t-elle. 

Une compétition « chouette », qui avait des allures de répétitions pour faire plaisir aux jeunes plus qu’autre chose semble-t-elle dire, « il fallait prendre une vidéo de nos athlètes, sans réelles caractéristiques du terrain, de la difficulté, du niveau de technicité du parcours. Difficile de juger derrière un petit écran ! » Compétitive jusqu’au bout…

Un espoir de médaille pour un sport de plus en plus encadré

Depuis une vingtaine d’années, le ski acrobatique évolue. Les athlètes sont de plus en plus jeunes, et la discipline est de plus en plus encadrée pour une meilleure sécurité. « La spécialisation pour une discipline ou une autre est très hâtive. Chez les filles encore plus que chez les garçons. À 15 ans, elles sont en équipe nationale, à 19 aux Jeux olympiques (J-O) ».

Lorsqu’on les voit dévaler les champs de bosses, il est aisé de comprendre que ce n’est pas un sport de tout repos. « Aujourd’hui, vous n’avez pas le droit de participer à ces compétitions si vous n’avez pas suivi une certification pédagogique et préventive sur les bonnes pratiques », explique-t-elle. Elle indique aussi l’augmentation des formations dédiées aux entraîneurs. Un ensemble de mesures qui auraient peut-être pu empêcher l’accident en 2006 de Sandra Laoura, la skieuse française, aujourd’hui paralysée.

Mais les Jeux olympiques, c’est aussi une tribune incroyable pour le sport de haut niveau, et Laurence Grandmaison ne le sait que trop bien. « J’espère que les prochains JO à Pékin vont avoir lieu, nous avons de très bonnes chances de médailles et la fédération a beaucoup investi dans nos athlètes », explique-t-elle. 

Une belle occasion pour publiciser ce sport spectaculaire, et l’espoir de voir de nombreux jeunes continuer à skier, « en rêvant de devenir les prochains » Mikael Kingsbury, Reece Howden, Brendan Mackay, Justine Dufour-Lapointe, ou Rachael Karker.

Le ski acrobatique est officiellement représenté pour la première fois aux Jeux olympiques en 1992 (Albertville-France), avec la discipline des bosses. Celui-ci s’est vulgarisé, et toutes les disciplines sont aujourd’hui présentes. Le saut, le ski cross, la descente acrobatique (Slopestyle), la rampe (Halfpipe), et finalement le grand saut, mieux connu dans sa version anglaise le « Big Air ».

 

Plus d’informations sur le ski acrobatique :

Canada Olympique, ski acrobatique : https://olympique.ca/sports/ski-ski-acrobatique/

L’équipe de Laurence Grandmaison, ProLine Moguls Team : https://www.facebook.com/calgarymogulteam/

L’association canadienne des entraîneurs : https://www.coach.ca

 

Originaire de Suisse romande, Nathalie Drotar-Roulin, albertaine d’adoption, a troqué ses bottes et son chapeau de cowboy pour des raquettes à neige et autres accessoires essentiels afin de gravir les Rocheuses. Passionnée des grands espaces alpins, elle se lance dans l’aventure entrepreneuriale en 2018. Son créneau, la marche en montagne. Une expérience à partager qu’elle veut inoubliable, basée sur le plaisir, la connexion avec la nature, la prévention et l’apprentissage d’un milieu parfois hostile.

« Non ! Il n’y a pas d’ours sanguinaires derrière chaque arbre de nos vallées », explique-t-elle avec humour. Cette passionnée, longtemps attachée à un bureau, a finalement lancé Nat’s Adventure Travels, la plus belle façon de prendre la poudre d’escampette.

Nathalie aime aussi prendre de la hauteur sur des pentes très verticales. Crédit: Nat’s Adventure Travels

Récemment diplômée et certifiée par l’Association canadienne des guides de montagne, cette baroudeuse n’en est pas à son premier coup d’essai. « La première fois que je suis venue en Alberta en 1992, je ne rêvais que de chevaux, de ranch, de bottes de cowboy. J’y ai rencontré une famille chez qui j’étais jeune fille au pair, my canadian family ». Régulièrement, elle passe quelques mois au Canada, lorsqu’elle décide finalement de s’installer à Calgary en 2008.

« Un million d’habitants, cela faisait beaucoup pour moi. Passionnée de montagne et bénévole au Club Alpin Suisse, j’ai tout de suite adhéré au Club Alpin Canadien à Calgary. J’ai ainsi fait mes premiers pas dans cette communauté, j’y ai appris beaucoup en profitant de cette cour arrière incroyable loin de mon emploi de bureau ».

Guide, une marche à la fois

« En Europe, le métier de guide à une histoire, un passé. Il est connu de la population. Ici, c’est un peu différent », explique-t-elle sans oublier de souligner ce petit côté masculin, pour ne pas dire machiste, qui entoure la communauté. De la marche en raquette au ski de randonnée en passant par l’escalade de glace, la montagne est un terrain de jeu des plus enivrants », souligne-t-elle. Nathalie est fière de faire partie de l’ACMG (Association Of Canadian Mountain Guides) en tant que Guide de marche en montagne. L’association elle, compte 1400 professionnels dans différents sports de montagne, dont 315 Guides de marche et 203 Guides de montagne pour seulement 16 femmes.

« Au club Alpin, j’ai appris énormément de mes pairs. C’est une communauté incroyable, passionnée et ouverte au partage. » C’est dans cet esprit qu’elle offre dès l’automne des randonnées pédestres loin des sentiers battus. « Mon plaisir, c’est de partager cette soupape de bien-être qu’est la montagne, et ce peu importe votre niveau ! »

Nathalie sur les glaciers de la traversée Wapta. Une classique en ski de randonnée au-dessus du glacier Bow. Crédit : Nat’s Adventure Travels

Il lui a fallu de nombreuses années de découvertes et d’apprentissage pour arriver à cette maturité qui lui permet aujourd’hui d’emmener ses clients, ici ou à l’étranger, dans des conditions de sécurité optimale. « Tous les jours, j’apprends. Cet apprentissage, j’aime le partager avec mes clients. Ainsi, lorsqu’ils viennent avec moi, c’est avant tout une expérience ! »

C’est ainsi qu’en plus de vous faire découvrir des paysages extraordinaires, elle trouvera une cerise à déposer sur le gâteau. « J’espère très vite mettre en place des randonnées avec, pourquoi pas, un objectif gastronomique à la fin ! » De quoi en motiver certains…

Persuadée qu’il est aujourd’hui important d’offrir des connaissances aux marcheurs néophytes, elle lance des programmes de formation pour que la randonnée reste un plaisir. « Il y a trop de personnes qui se lancent sans savoir. La montagne est un environnement risqué, on ne peut pas faire n’importe quoi. Par contre, lorsque vous avez les bases, c’est un terrain de jeu sans limites », insiste-t-elle. Elle offrira donc prochainement des formations en orientation et sur les risques d’avalanche et produit déjà des vidéos pédagogiques pour la sécurité de tous en montagne.

Une touche féminine

Trilingue français, anglais et allemand, elle sait qu’elle ne pourra pas partir aux États-Unis cet automne à la conquête des falaises vertigineuses des parcs nationaux du sud du pays. À l’inverse, elle espère voir une clientèle locale se lancer de nouveaux défis.

« Rien n’est plus enrichissant que de faire découvrir tous ces trésors au bord du chemin. J’ai, je crois, la chance de pouvoir transformer la vie d’une personne qui a des craintes face à cet environnement. Peut-être qu’elle ne pourra que gravir 200 mètres de dénivelé au début, mais c’est certain qu’elle essaiera à nouveau, plus loin, plus haut. »

Logo Nathalie Drotar-Roulin

Sensible à la diversité, elle espère voir de plus en plus de femmes en montagne. « Les femmes sont parfois moins téméraires dans leur approche des sports de plein air. Elles suivent leurs époux, se cantonnent à de petites randonnées bien balisées. Mais j’aimerais aussi leur partager ce bonheur d’être indépendante dans cet environnement, et ce, en toute sécurité ».

L’idée de créer des courses à thèmes, au féminin, avec des retraites, du yoga ou d’autres bienfaits, germe tranquillement dans son plan d’affaires. Elle peut d’ailleurs compter sur quelques autres femmes guides pour avancer dans cette voie. La montagne par les femmes et pour les femmes !

Rassurons-nous, Nathalie Drotar-Roulin n’est pas exclusive et invite tout le monde à la rejoindre pour une randonnée d’un jour ou une ascension d’une semaine. Heureuse de reconnecter avec la nature, elle invite tout le monde, « avec ou sans elle, à faire ce pas ». Autodidacte, elle n’arrête jamais de rêver à d’autres escapades et espère un jour « avoir un pied sur chaque continent pour développer cette activité passionnante ! »

Pour en savoir plus :

www.natsadventuretravels.ca

natsadventuretravels@gmail.com

Instagram : nats_adventuretravels

Facebook : Nats_AdventureTravels

Maman de trois enfants, cette femme d’affaires francophone avisée ne s’ennuie jamais. « Au four et au moulin », elle a su se lancer dans le grand bain de l’entrepreneuriat en laissant derrière elle sa carrière d’enseignante. Diagnostiquée cœliaque, elle offre aujourd’hui du pain et des gourmandises sucrées-salées, sans gluten et savoureuses à sa clientèle de Red Deer.

Diplômée du Campus Saint-Jean d’Edmonton en sciences de l’éducation, Vanessa Darling, installée depuis l’adolescence à Red Deer, a le goût des voyages. En France, au Mexique puis en Espagne, elle y partage sa passion pour l’enseignement et les langues. « J’ai toujours aimé voyager, pour l’aspect culturel, linguistique et bien sûr gastronomique », dit-elle en riant.

Portrait d’une famille «sans gluten». Vanessa et son époux John, Benjamin (8 ans), Stella (6 ans) et Luc (4 ans). Crédit: Moon Oceana Photography

Finalement lorsqu’elle dépose à nouveau ses valises à Red Deer, elle y retrouve un ami d’enfance. Son futur époux. « On s’était perdu de vue, et puis la magie a opéré. Nous nous sommes retrouvés, je suis tombée en amour, et nous avons aujourd’hui trois enfants, Benjamin, Stella et Luc ». John, lui, travaille sur la ferme familiale, il est céréalier.

« C’est un comble d’être mariée avec un céréalier lorsqu’on est cœliaque. Au début, il ne comprenait pas trop… », s’amuse-t-elle. Attachée à manger sainement, elle élabore des recettes adaptées, sans gluten, que toute la famille apprécie. « Lorsque lui aussi a réalisé qu’il avait des restrictions alimentaires, il s’est rendu compte de cette chance qu’il avait d’avoir quelqu’un capable de cuisiner en fonction des diètes des uns et des autres ». Une chance qui, au fil du temps, est devenue une opportunité.

Du tableau noir au pétrin

Des cupcakes qui font sans aucun doute frémir les papilles de ceux qui les mangent chez The Mapple Tree Bakery.  Crédit: Moon Oceana Photography

« Je rêvais d’être propriétaire d’un commerce. Ma sœur Alisha tenait une entreprise de traiteur à Edmonton. Nous avons travaillé ensemble et l’idée a germé ». Quelques mois de réflexion et les encouragements inconditionnels de son mari à quitter sa zone de confort ont eu raison de ses peurs. « Je devais reprendre le chemin de l’école après deux grossesses. Lui me voyait à la tête d’une boulangerie sans gluten. Un truc dont je rêvais, impossible à matérialiser. J’ai toujours été enseignante ! »

Au diable, la zone de confort ! Vanessa se lance. Il a fallu surmonter sa peur, voir les opportunités. Elle débute sur le marché de Red Deer avec quelques recettes. Le succès est rapide. La boulangerie, The Maple Tree, prend place au centre-ville. En quelques mois, sa clientèle est là. « La demande a été immédiate, nous avons commencé avec un pain et quelques autres produits. Aujourd’hui, nous en avons une cinquantaine ! », explique-t-elle fièrement. Mais le temps passe et les réalités économiques rattrapent sa petite entreprise.

Des bons et des moins bons moments

Vanessa adore les cupcakes, une de ses meilleures ventes. Crédit: Moon Oceana Photography

« Lorsque l’on est entrepreneure, il faut s’adapter. Nous n’avons pas eu le choix. Des mois plus tard, les loyers trop chers nous ont obligés à changer notre modèle d’affaires. » En 2017, elle installe son unité de production à la ferme. « Nous n’avons plus de pas-de-porte ; notre clientèle doit commander sur internet ou par téléphone, nous livrons ! La logistique est un peu plus compliquée, mais nos clients nous ont suivis. » Un soulagement.

Quoi qu’il en soit, elle réalise combien il est important de ne jamais se décourager, de ne jamais arrêter de rêver, de croire en soi. « À chaque instant, il faut être prêt à rebondir », assure-t-elle. La pandémie a été un moment spécial pour elle. Heureuse d’être installée à la ferme, elle a pu profiter des grands espaces et de ses enfants. « Je n’avais plus d’horaire fixe. Je pouvais choisir les moments où j’étais au travail et ceux où je m’occupais de ma famille, une chance incroyable ! »

À l’inverse, durant la pandémie, « c’est déchirant de congédier certains de ses employés. Quant au stress financier, il n’est pas simple à gérer. C’est cela aussi, être entrepreneure », confesse-t-elle. Elle remercie d’ailleurs tous ses employés qui travaillent et qui ont travaillé avec elle, « une équipe formidable qui m’a aussi permis d’avoir mon troisième enfant sans trop me soucier ».

Seul le croissant lui résiste

Du cheesecake au muffin, en passant par la baguette et le bagel, les produits de Vanessa ravissent les papilles de tous ceux qui y goûtent. Bien sûr, elle accepte les limites qui lui sont imposées par le sans-gluten et évite dans un souci de qualité d’utiliser certains produits.

« Nous utilisons des ingrédients comme la graine de chia, des sucres non raffinés tels que le sirop d’érable, le sucre de coco, etc. ; chaque recette est unique. Il faut qu’elle puisse être appréciée par tout le monde. Bien sûr, je réponds d’abord aux personnes qui ont des restrictions particulières, j’essaie de leur trouver les bonnes recettes. »

Elle cite d’ailleurs une amie, rentrée récemment de voyage, qui l’a félicité de la plus belle des manières. « Elle était partie en France. À son retour, elle m’a dit que le pain sans gluten que je faisais était souvent bien meilleur que le pain qu’elle avait pu manger là-bas ! » Difficile à croire.

Elle accepte le compliment avec un sentiment mitigé de gêne et de fierté, et conclut avec une pincée d’humour et d’obstination, « de toute façon, je n’ai jamais réussi à faire un croissant sans gluten à la hauteur de mes espérances, alors ! »

Pour commander :

http://www.themapletree.ca

Vanessa Darling : (403) 896 -6167, et par courriel vanessa@themapletree.ca

Marie-Hélène Bilodeau, maman de deux jeunes filles, est aussi une référence dans le monde de la photographie architecturale. Depuis 15 ans, elle promène son matériel sur les chantiers de Calgary et ses environs, pour le plaisir du beau.

Originaire de Lotbinière, à 45 minutes au sud de Québec, elle avoue : « la photographie est arrivée à moi sans que je coure après. » Au secondaire, elle ne savait pas trop quoi faire. Elle décide d’effectuer un diplôme pré-universitaire en art visuel. Une option tout à fait nouvelle à l’époque. Il y avait du graphisme, de la photographie, du cinéma, de la création de site web et bien d’autres.

Marie-Hélène Bilodeau a eu le prix de la femme d’affaires francophone du CDÉA en 2016, le prix Bilodeau en 2017. Ces photographies sont très régulièrement primées. Crédit:  MHB PHOTO-GRAF

Après 6 mois, l’un de ses camarades lui propose une place d’assistante chez son oncle. Marie-Hélène accepte, c’est le début d’une aventure, d’une passion, qui est devenue aujourd’hui un métier à part entière. Elle fait ses débuts à ses côtés, de la photo de mariage aux portraits, elle en apprend les ficelles. Autodidacte, la technique n’a plus de secret pour elle.

Elle adopte très vite le numérique, l’art de la retouche par ordinateur, tout en prenant le temps de partager ses connaissances de l’argentique et du noir et blanc avec les habitants de Lévis (Québec). « Je donnais des cours à la Coop d’artistes. On y travaillait le noir et blanc, avec la chimie et toute la patente ! »

Finalement, désireuse de tenir un jour les rênes de sa petite entreprise, Marie-Hélène Bilodeau se lance dans un Baccalauréat multidisciplinaire. Une mineure en administration, une autre en communication publique. Mais finalement, elle quitte la province pour l’Alberta. La mineure en graphisme attendra !

Une « couple » d’années dans les airs

Marie-Hélène a le goût du risque. Pendant ses études universitaires, elle passe ses fins de semaine à bord d’un Cessna ou autres objets volants identifiés. « J’ai commencé dans le laboratoire à faire de la retouche numérique, puis très vite dans les airs », raconte-t-elle.

Elle survole les provinces de l’Est avec enthousiasme. « Ce n’est pas tout le monde qui a la capacité de regarder dans la caméra en même temps que l’avion tourne », explique-t-elle, tout en validant un métabolisme sans faille.

Jeu de lumières en extérieur pour cette prise de vue hivernale. Crédit: MHB PHOTO-GRAF

Son instinct de survie est parfois mis à l’épreuve, comme ce jour où le pilote lui annonce à l’oreillette « ouais ! Là, ça va pas ben… Attache-toi et regarde en bas ! » Elle boucle sa ceinture, écoute le silence du moteur en panne, et patiente. « C’était une aventure parmi tant d’autres », dit-elle, rassurante.

En Alberta, les débuts pour MHB PHOTO-GRAF

L’Alberta les a choisis, elle et son compagnon. Désireux de partir dans l’Ouest, ils trouvent du travail à l’est des Rocheuses. Installés pour un an à Calgary, ils ne repartent jamais. « On a trouvé du travail, et puis on est tombé en amour avec les montagnes ! »

Elle continue quelques mois, la photo aérienne dans le nord de la province, puis trouve un emploi en ville. « Mon anglais était super basique, j’ai rencontré un photographe francophile qui voulait partager son art, mais aussi la langue de Molière » dit-elle, reconnaissante. Lui, son truc, c’est l’architecture. En tant que technicienne numérique, elle fait ses gammes à ses côtés pour finalement prendre son envol, et devenir entrepreneure.

Logo MHB PHOTO-GRAF. Crédit: MHB PHOTO-GRAF

Au départ, « j’ai fait des portraits, de la photo d’immobilier, et bien d’autres choses », puis trouve à l’architecture et les portraits d’affaires les niches dont elle avait besoin. Passionnée par le design d’intérieur, son travail d’excellence est reconnu par ses clients, mais aussi par la profession. Ses photos et sa fonction sont d’ailleurs régulièrement primées.

Une entrepreneure accomplie  

Les premières années n’ont pas été si simples, mais elle n’est pas d’un tempérament à se plaindre. Peu sensible aux possibles railleries, elle sait qu’elle doit s’adapter. « Le métier est physique. Il faut porter son matériel, tu apprends vite à ne gérer que l’essentiel pour grimper sur les échafaudages », s’amuse-t-elle, en avouant aussi que la communauté professionnelle de Calgary est plutôt compréhensive.

Quant à ses capacités linguistiques, à ses débuts, elle préfère en rire. Elle évoque la frustration de ne pas arriver à s’exprimer comme elle le voudrait vis-à-vis de ces homologues. Une lacune qu’elle a très vite réglée par la bonne humeur.

Marie-Hélène œuvre dans de nombreux domaines architecturaux, design intérieur ou extérieur. Immeubles commerciaux ou maisons individuelles, elle cherche toujours l’excellence. Crédit: MHB PHOTO-GRAF

Marie-Hélène est multidisciplinaire et perfectionniste. Elle se veut très « carrée ». Elle m’énonce avec un plaisir non dissimulé les petits détails qu’elle est capable de déchiffrer sur une photo. « L’architecture c’est très précis, géométrique, mais je les détecte aussi lorsque je fais du portrait corporatif ».

Créative, elle se permet quelques écarts grâce à son travail sur la lumière, en recherchant un aspect esthétique inégalé et reconnu par ses clients. Femme de projet, elle remercie sa clientèle, aujourd’hui fidèle, profite de la pandémie pour se trouver d’autres projets, d’autres clients. « La photographie n’est qu’une partie de ma vie, j’ai bien d’autres choses en attente », dit-elle, enthousiaste.

Finalement, lorsqu’elle fait le bilan de ces dernières années, elle assume ses erreurs, mais aujourd’hui elle le sait : « Pour avancer, il faut savoir dire non et justifier les coûts, tant pis si tu es plus cher, c’est qu’il y a une bonne raison ».

« Il faut être passionnée ! Si tu partages ta passion et que tu crois en tes qualités, tout ira bien ! Il ne faut jamais te sous-estimer », conclut-elle. Au pire, un contrat de perdu, dix de retrouvés, semble être son adage.

La famille Paradis, c’est d’abord sept générations d’apiculteurs. Aujourd’hui, Ginette, l’épouse de Danny Paradis, est la cheffe d’orchestre d’une entreprise qui ne cesse de bourdonner. Sa philosophie « offrir à la communauté des produits de qualité ».

« Au commencement, il y avait Ulric Paradis. Apiculteur, originaire de Saint-Hugues au Québec. Il était aussi l’arrière-grand-père de Danny », explique-t-elle. Aujourd’hui, elle et son mari font partie de la septième génération. Entre temps, les aïeux ont traversé le pays pour s’installer dans le nord de l’Alberta et y fonder une maison de renom.

Lorsqu’on évoque une passion pour les abeilles partagée avec son époux, elle réfute avec une petite mimique. « Ma grand-mère avait des ruches. Je savais ce que c’était, mais je ne peux pas dire que j’adorais l’abeille. Par contre, on apprend très vite à la respecter. Elle fait mal quand elle pique ! »

Le pollen récolté est une source nutritive et thérapeutique extraordinaire pour notre bien-être. Crédit: Paradis Valley Honey Ltd

Son truc à elle, c’était la coiffure. Propriétaire d’un salon pendant cinq ans, elle y fait ses gammes. « Lorsqu’on gère une entreprise, des employés, on apprend très vite à s’adapter. On doit être créatif pour apporter des solutions. » Elle l’a finalement vendu, lorsqu’elle et son mari ont décidé en 2003 de se lancer, « et créer un lieu qui nous appartient ».

« Adopter un mode de vie à la ferme, cela veut dire y être ensemble, à chaque instant. C’était le moment, j’attendais mon deuxième bébé, nous étions prêts », explique-t-elle. Son époux, Danny, travaillait alors avec ses parents et son frère. Aujourd’hui, ils ne sont pas bien loin, et préservent cet esprit de famille inébranlable même si « prendre notre indépendance était nécessaire ».

Logo Paradis Valley Honey Ltd

Néanmoins, elle l’affirme, « la famille est essentielle ; aujourd’hui encore, le papa de Danny est avec nos enfants. Il leur apprend l’apiculture, mais aussi l’élevage des rennes ». Une éducation multigénérationnelle inestimable à ses yeux, basée sur le terroir et ses valeurs.

Une entrepreneure à plusieurs casquettes

Lorsqu’ils se sont retrouvés sur l’exploitation, Ginette a dû trouver sa place. « Bien sûr, visiter les ruches en famille, c’est agréable, mais de là à devenir apicultrice ! », s’amuse-t-elle. Sa passion, c’est l’amour des bons produits, des gens et des communautés. Ici et dans tout le pays.

« Je suis aujourd’hui responsable de la qualité, de la communication, du “marketing” et bien d’autres choses. Nous avons aussi créé un petit café sur l’exploitation qui, en plus d’offrir nos produits, permet de voir le travail des abeilles et l’extraction du miel », raconte-t-elle avec passion.

Du miel, du pollen, des bougies artisanales, des produits de beauté, la famille Paradis innove pour toujours vous offrir le meilleur. Crédit: Paradis Valley Honey Ltd

Elle aime les expériences inédites. Son programme de collectes de fonds est un bel exemple. « C’est un moyen de redonner à la communauté tout en supportant l’économie canadienne. On encourage aussi les gens à consommer différemment », affirme-t-elle.

Finalement, elle rit à l’évocation de cet équilibre travail – famille tant recherché et abdiqué. « Je n’ai pas vraiment trouvé de réponse à cet équilibre. Il y a des moments difficiles et décourageants. C’est important de prendre des périodes de repos pour respirer un peu. Le plus important, c’est peut-être de trouver et de préserver une certaine joie de vivre en famille et dans le travail ! »

Un équilibre fragile

Ginette Paradis est intraitable. « Depuis 2003, tout est mis en place pour que nos produits suivent des caractéristiques qualitatives très élevées ». Elle dénonce d’ailleurs une partie de la profession qui a l’habitude de mettre sur les étals des miels frelatés. Une technique qui permet d’ajouter du sucre ou du sirop au miel tout en lui en enlevant ses qualités nutritionnelles et médicinales.

Les ruches sont prêtes pour la récolte du miel de trèfle. Crédit: Paradis Valley Honey Ltd

Ainsi ils ont opté pour une distribution en circuit court, avec de moindres volumes afin d’éviter de voir leurs produits altérés d’une façon ou d’une autre sans leur consentement. « Je suis très heureuse d’offrir à chaque foyer un miel qui vient directement de notre ruche ! »

Quant aux problèmes liés aux pesticides, Ginette y voit une opportunité de tisser des liens avec les agriculteurs pour une cohabitation raisonnable, « c’est un problème très sérieux, mais ici les pratiques sont établies et difficiles à faire évoluer ». Elle instaure donc un respect mutuel et une certaine coopération pour protéger ses ruches. « L’abeille a un rôle à jouer dans 80 % de nos produits agroalimentaires, il faut la préserver en comprenant sa place dans notre écosystème », conclut-elle.

Un accent francophone et du plaisir pour tous

« Je suis très attachée à la communauté francophone. Le français est ma langue maternelle, je l’utilise fièrement au quotidien notamment avec mes enfants et mon mari », explique-t-elle. Elle espère d’ailleurs réunir toujours plus de francophones autour de ses produits, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs.

Et n’oubliez pas, rendre visite à la famille Paradis, c’est un pèlerinage historique, scientifique et gustatif dans le monde complexe et fragile des abeilles. C’est aussi une bonne excuse pour encourager sa communauté et repartir les bras chargés de produits locaux. Une expérience unique !

Infos sur Paradis Valley Honey Ltd : https://paradisvalleyhoney.com

Adresse : 242009, TWP RD 779, Watino, AB T0H 3R0 (à 140 km de Grande Prairie)

Calme, posée et souriante, Audrey Kodye n’en est pas à sa première conférence vidéo, bien au contraire. « Aujourd’hui, avec la pandémie, je propose mes services essentiellement en ligne dans toute la province », explique-t-elle sans omettre le fait que certains patients aimeraient peut-être cogner à la porte de son cabinet.

Comme elle l’explique, certaines réticences sont parfois dues à l’outil informatique, le web, l’aspect virtuel d’un travail, mais elle n’hésite jamais à trouver les moyens de rassurer. « J’offre à mes nouveaux patients une séance de quinze minutes. Je crée un dialogue, explique mes protocoles (technologique et thérapeutique), les rassure sur l’efficacité de la démarche. » Une approche qui fait ses preuves, même si fondamentalement Audrey Kodye ne se réjouit pas de l’augmentation des besoins en santé mentale.

« La pandémie est toujours là. L’anxiété, le stress, les violences conjugales sont le lot quotidien des professionnels », indique-t-elle, tout en se réjouissant, car « la parole se délie, les gens parlent plus de leurs difficultés. Un bon début. » De nombreuses études semblent tendre vers ce même résultat même si elles sont plus ou moins précises*.

* Étude menée sur l’état des canadiens en temps de Covid-19.

Un besoin de prendre soin de l’autre

Audrey Kodye quitte seule l’île Maurice à l’âge de 20 ans et entame son parcours universitaire en psychologie à Saint-Boniface, au Manitoba. Elle y obtient son baccalauréat. Elle fait une petite escapade à Lille (France) et obtient un master en psychologie clinique et une spécialisation en thérapie cognitive comportementale (TCC), « le protocole de traitement le plus efficace aujourd’hui pour lutter contre les troubles de l’anxiété. »

 

Humble et tournée vers l’autre, elle admet une prédisposition familiale à cette carrière. « Ma grand-mère était infirmière, mon grand-père pharmacien ; j’ai aussi d’autres membres de la famille dans le médical… » Elle reconnaît aussi un besoin intrinsèque de comprendre le pourquoi. « Lorsque l’on travaille en psychologie clinique, cela touche à des pathologies lourdes. Les conséquences sont à la fois comportementales, cognitives et émotionnelles. J’aime cette approche. »

Une approche qui lui permet de comprendre le mode de pensée des patients et de poser des changements profonds et durables. Alors que l’anxiété est sur toutes les lèvres, la psychologue n’hésite pas une seconde « l’anxiété, le stress sont des sentiments humains surtout en période de pandémie. Il faut les signaler et les prendre au sérieux. » Elle répond aussi aux problématiques répandues comme la gestion du deuil, l’anxiété, les problèmes relationnels, l’épuisement professionnel…

Entrepreneure, un pas de plus vers le dialogue

Audrey Kodye a travaillé longtemps dans des structures adaptées. Elle a pu évoluer et apprendre de ses pairs. « Lorsque l’on débute, je pense qu’il est important de connaître l’environnement dans lequel on travaille. Cela permet de mieux se comprendre et d’adapter ses services. » Un passage obligé selon elle pour aussi se découvrir professionnellement.

« Au fil des années, je me suis rendu compte que j’étais très à l’aise dans la gestion des terrains anxiogènes de mes patients », explique-t-elle tout en admettant que l’anxiété puisse cacher des traumatismes plus profonds. « Lorsqu’on est psychologue, il est essentiel de connaître ses forces et ses faiblesses, d’être transparent. » Une transparence et un dialogue qu’elle met en place rapidement avec son patient.

« Être entrepreneure, c’est aussi avoir quelques libertés, dans le respect de la déontologie et l’éthique de notre métier, pour travailler différemment avec les patients. » Elle indique d’ailleurs que son approche est basée sur une auto-évaluation du patient et d’elle-même à chaque séance, mais aussi sur une certaine dynamique entre eux deux. « Il s’évalue, m’évalue aussi. On en parle. C’est un excellent moyen d’avancer vers un même objectif. Une semaine compliquée peut offrir un terrain de réflexion, il faut l’envisager. »

Elle avoue d’ailleurs que son expérience personnelle l’a beaucoup aidée. « Au début, lorsque j’exerçais, j’avais un petit sentiment d’imposture ; je n’ai jamais vraiment connu d’évènement traumatisant », raconte-t-elle. Mais la naissance de sa fille en 2019 l’a obligé à voir un professionnel. Un « post-partum malheureusement difficile » qui lui a permis d’être plus cohérente dans son discours, face à elle-même et aux autres. « Cela arrive à tout le monde et c’est important de le savoir pour avancer », sourit-elle.

De petits bonheurs entre lacs et forêts

De cette relation de confiance naît une dynamique positive qu’elle apprécie énormément. «Voir les gens aller mieux, qu’ils soient ici ou à l’autre bout de l’Alberta, c’est inspirant !» Son approche active lui permet aussi d’entendre les critiques, les accepter et adapter son travail. Et ce dans les deux langues officielles.

Elle aime aussi échanger en français, tout en avouant que les francophones « tombent sur elle un peu par hasard, car les ressources francophones ne sont pas si bien diffusées ». Elle est d’ailleurs très attachée à sa communauté et la nature qui l’entoure, bien loin des foules des grandes villes. Et lorsqu’elle évoque l’équilibre famille-travail, elle essaie au maximum de « cloisonner les deux ». Un exercice pas toujours simple lorsque son cabinet est aussi sa maison.

Finalement, elle apprécie les couleurs automnales et insiste sur ces petits bonheurs qu’il faut apprécier au quotidien. Avec l’obscurité, le temps qui change et le froid qui arrive, « l’automne est une saison particulière » qu’il faut sans aucun doute apprendre à aimer.

Le gouvernement fédéral met des ressources bilingues en ligne, mais très peu ou pas de ressources en français le pour le gouvernement albertain.

Kathleen Boucher le sait, « pour survivre à la crise, il faut être parmi les meilleurs ! ». Cela tombe bien, sa petite entreprise de gardiennage animalier, Paskapoo* Pet Services, est, depuis 3 ans, nommée meilleure entreprise de promeneurs de chiens à Calgary. Elle est également certifiée par l’Association internationale des gardiens animaliers (Pet Sitters International). Entre passion et dévouement, cette jeune maman originaire des Laurentides est aux petits soins pour votre animal de compagnie.

Diplômée en biologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), elle a toujours eu un faible pour les petites bêtes. « Quand j’étais jeune, j’étais toujours la première à prendre soin des animaux qui nous entouraient. Le chat, le chien, l’oiseau tombé du nid, le hamster, et j’en passe ! »

Chemin faisant, l’étudiante acquiert une solide expérience dans différents domaines professionnels tels que la pharmaceutique, la nutrition, et l’écologie. C’est d’ailleurs lors d’un stage au ministère de l’Environnement et des Parcs de l’Alberta, entre son baccalauréat et sa maîtrise, qu’elle fera connaissance avec la province, et Mark, son futur époux.

Lui aussi faisait partie de cette cohorte, mais il avait un petit quelque chose en plus des autres. « C’était le seul qui parlait français. Il avait fait toute son éducation en immersion, il l’a utilisé à son avantage », s’amuse-t-elle. Une idylle estivale ; lui en Alberta, elle au Québec, ils se perdent de vue pour mieux se retrouver quelques années plus tard grâce à internet.

Un exil par amour, mais pas seulement

« Les animaux doivent se sentir à l’aise avec la personne qui les garde, c’est essentiel! » Crédit : Kathleen Boucher – Paskapoo Pet Services.

La flamme de retour, des perspectives d’emplois absentes au Québec, deux bonnes raisons pour elle de « faire ses valises ». Arrivée en 2008, elle trouve un emploi rapidement en tant que technicienne de l’environnement. « Ce n’était pas de tout repos. Nous fondions une famille et je devais partir dans le nord avec des conditions de travail compliquées », raconte-t-elle.

Les noces passées, elle décide de faire le grand saut à la naissance de sa fille Kara : « j’ai toujours voulu être entrepreneure. J’ai juste anticipé la crise économique. » Elle profite de son congé parental pour étudier le marché, comprendre les habitudes des Albertains vis-à-vis de leurs animaux, apprivoiser les structures entrepreneuriales, « tout un défi ! »

Finalement, Paskapoo Pet Services, débute en 2013**. « Mon expérience professionnelle m’a beaucoup aidé. On ne s’invente pas gardienne d’animaux. Il faut une éthique, un cadre et une rigueur professionnels. » Elle suit des formations spécifiques, s’adapte aux nouvelles technologies, et réalise combien elle apprécie cette vie.

« La vie d’entrepreneure, je l’aime, mais ce n’est pas facile ! Tu travailles 7/7 jours, la fin de semaine, les jours fériés, l’été et toute la famille a adopté ce rythme. Le plus difficile, c’est de prendre toutes les décisions par toi-même », avoue-t-elle. Elle est seule responsable de ses choix et doit les assumer, « même si parfois ce ne sont pas les bons. Le principal, c’est d’apprendre de ses erreurs ! » Elle signale d’ailleurs l’importance des vacances en famille. « Pour décrocher, rien de mieux qu’un voyage en avion. Direction l’Asie ou l’Europe ! »

Des décisions d’affaires éclairées

« Tu grandis, ou tu meurs ! Mais il faut grandir raisonnablement. » Elle forme ainsi une petite équipe, même si elle regrette de ne pas pouvoir leur donner plus de travail durant la pandémie. Elle reste néanmoins très optimiste pour l’après.

Kathleen offre aussi la garde de nos petits amis rongeurs. Crédit : Kathleen Boucher – Paskapoo Pet Services.

En effet, elle a su faire des choix stratégiques qui lui permettent aujourd’hui d’évoluer dans un marché de niche, avec un service d’excellence et une clientèle fidèle. « Tous les clients qui m’approchent ne sont pas faits pour ma compagnie et vice-versa. Je peux refuser un client pour bonifier mes services aux autres », explique-t-elle.

Kathleen le sait, « mes clients sont des animaux qui ont parfois besoin d’un peu plus d’attention ». Elle doit prendre le temps de leur prodiguer les meilleurs soins. Elle évalue leur caractère, mais aussi « les habitudes de leur maître, leur attachement et leur fonctionnement vis-à-vis de l’animal. »

Aujourd’hui quand les gens appellent Kathleen, c’est parce qu’ils connaissent l’excellence de ses services et les moyens qu’elle met en œuvre pour le bien-être de l’animal. « J’utilise la technologie notamment pour gérer mes déplacements, j’ai des protocoles en place pour que mes clients soient toujours au courant de ce qu’il se passe. Bien sûr, le voisin, l’ami peut garder le chien, mais s’il arrive quelque chose… »

Du temps pour le bien-être de l’animal

« Certains animaux souffrent de l’absence de leurs maîtres, d’autres peuvent être malades. J’ai été formée pour détecter les signes », indique-t-elle, tout en précisant qu’elle n’est ni vétérinaire ni comportementaliste. Elle a souvent le sentiment qu’elle fait un peu partie de la famille, qu’elle peut aussi passer des messages sur le comportement de l’animal et son état de santé, si c’est nécessaire.

« Lorsque l’animal est craintif, ou parfois complètement perméable à l’étranger, c’est un pur bonheur de le voir démonstratif après quelques visites. Le travail est fait », affirme-t-elle. Très rarement, elle peut faire le lien entre le vétérinaire et le maître de l’animal. « Un jour, je promenais un chien, j’ai réalisé qu’il avait une infection urinaire. Après une visite chez le vétérinaire, le chien est rentré chez lui, j’avais ses médicaments. Le maître, lui, a pu passer sa journée, soulagé, tout simplement. »

Logo Paskapoo Pet Services. Crédit : Kathleen Boucher – Paskapoo Pet Services.

Si elle remercie sa clientèle pour sa fidélité et leurs petits gestes, elle avoue, amusée, qu’il est pour elle plus facile de reconnaître l’animal dans la rue que ses maîtres. « Je ne vois pas souvent mes clients, ils savent que je suis là, ils me font confiance, moi aussi. » Une relation honnête et sincère qui permet à Kathleen d’être toujours là pour les animaux qui en ont besoin.

* Paskapoo, un clin d’œil à la fois à la culture autochtone et à l’aspect local de son entreprise.

** Son territoire : le nord-ouest de la ville de Calgary.

Pour la contacter :

Kathleen Boucher

info@paskapoopetservices.com

+1 403-807-2444

https://paskapoopetservices.com/

Sylvia Lavoie et son mari Martin sont installés à une quinzaine de kilomètres à l’est de Bonnyville. Entre Lacs et prairies, sur les terres de son grand-père, Sylvia développe sa petite exploitation. Vingt-quatre têtes «adorables » dont elle ne se lasse jamais, les alpagas. 

« J’ai commencé cette aventure très simplement. C’était en 2006. Nous avons participé à la foire agricole de Lloydminster. Il y avait une vente d’animaux exotiques, je suis tombée en amour ». Et l’amour dure toujours, même si elle sait qu’elle ne deviendra jamais riche avec son cheptel.

Il faut dire que l’alpaga est du genre attachant. « Quand tu “feel” pas trop bien, tu vas dans le pâturage, tu les regardes, leur beauté, leur perfection, tu te sens tout de suite mieux ! », raconte-t-elle. Ce cousin éloigné du chameau, du lama et de la vigogne, originaire de la cordillère des Andes, est très apprécié pour sa fibre.

De la toison au fil, jusqu’aux produits artisanaux

Une fibre sèche, légère, fine, et hypoallergénique d’une très grande qualité, qui demande beaucoup de travail. Elle se rappelle ses premières tontes chez une voisine, « j’ai appris sur le tas, une tondeuse à la main. Cela demande un peu de force physique, mais lorsque l’animal a fini de gigoter sur la table cela se passe plutôt bien ». Elle remercie au passage ses 4 garçons qui lui ont toujours donné un coup de main lorsqu’elle en avait besoin.

C’est le printemps, il est temps de tondre l’alpaga. Sur cette image, Sylvia et son fils Laurier. Crédit : courtoisie Sylvia Lavoie

Récupérée une fois par an en avril « après l’hiver, avant les moustiques », la fibre recueillie, appelée toison brute, doit être triée. C’est pour elle un moment particulier où elle prend le temps, patiemment, de bien nettoyer les fibres qui glissent sous ses mains.

Et de la patience elle en a, « on ne prie pas pour avoir de la patience, mais le Bon Dieu nous envoie des épreuves pour pratiquer notre patience », dit-elle avec affection.

Malheureusement, elle n’a pas les moyens d’investir dans une filature et doit donc se séparer de sa fibre par la suite. « J’aimerais avoir ma propre filature, mon produit sortirait plus vite et l’on pourrait être plus productif. Lorsqu’on l’amène pour le tissage, on n’est pas certain de récupérer sa propre fibre, on y perd parfois de la qualité », admet-elle.

Finalement ces fils de laine alpagas seront utilisés pour confectionner des bonnets, des chaussettes, du feutre, qu’elle vendra dans les marchés fermiers de la région. « Bien sûr, en fonction de la qualité de la laine on adapte notre production. Cela se calcule au micron prêt, c’est très scientifique », s’amuse-t-elle.

 

Un élevage sans trop de contraintes

Plus les animaux sont de couleurs différentes plus la palette de couleur de laine naturelle sera grande. Crédit: courtoisie Sylvia Lavoie

Sylvia apprécie la simplicité d’un tel élevage, qui laisse beaucoup plus de place à l’amour qu’au rendement. « Les alpagas sont des animaux faciles à entretenir. Pas besoin de se lever aux aurores, juste leur donner de l’attention même s’ils ne sont pas forcément conciliants à approcher »

L’alpaga est grégaire, il ne peut vivre seul, mais n’accepte pas aisément la présence humaine.

« Mais il y a des exceptions, car l’alpaga est un animal très curieux. Vous ne pourrez peut-être pas les flatter, mais leur tranquillité est très apaisante », explique-t-elle, en déconseillant d’avoir trop de mâles, car ils sont, eux, « très batailleurs ».

Elle souligne ce moment magique où l’alpaga met bas après onze mois de gestation. « La mère peut donner naissance seule, mais elle a parfois besoin d’aide pour nettoyer les petits. Nous les essuyons, et activons la circulation du sang dans leurs pattes qui sont très longues. Au bout d’une heure, le petit est debout et déjà à la tétée ! »

L’alpaga a une empreinte écologique réduite

Passionnée par cet animal, elle ne voit que des avantages à sa présence. « Ils sont beaux, robustes, ont rarement des problèmes de santé, et ne mangent pas en grande quantité comme les bovins par exemple. » Elle ajoute qu’ils n’ont pas forcément besoin de grands espaces pour évoluer tout en se refusant à les parquer comme d’autres industries le font avec certains herbivores.

Martin, son époux sort les alpagas qui n’ont pas peur du froid. Crédit : courtoisie Sylvia Lavoie

L’alpaga se déplace d’ailleurs sur des coussinets qui ne détruisent pas les sols contrairement aux moutons. Il effectue un pâturage sélectif grâce à ses lèvres fendues, mobiles et indépendantes. « Lorsque nous sommes allés visiter le Pérou, les alpagas tondaient l’herbe au Machu Picchu de façon remarquable, pas besoin d’engin mécanique ! » Un voyage qui lui a permis d’en apprendre énormément sur l’animal.

Et pourtant, elle avoue avec humour être parfois obligée de tondre la prairie à une certaine hauteur afin que ses alpagas puissent profiter de l’herbe, « ils leur arrivent d’être un peu difficiles lorsque l’herbe est trop haute ! » Elle ajoute d’ailleurs que ces herbivores favorisent aussi la régénération des sols grâce à leurs excréments qui font un fumier de très grande qualité, « c’est une excellente source de nutriments pour nos plantes ».

Sylvia Lavoie gagne un prix avec Mazarotti à Brandon (Manitoba). On vérifie notamment son allure, la couleur de la toison et sa dentition. Crédit: courtoisie Sylvia Lavoie

Un avenir à échelle humaine

Élevée au village par ses parents, elle ne pourrait concevoir sa vie autrement que dans les prairies qui entourent les terres de son grand-père. « J’aime cette tranquillité », qu’elle avoue préserver à tout prix même si elle accepte, de temps à autre et avec grand plaisir, à accueillir les curieux qui veulent en savoir plus sur ces « petites bêtes adorables ».

Pour le futur, elle espère tout de même mettre en place un site internet afin de vendre les produits de sa laine, déclinés en 22 couleurs naturelles. « Le web ce n’est pas vraiment mon truc, mais pour distribuer nos produits, c’est le circuit local et l’internet pour voir plus loin ! » Elle compte bien sur ses garçons pour l’aider dans ce dossier.

Finalement, elle l’admet sans surprise, sa petite entreprise artisanale est d’abord un condensé d’amour pour les alpagas et leur laine de grande qualité.

Information sur l’alpaga :

Rocky Pine Alpacas

Martin & Sylvia Lavoie

62002 Ranch road 450

Bonnyville, AB.

780.573.3467

Alpaga Alberta (en anglais) : https://www.alpacainfo.ca/visit-a-farm-alberta.php

Alpaga Québec https://www.alpagaquebec.com