«Vous savez, pour les hommes, prendre le temps de s’asseoir autour d’un café, on ne peut pas dire que c’est leur tasse de thé!» La boutade est de Wilma Wright, qui soutient l’apprentissage du français pour les élèves de Red Deer. Elle est aussi une fervente participante des activités de la coalition depuis six mois.

Parmi les raisons qui l’ont amenée à se joindre à ces rencontres gratuites, il y a le désir de faire de belles rencontres, de partager un vécu et, bien sûr, d’agrandir son réseautage, ce qui est un plus professionnellement parlant. Il faut dire que chaque fois, c’est une trentaine de femmes qui se présentent et donc autant d’occasions de découvrir de nouvelles choses. Pour celle qui est née à l’île Maurice et qui est venue en Alberta, il y a trois ans, pour le travail, ces rendez-vous sont une plateforme idéale «pour y faire de belles rencontres».

La directrice générale de la Coalition des femmes de l’Alberta, Mariama Gueye, estime que la venue de la Coalition à Red Deer «a marqué une étape importante dans notre volonté de rapprocher nos services aux femmes francophones partout en Alberta, y compris en milieu rural et semi-urbain. Depuis son lancement, elle a permis de mieux comprendre les réalités locales, de créer des liens de confiance et d’organiser des activités concrètes qui répondent aux besoins des femmes selon leurs profils», qu’elles soient mères, nouvelles arrivantes, étudiantes ou travailleuses. 

Mme Gueye est particulièrement fière de l’importance de la mobilisation des femmes lors de ces rencontres. Elle avoue aussi que celle-ci aurait été beaucoup plus difficile sans le partenariat de l’ACFA régionale de Red Deer, qui a permis de mettre en place diverses activités et de «pérenniser le groupe», précise Mme Gueye.

Par et pour les femmes

«La collaboration se passe merveilleusement bien», souligne Nathalie Belkhiter, la directrice de l’ACFA régionale de Red Deer. Grâce à la «belle communauté de femmes de Red Deer», comme la qualifie Mme Belkhiter, la présence de la Coalition a permis d’avoir «de l’entraide entre nous» et d’avoir une constance dans les réunions.

Cette assiduité dans la tenue des rencontres est notamment due au travail de Sara Elfellahi. La coordonnatrice des opérations de la Coalition, à Edmonton, ne tarit pas d’éloges à l’égard de l’ACFA régionale. «Elle a préparé le terrain pour notre venue.»

Parmi les activités organisées au moins une fois par mois, le samedi de 11 h à 13 h, Mme Elfellahi cite notamment des rencontres avec une médecin de famille, une psychologue, mais aussi la possibilité de suivre un atelier de yoga. Les sujets sont très souvent choisis par les femmes en fonction des besoins des participantes dont l’âge varie entre 20 et 70 ans.

Le 31 mai prochain, ce sera la journée de la bibliothèque vivante. Sara explique que les livres sont en fait des personnes qui viennent partager une partie de leur vie par des témoignages touchants qui servent en quelque sorte d’inspiration au public présent. Nathalie Belkhiter sera l’un de ces «livres»!

En plus de ses événements, la Coalition participe également aux activités de l’ACFA régionale de Red Deer. À l’occasion, la Coalition réalise des interventions à l’école La Prairie, à Red Deer. «On est venu parler aux élèves de la 7^e à la 12^e année des relations saines avec leur entourage, que ce soit en termes de violence familiale ou dans le couple.»  

Le prochain défi

Les choses marchent tellement bien pour la Coalition à Red Deer que l’organisme pense très sérieusement à établir une permanence dans les bureaux de l’ACFA régionale. Ces allers-retours entre Edmonton et Red Deer, «c’est devenu un peu exigeant, avoue Sara Elfellahi. On préfère avoir quelqu’un sur place».

«Notre défi majeur, explique Mariama Gueye, est le besoin de financement pour installer une présence permanente locale qui nous permettra de développer davantage de partenariats et renforcer l’impact collectif.» Mais la directrice générale de la Coalition est cependant confiante, car les activités proposées créent des liens et offrent «un espace sécuritaire et inclusif aux femmes francophones de la région».