La SONA est un événement organisé chaque année par Francophonie Canadienne Plurielle (FRAP) pour permettre aux familles nouvellement installées à Edmonton de mieux comprendre le système scolaire francophone de la province. Cette rencontre, qui se tient sur trois jours, a eu lieu, cette année, du 12 au 14 août à l’école Gabrielle-Roy, située dans le centre-sud d’Edmonton.

Cette année encore, la SONA a mis les petits plats dans les grands. Elle a apporté aux nouveaux arrivants ayant des enfants une aide concrète en matière de compréhension du système scolaire francophone, tout en orientant le public vers de l’information et des ressources concernant les services disponibles pour leurs progénitures.                   

Lors de ces trois journées, les familles étaient parfois séparées selon des critères particuliers, tels que l’âge ou l’école fréquentée par les enfants s’ils y étaient déjà inscrits. Cette séparation ponctuelle a permis aux organisateurs d’offrir une réponse adaptée aux besoins de chacun.

Des réponses pour faciliter l’intégration

Les parents ont reçu des explications sur le fonctionnement du service de transport scolaire du Conseil Scolaire Centre-Nord (CSCN), alors que les enfants ont, quant à eux, participé à des activités brise-glace où ils ont fait la connaissance de leurs futurs camarades d’école. 

Alphonse Ndem Ahola, directeur général de la FRAP, affirme que les activités de la SONA sont soigneusement choisies en tenant compte des priorités et «des besoins des nouveaux arrivants, il faut savoir quand nous recevons de nouveaux arrivants, nous faisons pour eux ce que l’on appelle une évaluation de leurs besoins et ensuite un plan d’établissement». Ce fonctionnement permet une intégration fluide dans le système scolaire francophone.

 Après la première journée, plusieurs parents ont apporté des commentaires positifs à l’événement. Koumbo Ursula, une maman d’origine camerounaise âgée de 38 ans, témoigne de la joie profonde que lui procure la possibilité de s’exprimer en français lors de tels événements, «avec un accueil francophone, on se sent un peu plus chez soi».

Des activités ludiques et éducatives pour les jeunes

La deuxième journée était spécialement dédiée aux futurs écoliers et la SONA avait alors organisé une série d’activités ludiques et didactiques afin qu’ils puissent apprendre tout en s’amusant. Les jeunes ont pu participer à des activités amusantes, telles qu’une chasse au trésor et un atelier musical, et aussi à un atelier de premiers soins qui était un peu plus sérieux.

Les jeunes ont eu la grande surprise de rencontrer quelques agents de la police d’Edmonton, ces derniers leur avaient préparé une présentation spéciale. Les agents de l’ordre ont expliqué aux jeunes leurs droits et leurs devoirs en tant qu’élèves et citoyens. 

À la fin de cette journée, les jeunes ont reçu des cartes de transport en commun (Arc) pour leurs  déplacements quotidiens dans la capitale et ont bénéficié d’un atelier pour les y guider.

Les jeunes ont trouvé la deuxième journée  très enrichissante. Ils ont découvert et appris énormément sur leur sécurité, leurs droits et bien d’autres sujets, et ce, tout en s’amusant.

Témoignages, échanges et au revoir

Pour clôturer l’événement tout en beauté, la SONA a organisé, lors de la dernière journée, une séance de témoignages où les familles pouvaient poser leurs différentes questions et exprimer leurs  inquiétudes. Des spécialistes, tels que des travailleurs en établissements dans les écoles (TÉÉ) et des membres du personnel du CSCN, étaient présents pour répondre aux interrogations et soulager les inquiétudes des familles en leur offrant des conseils adaptés. 

«La SONA et la FRAP nous ont aidés à bien comprendre le système scolaire et nous ont dirigés vers des écoles francophones. Même si l’on parle les deux langues, l’on veut garder notre appartenance à la communauté francophone, surtout», partage Mariem Mhadhbi, maman âgée de 42 ans, arrivée de Tunisie.  

Les jeunes semblaient également avoir beaucoup appris durant ces trois jours, comme le partage Grâce, âgée de 16 ans et fraîchement venue de la Côte d’Ivoire. «La SONA m’apprend de nouveaux trucs parce que ça fait deux semaines que je suis ici et pendant ces trois jours, j’ai appris beaucoup de nouvelles choses que je ne savais pas.» 

À la fin de cette troisième journée, un barbecue a été organisé afin que les familles puissent passer un dernier moment agréable ensemble et se dire au revoir.

Partenaires et collaboration pour une meilleure intégration

La SONA a aidé plusieurs familles à avoir une meilleure compréhension du système scolaire francophone et, pour ce faire, elle s’est alliée à plusieurs partenaires, notamment le Conseil scolaire Centre-Nord (CSCN), dont une grande partie de ses écoles sont situées à Edmonton. 

Andrée Bernet, la directrice générale adjointe du CSCN, souligne que la SONA reflète pleinement les objectifs et les valeurs que le conseil scolaire véhicule dans ses établissements. «Nous sommes très engagés envers l’inclusion scolaire […].» Elle ajoute que «pour bien inclure, il faut bien comprendre, alors nous avons besoin de la FRAP et la FRAP a aussi besoin du côté scolaire parce que les familles qui arrivent veulent le meilleur pour leurs enfants».

Afin d’assurer une bonne intégration des élèves dans leurs nouveaux milieux scolaires, la SONA s’est également associée à l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA), la bibliothèque municipale Edmonton Public Library (EPL) et le Projet Espoir, qui fait la promotion de la santé mentale dans les écoles du CSCN.

Comme l’a affirmé Alphonse Ndem Ahola, la SONA a aidé des milliers de familles, y compris la sienne, à s’intégrer au sein du système scolaire francophone albertain. Il a également ajouté que la SONA continuera à poursuivre ses efforts et souhaite soutenir encore plus de familles dans les années à venir.