IJL – RÉSEAU.PRESSE – LE FRANCO

Francesca Sebastian travaille au Centre de santé communautaire Saint-Thomas depuis une dizaine d’années.
Le CSCST attendait ce coup de fil depuis 2018, l’année où la nécessité d’avoir une clinique mobile avait fait son chemin dans le plan d’affaires de l’organisme. Directrice financière, Francesca Sebastian est plus qu’enthousiaste à l’idée de voir que des organismes comme le Réseau santé Alberta (RSA) participeront activement à la concrétisation de cette clinique mobile. Au CSCST, outre Mme Sebastian, la Dre Helen Cuddihy est aussi engagée dans le projet à titre de médecin en chef.
Concrètement, c’est le CSCST qui paiera pour le motorisé, une somme de 150 000$. De son côté, le RSA fournira les fonds pour le matériel médical. Quant au personnel qui montera à bord, que ce soit la conductrice et «la navigatrice de patients», comme l’appelle Mme Sebastian, ou les préposés médicaux, ce sera à la charge du centre de santé. «On a toujours voulu agrandir, car on a une population assez large», constate Mme Sebastian pour expliquer la genèse du projet.
Aller vers les gens
Construit au Manitoba, le motorisé aura notamment une salle d’examen à l’arrière. Au besoin, il pourra y avoir une salle de vaccination lorsque le véhicule ira à la rencontre d’élèves dans les écoles.
En cours d’entrevue, Francesca Sebastian rappelle qu’il «s’agit d’améliorer l’accès aux soins de santé pour les francophones; c’est l’objectif principal de cette clinique mobile». Voilà pourquoi le CSCST a contacté divers partenaires, comme le Conseil scolaire Centre-Nord, des personnes âgées ou des représentants de Francophonie Albertaine Plurielle (FRAP) pour les immigrants, afin de connaître leurs besoins en matière de santé.
Parmi les partenaires importants de la clinique mobile, la garnison d’Edmonton des Forces armées canadiennes en fait partie. La base militaire en avait fait d’ailleurs la demande au CSCST. Si, pour cette année, les familles des militaires d’Edmonton pourront en profiter, il n’est pas interdit de penser que celles résidant non loin des bases de Suffield, Cold Lake et peut-être Wainwright pourront également en profiter.
En effet, la directrice financière, d’origine québécoise, annonce fièrement que, si les statistiques sont au rendez-vous et «qu’elles permettent de démontrer au gouvernement albertain le bien-fondé d’une telle clinique mobile», deux autres fourgonnettes devraient s’ajouter en 2026.
Il n’est pas interdit d’imaginer que la clinique mobile, outre les couleurs du CSCST, affiche également les logos de commanditaires intéressés par le projet et à s’associer à la francophonie albertaine en matière de santé.

La kinésiologue Marjorie Lépine fait partie du personnel médical associé à la nouvelle clinique mobile du Centre de santé communautaire Saint-Thomas. Photo : Courtoisie
À bord
Côté santé, médecins, infirmières, psychologues pourront se relayer et rejoindre la clinique mobile à l’endroit où elle sera cantonnée pour telle ou telle journée.
Marjorie Lépine sera également du voyage. Fraîchement diplômée en kinésiologie, elle sera essentiellement attachée à la clinique mobile. «J’avais tellement hâte de participer au projet! C’est intéressant et inspirant à la fois. Je pourrai aller dans les écoles, rencontrer des personnes âgées pour évaluer leur condition physique, leur apprendre à soulever correctement des poids, par exemple», dit-elle.
Le projet demandera aussi une certaine forme de souplesse de la part des professionnels de la santé. S’il est prévu qu’en général, la clinique se déplacera du lundi au vendredi, Marjorie Lépine est bien consciente qu’il est fort possible qu’il faille aussi aller à la rencontre des gens parfois la fin de semaine. «C’est encore à déterminer», précise avec prudence celle qui est arrivée en Alberta à l’âge de six ans.
S’il reste encore différents points à analyser avant le premier départ de la clinique mobile, Francesca Sebastian tient à mentionner que «le CSCST est intéressé à rencontrer des médecins de l’extérieur d’Edmonton», car la demande est là. Rappelons que les médecins embauchés par Saint-Thomas seront payés à salaire et non à l’acte.
Glossaire – Inspirant : Qui exerce une influence