le Vendredi 29 mars 2024

LE FRANCO VOUS INVITE AU MUSÉE

Au Musée militaire, il règne des siècles de souvenirs historiques des soldats canadiens. De la Première Guerre mondiale aux combats en Afghanistan, ce lieu de mémoire vous transporte dans le passé et vous offre une palette d’émotions. De la joie à la tristesse, en passant par la fierté, le Musée, ouvert depuis 1990, est un sanctuaire du dévouement de nos forces armées.

Connu à l’époque de son ouverture sous le nom du Musée des régiments, il avait pour but de conter l’histoire des quatre régiments principaux de Calgary. Lord Strathcona’s Horse (Royal Canadians), The King’s Own Calgary Regiment, Princess Patricia’s Canadian Light infantry et The Calgary Highlanders vous sont présentés avec en trame la mémoire de leurs soldats.  

Le régiment Princess Patricia’s Canadian Light Infantry. Crédit : Emmanuella Kondo

Puis, dès 2006, le Musée des régiments s’agrandit. On y fait alors une place à l’Armée canadienne, à la Marine royale canadienne et à l’Aviation royale canadienne. Avec ces trois nouvelles sections, le Musée est renommé le Musée militaire de Calgary. Il est aujourd’hui le deuxième plus grand musée militaire au pays, après le Musée canadien de la guerre à Ottawa. 

Représentation de la Première Guerre mondiale. Crédit : Emmanuella Kondo

Aujourd’hui, c’est plus de 50 000 visiteurs de partout dans le monde qui passent, chaque année, les portes de ce lieu historique, culturel et éducatif. En effet, le Musée a aussi pour mission, grâce à sa fondation, d’offrir des programmes pédagogiques aux élèves canadiens. Sa bibliothèque, ouverte au public, dispose d’un nombre d’archives documentant l’histoire de la guerre et des missions militaires. 

Un tout nouveau monde au cœur de la ville de Calgary

Avant même de mettre les pieds dans le Musée, votre attention est déjà captée. À l’extérieur, avec des expositions de chars et d’avions militaires, vous pouvez vous sentir transposé dans un tout nouveau monde. C’est dans cet environnement étrangement calme et apaisant que se dresse le mémorial dédié aux membres des régiments fondateurs du Musée.

Entrée du musée militaire et représentation de guerre. Crédit : Emmanuella Kondo

Puis, dans l’entrée, en levant la tête, vous pourrez admirer les 24 blasons des différents régiments affiliés au Musée. Chaque blason est placé à l’est ou à l’ouest de l’entrée en fonction de leur situation géographique au pays. 

Devant vous, dans l’atrium, la fresque d’honneur prend toute sa place. Cette murale représente une combinaison de 240 histoires militaires de différents soldats et anciens combattants canadiens depuis la guerre de 1812 à celle en Afghanistan. Elle a été officiellement dévoilée le 9 novembre 2007 avec la collaboration de plusieurs familles militaires et de l’Association des musées de l’Alberta.

Entrée principale du musée militaire. Crédit : Emmanuella Kondo

«La murale est très importante pour nous. Elle représente tous les combattants canadiens. Chaque famille a confectionné une pièce de la murale pour représenter un de leur proche perdu au combat», décrit Rory Cory, le conservateur principal au Musée militaire.

À la découverte des quatre régiments 

Les quatre sections vous sont dévoilées au fur et à mesure que vous avancez dans le Musée. Chacune d’elle vous invite à découvrir l’histoire d’un des régiments fondateurs, de son créateur à son parcours militaire durant les conflits. Chaque salle a sa propre histoire. Par exemple, celle du régiment Princess Patricia’s Canadian Light Infantry raconte avec précision l’histoire de sa création et de sa nomination en l’honneur de la princesse Patricia de Connaught, fille du gouverneur général du Canada, en 1914.  

De droite à gauche: Kawa Aahangar,  journaliste en Afghanistan et Rory Cory, le conservateur principal au musée militaire s’occupant de l’exposition Mission Afghanistan. Crédit : Emmanuella Kondo

De la Première Guerre mondiale à celle en Afghanistan, l’espace devient littéralement un lieu de guerre où les bruits d’artillerie et des chenilles de chars en mouvement ne font qu’accentuer la réalité des faits et vous donnent l’impression d’être là avec les soldats canadiens. 

Chaque scène de guerre mise en avant représente une situation réelle et vécue. On y retrouve des mannequins de cire habillés en soldats dans un décor surréel et authentique. Les nombreux objets exposés appartenaient à des soldats canadiens et ont été donnés au Musée par des familles militaires. Ces objets représentent, à n’en pas douter, l’âme du Musée et provoquent l’enthousiasme de ses visiteurs. C’est ce qui fait que ce musée est si «fantastique» selon Dave Peabody, ancien militaire sous le régiment Princess Patricia’s Canadian Light Infantry et, aujourd’hui, directeur de l’institution muséale.

Exposition Mission Afghanistan au musée militaire. Crédit : Emmanuella Kondo

«Nous avons des articles dans nos collections qui appartiennent à des vétérans et chacun de cet article raconte leur histoire. Cela aide vraiment les gens à comprendre que ces objets ne sont pas seulement des objets, mais qu’ils font partie de l’Histoire.» 

Les noms des soldats militaires qui ont sacrifié leur vie au combat, de la Première Guerre mondiale jusqu’à celle en Afghanistan, sont gravés dans une salle dédiée à cet effet. Elle devient alors, pour tous les visiteurs, un lieu de recueillement et de prières pour se souvenir de tous les vétérans canadiens.  

Une minute de silence en ce jour du Souvenir 

Comme chaque année, le Musée organise une cérémonie pour commémorer des soldats et vétérans canadiens. Cette année, à cause de la pandémie, la cérémonie aura lieu devant un nombre réduit de participants, selon les directives du ministère de la Défense nationale. Le Musée sera toutefois ouvert au public et le prix d’entrée sera sous forme de dons au Musée.

L’exposition des blasons des différents régiments canadiens. Crédit : Emmanuella Kondo

«Nous voulons juste présenter l’histoire telle qu’elle est. Ce n’est pas toujours beau, tout n’est pas terrible. Nous voulons que les Canadiens viennent découvrir une partie de leur histoire et se rappeler des gens qui se sont sacrifiés pour ce pays», conclut Dave Peabody.

Le Musée militaire offre plusieurs expositions temporaires comme celle sur la mission des soldats canadiens en Afghanistan, de 2001 à 2014. Cette exposition est offerte dans les deux langues officielles et se termine le 22 novembre. Elle permet de commémorer les militaires et les civils qui ont perdu la vie au cours de cette mission. Comme toutes les autres sections du Musée, cette exposition est très captivante grâce au mélange de témoignages, de vidéos, d’images, d’objets et de sons militaires. Il ne faut surtout pas la manquer!

Depuis le début de la pandémie, de nombreuses personnes ont vécu plusieurs symptômes et troubles reliés à la santé mentale. Pour y remédier, le Centre d’appui familial du sud de l’Alberta propose aux francophones de l’Alberta une nouvelle activité amusante et efficace : le yoga du rire.

Selon la récente Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale, septembre à décembre 2020 (Statistique Canada), un adulte sur cinq, âgé de 18 ans et plus, aurait été atteint d’au moins un des trois troubles de santé mentale suivants : dépression, anxiété et stress post-traumatique. Les résultats démontrent également une augmentation des victimes de problèmes de santé mentale. 

Une situation à laquelle répondent aujourd’hui de nouvelles méthodes de relaxation et d’exercices thérapeutiques. Parmi celles-ci, le Centre d’appui familial a choisi le yoga du rire pour aider les jeunes de sa communauté, mais aussi leurs proches. 

Le yoga du rire n’est pas du tout du «yoga»

Bien que le mot «yoga» soit inclus dans le nom de la pratique, comme l’explique Isabelle Cliche, aussi connue sous le nom d’Isabelle La Wonderful, cette approche thérapeutique n’a rien à voir avec le yoga traditionnel tel que nous le connaissons. Elle se base sur le rire, mais aussi sur la respiration.

En effet, le yoga du rire fait appel à la maîtrise du souffle (pranayama), mais sans la réalisation de postures et d’étirements (asana) comme on le fait dans le yoga traditionnel. «On ne fait pas d’étirements, on n’a pas besoin de petit tapis et c’est correct si on n’est pas habillé en Lululemon», précise l’animatrice pour enfants, en souriant. 

Mouna Gasmi, directrice générale du Centre d’appui familial du sud de l’Alberta. Crédit : Courtoisie

Bien que cette approche soit nouvellement connue et pratiquée en Amérique du Nord, cela fait plus de 25 ans qu’elle existe. Elle a été inventée en Inde par le médecin généraliste Dr Madan Kataria – le gourou du rire – et sa femme Madhuri Kataria, une professeure de yoga. Ils ont fondé le club du yoga du rire en 1995 après avoir effectué des recherches approfondies sur la santé mentale.  

Pendant leurs recherches, les deux époux ont découvert que le rire avait un impact positif sur la santé mentale des gens. Ils ont ainsi développé des techniques incluant «le rire et l’aspect physique des gens», précise Isabelle. Ce yoga bien particulier peut se pratiquer en séance de 5 à 45 minutes et suit une routine où le rire, la respiration et le battement des mains sont pratiqués par tous.  

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Une technique inclusive pour les grands et les petits 

Isabelle Cliche a effectué sa formation en yoga du rire en 2019 avec l’Université internationale du yoga du rire. Cette formation lui a permis d’obtenir une certification officielle. Elle a pu ainsi commencer à utiliser le yoga du rire à la maison avec sa famille et aussi lors d’ateliers scolaires et communautaires offerts par visioconférence dans l’ouest du pays.

«Le yoga du rire est vraiment inclusif […] C’est bon pour les grands, les petits et les adolescents, tout le monde», ajoute-t-elle. Elle insiste sur le fait que le rire est une pratique que tout le monde peut faire. Lors de sa première séance de yoga du rire, elle était avec un groupe ayant des besoins particuliers puisqu’un grand nombre avait un handicap physique. 

Cette activité peut se faire en tout temps, dans n’importe quel lieu et dans des postures différentes. Que vous soyez assis, couché ou debout, la respiration et le rire sont vos alliés. Il suffit juste d’être confortablement installé.

Les bienfaits du yoga du rire 

Le Centre d’appui familial du sud de l’Alberta a fait appel à Isabelle Cliche pour animer un tel atelier tous les mardis pendant huit semaines. L’activité est ouverte à tous les adolescents de 12 à 18 ans et offerte en visioconférence. La première rigolade a eu lieu le 26 octobre dernier! 

Mouna Gasmi, la directrice générale du Centre d’appui familial, nous explique que le but de cet atelier est de valoriser la culture et la langue françaises auprès des jeunes et, plus particulièrement, de leur permettre de renforcer leur appartenance, leur santé mentale et leur inclusion grâce au rire. 

Même si cet atelier est réservé aux adolescents, les autres membres de la famille sont invités à y participer, explique Mouna. Pour s’inscrire, les gens peuvent aller directement sur le site web du Centre d’appui familial. «Isabelle a proposé un bel atelier sur le rire pour profiter de ses bienfaits sur le stress, la douleur et même le sommeil.» 

Comme Mouna Gasmi le précise, le rire a plusieurs avantages sur la santé physique et mentale. Isabelle ajoute que le yoga du rire a des effets positifs sur le diabète et les maladies cardiorespiratoires, en plus de renforcer l’estime de soi. Il est aussi efficace pour calmer l’anxiété et développer un sentiment d’appartenance à tous les niveaux. 

«Quand tu joues au ballon, des fois tu es celui qui ne reçoit jamais le ballon ou celui qui fait tout le temps tomber le ballon […] tandis que quand tu fais du rire, tout le monde est capable de rire […] le rire n’a pas de langue, donc il n’y a pas de barrière pour rire. Le rire, c’est bien, même si l’on ne s’en rend pas compte», termine Isabelle.

Pour en savoir plus sur l’Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale, septembre à décembre 2020 produite par Statistique Canada : https://bit.ly/3lLw0sO

Pour plus d’informations sur l’atelier du yoga du rire : https://bit.ly/3DLJR8F

Pour en savoir plus sur l’Université internationale du yoga du rire : https://laughteryoga.org

La discrimination raciale et culturelle est bien présente au Canada. Un fléau qui concerne aussi la province albertaine et la francophonie. La discrimination n’est toujours pas résolue et cause de plus en plus de préjudices dans nos communautés. La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, consciente de cette problématique, propose un plan d’action et des solutions dans son Guide sur l’inclusion des personnes issues de la diversité culturelle dans les communautés francophones et acadiennes du Canada.

IJL – Franco.Presse – Le Franco 

Ida Kamariza, la coordonnatrice du Réseau en immigration francophone de l’Alberta (RIFA), nous explique avoir participé à un forum sur le racisme en Alberta (août 2020) organisé par le groupe de soutien contre le racisme. Lors de ce forum, elle a pris connaissance de témoignages évoquant la discrimination raciale en Alberta. «C’est là où moi-même, j’apprends qu’il y a des réalités en lien avec le racisme dans notre communauté», s’exclame-t-elle. 

Présentation de l’atelier Faire communauté : des outils et réflexions favorisant l’inclusion de tous et toutes animé par Inouk Touzin (FCFA) lors du Congrès annuel de la francophonie albertaine 2021. Crédit : Emmanuella Kondo

La coordonnatrice ajoute que les gens vivent des expériences raciales dans différents milieux, «que ce soit dans le milieu communautaire, scolaire, au niveau des institutions publiques ou institutions provinciales et institutions municipales», explique-t-elle. 

Ida Kamariza, coordonnatrice du RIFA, souhaite que la francophonie s’inspire du Guide pour apporter des changements au sein de la communauté. Crédit : Courtoisie

Pour Ida Kamariza, les situations de racisme se produisent quand les nouveaux arrivants et les citoyens ne se connaissent pas. Elle croit que l’ignorance de la culture des uns et des autres peut créer des difficultés. «Moi, je pense que c’est la méconnaissance de l’autre. Et puis le manque d’habitude à côtoyer quelqu’un de différent», ajoute-t-elle. 

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Une trousse à outils pour toute la francophonie minoritaire

En mars dernier, la FCFA a publié le Guide sur l’inclusion des personnes issues de la diversité culturelle dans les communautés francophones et acadiennes du Canada. Ce guide donne des solutions et des outils aux communautés francophones pour promouvoir et favoriser la diversité. 

Inouk Touzin, le coordonnateur à l’appui des Communautés francophones accueillantes, nous apprend que la FCFA avait été informée par différentes communautés francophones qu’il y avait un «malaise quand il s’agissait des relations interculturelles».

Inouk Touzin, coordonnateur à l’appui des Communautés francophones accueillantes (FCFA), espère que le Guide sera un outil utilisé par tous. Crédit : Courtoisie

À l’inverse, «il y en a d’autres qui hésitent, soit parce que la diversité n’est pas aussi présente dans leur environnement ou qu’ils n’ont pas d’expérience ni les outils […] On devient inconfortable de dire les choses parce qu’on n’a pas le mot juste. Et tout le monde a peur de dire à quelqu’un qui est noir la mauvaise chose, puis d’être perçu comme un raciste», dit-il.

Liane Roy, la présidente de la FCFA depuis juin dernier, ajoute que le Guide est vraiment un outil plein de ressources pour aider à orienter les actions des communautés francophones du Canada. Malgré qu’elle ne soit pas l’instigatrice de guide, Mme Roy nous indique que l’inclusion est un aspect très important pour la FCFA. Elle insiste sur le fait que les communautés francophones peuvent accueillir tout le monde. «Peu importe où on est dans le Canada francophone et peu importe le genre, l’origine, l’accent […] tout le monde gagne quand les francophones unissent leurs forces», ajoute-t-elle.

Liane Roy, présidente de la FCFA, indique que l’inclusion, c’est d’être ouvert et accueillant envers les gens qui viennent de partout. Crédit : Courtoisie

Inouk Touzin estime que le Guide est accessible à tous. C’est une solution pour «apprendre à connaître la réalité de l’autre. Et puis de se mettre dans ses souliers», explique-t-il. Que l’on soit membre d’une organisation ou citoyen de la francophonie, le Guide propose des outils efficaces pour lutter contre la discrimination et indique, par exemple, la marche à suivre pour adopter un vocabulaire inclusif.

À l’instar d’Inouk Touzin, Ida Kamariza est persuadée que ce guide est une bonne solution pour tous les Albertains francophones. «C’est une façon d’adoucir la situation raciale que l’on trouve en Alberta dans les communautés francophones, en se servant des outils de politiques d’inclusion de la diversité culturelle.» Elle ajoute, «en nous inspirant de ce guide, ça va amener la communauté à s’inscrire dans une logique de changement. Et cette logique de changement nous mènera vers le succès de l’immigration francophone».

Liens

Thème du Recensement de 2016 : Immigration et diversité ethnoculturelle (Statistique Canada) https://bit.ly/3b0Y5WW

Guide sur l’inclusion des personnes issues de la diversité culturelle dans les communautés francophones et acadiennes du Canada https://bit.ly/3jpQDJy

En dépit de cette quatrième vague de la pandémie de COVID-19 en Alberta, de nombreux organismes francophones continuent d’offrir leurs programmes parascolaires dans les écoles primaires et secondaires de la province. C’est notamment le cas du Portail de l’Immigrant Association (PIA) et de Francophonie Albertaine Plurielle (FRAP).

Après avoir mis fin aux restrictions concernant la pandémie le 1er juillet dernier en déclarant la réouverture pour l’été (Open for Summer), le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, a décidé, le 15 septembre dernier, de réinstaurer certaines restrictions. 

Parmi celles-ci, la distanciation physique et le port du masque. Comme la plupart des enfants de moins de 12 ans ne peuvent pas encore se faire vacciner, il est conseillé aux parents, tuteurs, employés et visiteurs de se faire vacciner pour protéger les élèves ou de limiter leur présence dans les écoles. 

En dépit de ces restrictions, de nombreux élèves ont retrouvé le chemin des établissements scolaires. Malheureusement, l’accès aux écoles pour les intervenants extérieurs est toujours déconseillé et les programmes parascolaires sont donc proposés par vidéoconférence.

Une rentrée sous le choc

Céline Pétrisot, coordonnatrice du programme parascolaire du PIA, situé à Calgary, explique combien la rentrée, cette année, était un peu plus compliquée que les années précédentes.  

Céline Pétrisot, la coordonnatrice des activités parascolaires du PIA qui ont débuté en septembre dernier. Crédit : Emmanuella Kondo

«Quand les enfants sont rentrés […] on pensait qu’on pourrait aller dans les écoles», assure-t-elle. Ainsi les membres du PIA étaient convaincus qu’en dépit de la pandémie encore présente, tout irait bien. Malheureusement, «en quelques semaines, on nous a annoncé que l’on ne pouvait plus rentrer dans les écoles».

Cette annonce du premier ministre albertain n’a pas seulement bousculé la programmation, mais aussi obligé Céline Pétrisot et son équipe à adapter leur programme en ligne. Déçue, la coordonnatrice y voit une année de plus sans pouvoir rencontrer les jeunes en personne.

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Un mal pour un bien 

La majorité des partenaires du PIA étaient néanmoins déjà prêts à recevoir les élèves en utilisant les plateformes numériques. Cette obligation a tout de même offert l’occasion à de nombreux élèves en région d’y participer.

Capture d’écran d’un des ateliers pour les parents et les élèves offerts en ligne par la FRAP.
Crédit : Courtoisie

«Les enfants qui sont à Canmore ou Airdrie, par exemple, n’avaient pas la possibilité de participer aux activités», explique-t-elle. Aujourd’hui, c’est possible. Elle y voit pour ces jeunes l’occasion d’obtenir un accompagnement de qualité par des professionnels. Finalement, Céline Pétrisot témoigne d’une augmentation des inscriptions au courant de l’année.

L’aide au devoir en ligne? 

De son côté, la FRAP offre plusieurs programmes d’apprentissage et d’appui scolaire pour les élèves du primaire et du secondaire. Ngena Ali-Ebenga, le coordonnateur des services d’établissement dans les écoles, explique qu’ils ont connu de nombreuses difficultés dans ce contexte pandémique. 

En effet, avec l’utilisation des ressources en ligne, la FRAP a dû non seulement diminuer l’offre, mais aussi le nombre de participants par tuteur. «On ne peut pas dépasser 30 minutes de séance pour les élèves du primaire et une heure pour ceux du secondaire», explique-t-il. Il ajoute qu’il n’est pas possible d’avoir plus de deux élèves par tuteur pour de nombreuses raisons.

Ngena Ali-Ebenga est fier de pouvoir appuyer de plus en plus d’élèves partout en Alberta. Crédit : Courtoisie

Parmi celles-ci, il évoque les limitations technologiques, telles que les problèmes de connexion, le décalage sonore et les bruits de fond. La baisse du nombre de participants et le niveau de fatigue et de concentration des élèves n’ont tout de même pas empêché l’organisme de poursuivre ses programmes.

«Les défis changent et nous devons nous ajuster», explique-t-il. Ainsi, les tuteurs s’adaptent afin d’accompagner les élèves tout au long de leur cheminement scolaire. «Et peu importe les défis qui viennent avec, on ne va pas baisser les bras», s’exclame Ali-Ebenga.

Tout compte fait, malgré ces temps difficiles, pour Céline Petrisot et Ngena Ali-Ebenga, la mission reste la même. Appuyer les élèves dans leurs apprentissages scolaires du mieux qu’ils peuvent sans oublier que leur priorité sera toujours le bien-être des enfants.