C’est au Rendez-vous d’affaires 2024 du CDÉA, qui s’est déroulé à Calgary les 9 et 10 février dernier, que le dévoilement du nom de la nouvelle entité a eu lieu, non sans embûches. Quelques heures avant cette annonce, les dirigeants étaient toujours en attente de la confirmation de l’enregistrement de leur organisation sous le nom de Parallèle Alberta. Fini le 15421802 Canada Association, numéro sous lequel l’entité avait été incorporée en octobre dernier.
«On a eu l’approbation de Corporations Canada en fin d’avant-midi et j’ai changé mon discours en cours de journée […]», a expliqué la présidente du conseil d’administration de la nouvelle entité, Mélina Bégin, avec humour.
Outre ces pépins techniques, le processus de création de l’entité a également été marqué par d’autres difficultés logistiques en raison des «modèles opérationnels distincts» des organisations fondatrices qui cumulent, après tout, plus de vingt ans d’histoire chacune dans le paysage albertain.
«Ce n’est pas un processus qui arrive dans une période très courte. […] On a des financements différents, des sources de revenus qui prennent différentes formes. […] Une histoire organisationnelle [distincte]», a indiqué l’administratrice.
Rassurer, un leitmotiv pour la nouvelle administration
Du travail a été fait et sera fait en amont pour s’assurer que les employés de l’une ou l’autre des organisations puissent conserver leur poste et leurs avantages sociaux existants. «Tous les contrats seront transférés à la nouvelle entité, sans aucun changement. Et s’il y a des changements, ce sera au [bénéfice d’un employé].»
Certains dossiers sont pourtant encore en cours de discussion au niveau opérationnel. La question du télétravail, par exemple, reste en suspens, car les politiques internes d’Accès Emploi et du CDÉA diffèrent à ce sujet. Les dirigeants de la nouvelle entité veulent préserver les droits acquis de certains employés, tout en veillant à garantir l’équité pour tous.
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Les bureaux de la nouvelle entité seront situés à La Cité francophone, à Edmonton, là où Accès Emploi et une partie de l’effectif du CDÉA sont actuellement établis.
«Il y a des rôles qui demandent la présence [physique des employés] sur place, [notamment] lorsqu’ils [interagissent] avec les clients. Notre but est d’offrir un bon environnement de travail et de s’assurer que les employés sont heureux. Ce sera à la direction générale [aux directions générales] d’évaluer comment répondre à [ces] besoins», a précisé Mélina.
Un travail d’équipe
La nouvelle organisation bénéficiera du travail de codirecteurs expérimentés, Étienne Alary et Nathalie Beauregard, qui assureront des rôles et des tâches complémentaires. Comme Parallèle Alberta symbolise en quelque sorte la convergence de deux parcours distincts, il semblait tout naturel de miser sur un tandem de direction déjà établi, explique la présidente.
«Les rôles vont être [clairement définis]. Ils pourront mettre l’accent sur les tâches dans lesquelles ils sont déjà excellents. [On ne voulait pas] que ça devienne mélangeant. Si une personne est responsable des finances, l’autre sera responsable des ressources humaines», a-t-elle ajouté.
Les détails concernant le mandat et la mission de l’entité seront dévoilés plus tard cette année, «autour du mois d’octobre», tout comme la planification stratégique. Le budget, lui, pourrait être dévoilé au printemps.
L’objectif global de Parallèle Alberta, rappelle Mélina, sera de desservir l’ensemble de la province, y compris «les régions» moins peuplées, tout en évitant de dupliquer les services déjà existants. Cela implique une approche stratégique pour garantir une distribution équitable des ressources et une réponse efficace aux besoins particuliers de chaque communauté.
«On va continuer à faire les [programmes] que l’on fait présentement. C’est aussi important de collaborer avec la communauté et les organismes [francophones] pour bonifier les offres de services [existantes] et s’assurer que l’on réponde aux besoins des clients», conclut l’administratrice.
Glossaire – Pépin : Se dit d’une complication, d’une difficulté