«Désastreux» est le mot employé par le président Alain Bertrand pour qualifier le bilan financier 2020 de l’ACFA Régionale d’Edmonton. Déjà endetté de 119 983$, le montant de leur déficit est de 158 518$ en date du 31 décembre.
Alain Bertrand souligne que le Festival Edmonton Chante a coûté beaucoup plus cher que prévu. La somme dépensée a été de 31 336$. «On a raté la date de la demande de remboursement [de 25 000$ octroyé par] Alberta Foundation for the Arts». Elle est passée dans les craques puisque sa directrice générale est partie en congé maladie pendant l’automne. «Cette année, on connaît la date, c’est le 1er décembre.»
Quant au Centre de la nature Lusson, un camping francophone situé au nord d’Edmonton, qui est une source de financement de l’organisme, il n’a pas ouvert ses portes depuis deux ans en raison de la pandémie. En vue de l’été 2020, une somme de 10 000$ a été investie notamment dans l’achat de tentes militaires pour le Centre Lusson.
Toutefois, la situation financière précaire de l’ACFA Régionale d’Edmonton ne date pas de l’année pandémique. En 2011, l’organisme a engendré un déficit de 100 000$. Pour le rembourser, l’organisme a hypothéqué son Centre de la nature Lusson pour une somme de 80 000$. «Il reste 65 000$ à payer», spécifie M. Bertrand.
Trouver des solutions
L’ACFA Régionale d’Edmonton a choisi de tenir son assemblée générale presque 10 mois après la fin de leur année fiscale, soit le 29 septembre dernier. Elle a voulu montrer le début de son travail de restructuration financière.
Depuis les 9 derniers mois, M. Bertrand souligne que l’organisme a réussi à générer une somme d’environ 35 000$. Elle résulte du profit généré par leur camp d’été, le Camp Soleil. Également de la vente de leur voiture et de la subvention de Patrimoine Canada.
Par ailleurs, en juin dernier, un comité de finance a été créé pour aider l’organisme à réviser ses finances. Il est composé de Étienne Alary, le directeur général du Conseil de développement économique de l’Alberta, d’Isabelle Laurin, la directrice générale de l’ACFA Provinciale, de Alain Bertrand et de Pénélope Gaultier, la trésorière de l’ACFA Régionale d’Edmonton.
Le conseil d’administration «doit communiquer avec ce comité pour toutes dépenses et activités de la régionale», souligne le président. Cependant, la décision finale concernant les dépenses de l’organisme ne lui revient pas. «Il peut suggérer d’aller dans certaines avenues, déconseiller de faire certaines choses ou proposer de nouvelles façons de faire», précise M. Bertrand.
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Place à l’avenir
Le comité a d’ailleurs suggéré à l’ACFA de revoir toutes ses activités de sa programmation afin de s’assurer qu’aucune d’entre elles ne soit déficitaire. Cette idée sera mise sur les rails par l’organisme dans les prochaines semaines. Alain Bertrand note que si l’un des événements «à un possible déficit», il sera modifié d’une façon qu’il ne fasse pas perdre de l’argent à l’organisme ou annuler.
L’ACFA Provinciale a demandé à la régionale d’Edmonton de leur soumettre un plan de redressement financier et d’encadrement de la direction générale ainsi que du conseil d’administration afin de connaître notamment leurs politiques et leurs priorités. «En termes d’échéancier, il faut qu’il y ait un plan mis en place et qu’il soit avancé d’ici le 31 décembre», précise Pierre Asselin, vice-président de l’ACFA provinciale et membre de la régionale.
Il soulève néanmoins son chapeau aux bénévoles du conseil d’administration pour leurs grands efforts faits au cours de la dernière année. Il faut rappeler que l’organisme n’a pas eu de direction générale en place pendant plusieurs mois.
«Au bout de la ligne, tout va bien aller. Tout le monde veut travailler dans le même sens pour que l’ACFA Régionale d’Edmonton continue à être présente pour nos enfants», déclare Pierre Asselin.
Le conseil d’administration
Les membres exécutif du conseil d’administration qui s’occupent de la restructuration de l’ACFA régionale pour la prochaine année sont Alain Bertrand (président), Brigitte Etien (vice-présidente), Suzanne Lamy-Thibaudeau (secrétaire), Pénélope Gaultier (trésorière).
Rudy Dongmo, Lisette Trottier, Bruno Gagné-Gauthier et Akorfa Mawutor les appuieront en agissant à titre d’administrateurs.