«La COVID-19 a été difficile pour beaucoup d’artisans, on voulait donc les aider en cette période de fête», décrit Joris Desmares-Decaux, directeur en développement économique et services aux entreprises et responsable jeunesse au CDÉA. C’est ainsi qu’a germé l’idée de collaborer au Marché de Noël de l’ACFA régionale.
Pour cela, le CDÉA a travaillé la régionale afin de «dynamiser» et de pérenniser le marché de Noël lors de la Fête d’hiver. Joris estime qu’il était plus efficace de contribuer à un marché déjà en place plutôt que d’en créer un autre. «On ne voulait pas faire de compétition.»
Joris aimerait y voir au moins 10 artisans. «On en a déjà six artisans […] et on espère en avoir d’autres pour vraiment avoir une diversité de produits.» Vous pourrez trouver sur les étals des photographies d’art, des vêtements, mais aussi «des plats traditionnels canadiens-français, on parle de pâtés à la viande, de tartes au sucre […] et de caramels!», dit-il avec enthousiasme.
Les caramels de Maude Marsan
Si Maude Marsan est devenue entrepreneure, c’est «un peu par accident!» Mère monoparentale, elle cherchait un moyen de financer les frais de participation aux compétitions sportives de ses deux filles. Maggie, sa plus jeune fille, a suggéré, «on devrait vendre notre sauce caramel maison parce que tout le monde l’aime».
Alors depuis 2019, c’est à Canmore qu’elle développe sa recette familiale. Le fait d’avoir été sélectionnée comme finaliste pour les aliments sucrés dans le cadre des prix Made in Alberta 2022 a contribué à la croissance de sa petite entreprise Drop Caramel. «Ça nous a vraiment aidées à nous faire connaître», dit-elle avec gratitude.
Pour ce marché de Noël, la jeune femme d’origine québécoise a hâte de vendre sa sauce et son sirop caramel. «C’est très québécois d’avoir de la sauce caramel à la maison», explique l’entrepreneure. Les francophones «adorent le sucre et savent exactement quoi faire», assure-t-elle.
Et si aujourd’hui elle vend ses produits aussi aux Albertains anglophones, la démarche est différente lorsqu’il faut présenter ses produits. «C’est un peu de l’éducation. Les gens ne savent pas toujours quoi faire avec le caramel.» À l’avenir, elle envisage de produire peut-être une sauce au caramel salé ou des bonbons au caramel dur, à la demande de ses clients.
La nature de plus près
Denise Lauzon Dempsey sera aussi au Marché de Noël. Elle aime immortaliser la nature par la photo. Cela fait seulement un an qu’elle a monté sa petite entreprise Photos DLD. Ce Marché de Noël sera son «deuxième événement».
Diplômée universitaire en sciences biologiques, Denise photographie de petits insectes, des fleurs et d’autres petits objets depuis plus de 40 ans. «Je me relance pour voir si je peux partager ces photos avec le public pour vraiment les encourager à apprécier la nature autour de nous et prendre le temps de vraiment la regarder de plus près», décrit-elle.
Elle essaie d’avoir une démarche professionnelle responsable et «utilise le matériel existant» pour encadrer ces photos. En trouvant des matériaux, des cadres dans les friperies, Denise a pour but «de ne pas consommer […]» C’est son engagement envers la nature qu’elle photographie. Elle espère donc «trouver l’équilibre entre vendre le produit sans utiliser plus de ressources naturelles».
En plus de cette conscience environnementale, Denise cible d’abord la communauté francophone. «J’ai fait mes calendriers uniquement en français», explique l’artiste. «Chaque année, quand je cherche un calendrier, il y en a très peu en français», ajoute-t-elle.
Pour rejoindre plus facilement sa clientèle, elle espère pouvoir créer un site web d’ici peu, mais, en attendant, elle «a très hâte» de participer au Marché de Noël francophone.
Un atout supplémentaire
En plus de leur permettre de proposer leurs produits, le CDÉA offrira aux artisans participants une petite activité de réseautage avant d’ouvrir le Marché. Cela aura lieu au Café Bicyclette qui a récemment rouvert ses portes. «On veut permettre aux artisans de connecter entre eux tout simplement et peut-être s’associer sur certains produits», décrit Joris Desmares-Decaux.
De plus, Joris explique que le léger coût de 50 $ pour louer l’emplacement sera remis à la Fête d’hiver pour acheter des cadeaux pour les enfants. Alors peut-être que le père Noël sera là lui aussi…
À lire aussi :