le Dimanche 6 octobre 2024
le Vendredi 20 septembre 2024 16:41 Éducation

Rentrée studieuse au conseil scolaire du Nord-Ouest

La première journée à l’École Nouvelle Frontière. Photo : Courtoisie
La première journée à l’École Nouvelle Frontière. Photo : Courtoisie
Les écoles du Conseil scolaire du Nord-Ouest (CSNO) ont effectué leur rentrée le 3 septembre 2024. Cette année, le CSNO met les bouchées doubles en faisant évoluer son apprentissage. Alors, si la rentrée est synonyme de bonheur et de retrouvailles pour certains élèves, de nouveautés pour les autres, les enseignants, eux, ressentent l’obligation du devoir accompli.
Rentrée studieuse au conseil scolaire du Nord-Ouest
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IJL – RÉSEAU.PRESSE – LE FRANCO

Brigitte Kropielnicki, la directrice générale du CSNO. Photo : Courtoisie

Les autobus scolaires du Conseil scolaire du Nord-Ouest (CSNO) circulent à nouveau sur les autoroutes albertaines, transportant les élèves de la maternelle à la douzième année vers leur établissement d’enseignement francophone. 

L’École Héritage à Falher, l’École des Quatre-Vents à Peace River et l’École Nouvelle Frontière à Grande Prairie ont donc démarré l’année scolaire le 3 septembre dernier. «Une belle journée de retrouvailles, ainsi qu’une journée pour rencontrer les nouveaux élèves», explique Brigitte Kropielnicki, la directrice générale du CSNO.

À l’École Héritage, les élèves et leurs familles ont eu l’occasion de faire connaissance avec leurs enseignants avant le retour en classe, autour d’un barbecue. Une belle occasion d’enlever «un peu le stress de la rentrée autant pour les élèves que pour les enseignants», d’après Jessica Guignard-Mallet qui y enseigne au secondaire.

«On est loin des mathématiques, des sciences ou des études sociales, donc loin du contexte scolaire», ce qui crée «une belle grande rencontre de famille». Pour elle, cet aspect familial est essentiel pour la suite. 

À l’École des Quatre-Vents, douze nouveaux élèves y sont inscrits cette année. Sarah Nickonchuk, enseignante et directrice de l’école, affirme que la rentrée s’est très bien passée de leur côté aussi. «La rentrée est comme le Nouvel An. Les élèves ont hâte de voir leurs amis et de vivre de nouvelles expériences.» 

Pour Geneviève Savard, enseignante de cinquième année à l’École Nouvelle Frontière, la rentrée scolaire a été chargée d’émotion. Elle qui débute sa carrière en enseignement avoue avoir ressenti un mélange de nervosité, d’anticipation et une période d’adaptation à l’espace éducatif.

Sarah Nickonchuk, enseignante et directrice de l’École des Quatre-Vents. Photo : Courtoisie

Le CSNO accentue ses objectifs éducatifs

Pour les quatre prochaines années, le CSNO se dévoue à la réussite de ses élèves par la diversification de ses programmes. En adoptant de nouveaux programmes, le but ultime est d’engager davantage les élèves dans leur éducation francophone. 

Des programmes axés sur la littératie, la numératie, la citoyenneté et les compétences pratiques permettent au CSNO «d’appuyer chaque élève dans son cheminement scolaire pour qu’il ou elle puisse poursuivre soit au postsecondaire (université ou collège de métiers) ou sur le marché du travail», affirme Brigitte Kropielnicki. 

Un autre changement qui s’impose aux écoles albertaines cette année est l’interdiction des cellulaires dans les salles de classe. Même si les écoles du CSNO avaient déjà mis en place des politiques limitant l’accès aux cellulaires, le règlement provincial les a clairement renforcées.  

Jessica Guignard-Mallet avoue que «le téléphone peut quand même être un outil pédagogique», mais que les élèves sont facilement distraits s’ils reçoivent une notification quelconque sur leur appareil. 

Sarah Nickonchuk affirme que les élèves de l’École des Quatre-Vents avaient déjà l’habitude de ne pas utiliser leurs téléphones et que le nouveau règlement a plutôt changé les habitudes des membres du personnel qui ont emboîté le pas. 

«Nous avons aussi décidé de ne pas utiliser nos téléphones cellulaires durant les heures de cours. Plusieurs d’entre nous ont aussi remarqué que nous oublions même de les vérifier lors de la pause du midi et que ça fait du bien de se déconnecter de son appareil et de reconnecter avec nos collègues», dit-elle enthousiaste.

À la rentrée, certains élèves ont participé à des activités de sciences. Photo : Courtoisie

Le bien-être des jeunes en priorité

Après une première semaine remplie d’activités, de rencontres et de retrouvailles, les enseignants du CSNO savent qu’ils devront se dévouer à l’apprentissage des leurs élèves. Pour Sarah Nickonchuk, la plus grande difficulté est de «réinitialiser» la routine des jeunes. Elle affirme que cela est relativement facile chez les plus petits, mais plus ardu pour les adolescents qui ont tendance à tenir à leur rythme d’oiseaux de nuit. 

À l’École Nouvelle Frontière, la plus grande difficulté est d’apprendre à gérer un «manque d’espace personnel». De plus, «les enfants ont besoin de bienveillance et de soutien et les enseignants leur donnent cette sécurité en s’oubliant», signale Geneviève Savard.

Si les effectifs dans les classes sont un peu plus conséquents dans certaines écoles, ce n’est pas le cas à l’École Héritage, mais ce n’est pas forcément un gage de simplicité lorsque Jessica Guignard-Mallet. évoque l’enseignement. 

Jessica Guignard-Mallet enseigne au secondaire à  l’École Héritage. Photo : Courtoisie

Un retour à l’apprentissage parfois difficile

«L’enseignant doit innover, et ceci, du premier jour de sa carrière au dernier jour. Les défis augmentent année après année et, parfois, il est difficile de répondre aux besoins variés des élèves dans la salle de classe même si, ici, nous avons de petits groupes», relate Jessica. 

Une de ses difficultés est notamment l’enseignement du cours de mathématiques à un groupe composé d’élèves de différents niveaux en s’assurant que les fondements soient acquis. Au sein des élèves de dixième année, quelques-uns suivent le cours de mathématiques tiret un, tandis que d’autres suivent le tiret deux et ainsi de suite. Dans les petites écoles, c’est souvent un seul enseignant qui doit gérer ces différents niveaux au sein d’une même salle de classe. 

«La rentrée scolaire est une période de nouveaux départs et d’opportunités» et aussi un temps de l’année propice à l’apprentissage, relate la directrice générale du CSNO, Brigitte Kropielnicki. Jessica Guignard-Mallet le confirme, les élèves «sont beaucoup plus reposés qu’au mois de juin, ils sont prêts à recevoir des informations». 

Geneviève Savard se lance le défi de transmettre la matière de façon originale afin d’encourager la réceptivité de ses élèves. «Il faut y aller doucement et sournoisement», dit-elle, en planifiant des activités ludiques engageantes, et alors «on les attrape dans nos filets d’apprentissage». 

Jessica, elle, reconnaît que la matière de ses cours avancés de mathématiques ou de sciences est parfois complexe et moins pertinente. Elle se fie ainsi à l’humour afin de garder l’attention de ses élèves tout au long de l’année.

GlossaireSournoisement : À la dérobée, avec ruse