IJL – RÉSEAU.PRESSE – LE FRANCO

Hélène Emmel est présidente du Conseil scolaire Francosud. Photo : Courtoisie
Pour y remédier, la Fédération des conseils scolaires francophones de l’Alberta (FCSFA) organise une séance d’information en ligne le lundi 8 septembre à 19h afin de présenter le rôle de conseiller scolaire et de susciter de nouvelles candidatures. Jean-Daniel Tremblay, qui termine sa sixième année au sein du conseil élu du Conseil scolaire Centre-Nord, rappelle que beaucoup de citoyens ignorent encore l’étendue des responsabilités liées à ce mandat.
«Il y a encore beaucoup de gens qui ne comprennent pas bien ce rôle, c’est pourquoi nous avons lancé ces initiatives avec la FCSFA pour mieux informer le public, expliquer les responsabilités des conseillers et favoriser le recrutement», précise-t-il.
Au quotidien, un conseiller scolaire francophone travaille en équipe pour assurer le bon fonctionnement d’une des quatre autorités régionales francophones de la province. «Concrètement, cela consiste à veiller à ce que nos ressources financières soient bien utilisées, à nous assurer que nous avons les fonds nécessaires pour nos projets et, si ce n’est pas le cas, à mener des démarches politiques auprès des instances provinciales et fédérales», explique Jean-Daniel. Les rencontres avec les députés, les ministres et les autres représentants des ministères de l’Éducation et de la Garde d’enfants et celui de l’Infrastructure font ainsi partie intégrante de son travail.
Le conseiller scolaire établit aussi les priorités stratégiques pour répondre aux besoins croissants de la communauté. «Par exemple, nous avons élaboré un plan d’immobilisations à long terme pour déterminer où ouvrir des écoles dans les dix à quinze prochaines années en nous appuyant sur des données comme celles de Statistique Canada», ajoute-t-il.
Qui a le droit de voter?
Les citoyens canadiens francophones (ayant des droits en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, tel que prévu par l’Education Act) ou qui sont les élèves inscrits auparavant dans une école régie par une autorité régionale francophone et qui a reçu un diplôme ou certificat d’études secondaires d’une autorité régionale francophone, ou des parent biologique ou adoptif d’un élève qui a été inscrit dans une école régie par une autorité régionale francophone et qui a reçu un diplôme ou certificat d’études secondaires d’une autorité régionale francophone, résidants en Alberta et sur le territoire du conseil scolaire visé. (Source CSCN)

L’école Citadelle de Legal du Conseil scolaire Centre-Nord. Photo : Courtoisie
Jouer un rôle auprès de la communauté avant tout
Le rôle de conseiller scolaire demande un engagement important en temps, souligne Jean-Daniel Tremblay. «Dans les conseils francophones, ce n’est probablement pas l’argent qui attire les candidats. C’est un rôle honorifique et la plupart des conseillers ont déjà un emploi à temps plein», souligne-t-il. Avec un salaire d’environ 15 000 $ par an, chacun consacre entre 10 et 15 heures par semaine à des réunions et à des rencontres politiques.
Hélène Emmel, présidente du Conseil scolaire FrancoSud, souligne que l’engagement au sein du conseil élu est avant tout un service à la communauté. Selon elle, le rôle demande de participer à des événements, de représenter le conseil dans la communauté, de maintenir des liens avec les partenaires et de se déplacer souvent à Edmonton. «Mais ce qui est vraiment motivant, c’est de savoir qu’on fait tout cela pour nos élèves francophones», explique-t-elle.
Si le mandat exige du temps et une certaine flexibilité, il reste très gratifiant et favorise un véritable travail d’équipe. Chaque conseiller scolaire apporte ses expériences, ce qui enrichit les discussions et les décisions autour de la table. «On n’a pas toujours la même vision et c’est super comme ça», ajoute-t-elle.
Parfois, cette implication se traduit concrètement dans des projets d’envergure, comme l’ouverture récente de la nouvelle école francophone de Chestermere. Prévue initialement dans le centre communautaire, l’école a été confrontée à des obstacles techniques retardant son ouverture dans les locaux choisis. En début d’année, les élèves seront donc accueillis temporairement dans des portables de l’École La Source. «On a beaucoup travaillé pour trouver un plan B», raconte Hélène Emmel.
Pour plus d’informations sur les élections :

Jean-Daniel Tremblay, qui se retire à la fin de son mandat, a été conseiller scolaire au CSCN pendant six ans. Photo : Marie-Pierre Castonguay
L’équipe a notamment dû analyser la situation avec la direction générale et envisager plusieurs options, dont une salle alternative proposée par le centre communautaire, jugée inadaptée à long terme. «On aurait partagé la salle, ce qui veut dire devoir tout ranger dans des boîtes chaque soir parce que la salle était aussi utilisée pour autre chose.» Finalement, la décision a été prise d’ouvrir l’école dans le sud-est de Calgary dès la rentrée. «Ça ressemble à ça, notre quotidien, beaucoup de va-et-vient.»
Pour Jean-Daniel Tremblay, l’intérêt du rôle de conseiller scolaire réside dans l’impact concret sur la communauté francophone. «C’est vraiment intéressant d’être impliqué au niveau local. C’est un niveau de gouvernement assez proche, donc les résultats sont très visibles», souligne-t-il. Et le sentiment de rendre service à quelque chose d’aussi proche de soi est notable. «On fait tout ça pour l’essor de la francophonie», conclut-il.