La majorité des nouveaux conseillers municipaux et des maires élus lors des élections du 18 octobre dernier, en Alberta, ne s’exprime qu’en anglais. Pourtant, dans ces territoires anglophones, certains parlent en français. Alors, donnons-leur la parole!
IJL – Franco-Presse – Le Franco
Elisa Brosseau, Bonnyville
La nouvelle mairesse de la municipalité de Bonnyville, Elisa Brosseau, avait été élue pour la première fois comme conseillère municipale en 2017. Mère de trois enfants, elle veut collaborer avec les membres de sa communauté afin de connaître leurs besoins et de planifier l’avenir des générations futures.
Elle mentionne ses futurs petits-enfants et arrière-petits-enfants et souhaite leur offrir la possibilité de rester là où ils grandiront. «Je veux leur donner accès à des emplois à Bonnyville.»
Également présidente de l’Association bilingue des municipalités de l’Alberta (ABMA), Elisa Brosseau entend travailler très fort sur le dossier du bilinguisme autant dans sa ville que dans les autres agglomérations. «Je pense que ça peut apporter beaucoup aux municipalités qui voient la valeur ajoutée d’être bilingue pour développer l’économie.»
André Chabot, Calgary
Conseiller municipal de 2005 à 2017, André Chabot est de retour à ce poste pour les quatre prochaines années. La politique municipale l’interpelle puisqu’elle a une influence directe dans la vie des citoyens.
«On s’occupe notamment de la protection de la police et des pompiers ainsi que de la gestion des chemins, des trottoirs et des espaces verts.» Par ailleurs, pour son cinquième mandat, il aimerait faire reconnaître Calgary comme une ville bilingue, celle-ci n’étant pas reconnue comme telle pour le moment.
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Richard Pootmans, Calgary
Élu pour une troisième fois, le conseiller municipal Richard Pootmans va continuer à apporter son aide aux résidents de Calgary. D’ailleurs, lors de sa campagne électorale, son équipe et lui ont discuté avec environ 20 000 Calgariens.
Ces derniers leur auraient mentionné leurs inquiétudes vis-à-vis de la sécurité publique, comme le manque d’ambulances dans la ville. À leur écoute, il a l’intention de trouver des solutions notamment à cet égard avec les autres membres du conseil.
Natalie Joly, Saint-Albert
Amorçant un deuxième mandat avec la ville de Saint-Albert, Natalie Joly aime travailler comme conseillère municipale puisque son rôle lui permet d’être «proche de la communauté».
Elle souhaite aider les citoyens et les rencontrer pour mieux les connaître. Étant francophile, elle tient à continuer d’inclure les francophones dans les discussions avec le conseil. «Il est important de parler avec nos résidents francophones et leur permettre de parler dans leur langue maternelle.»
Ron Boisvert, Saint-Paul
Ayant à cœur la ville de Saint-Paul, Ron Boisvert a déjà occupé le poste de chef des services municipaux pendant neuf ans. Il entame son sixième mandat à titre de conseiller municipal. Étant le seul francophone au sein du nouveau conseil municipal, il sera leur porte-parole pour les quatre prochaines années. Il compte donner une voix aux citoyens d’expression française en rapportant leurs propos à ses collègues.
La rédaction a également contacté Colette Borgun, la conseillère municipale du comté de Lac La Biche, qui n’était pas disponible pour répondre à nos questions. La rédaction espère bientôt pouvoir en savoir plus sur ces attentes face à son rôle sur la scène municipale.
La nouvelle mairesse de Calgary, Jyoti Gondek, n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.
Bien entendu, cette liste de candidats parlant français n’est pas exhaustive. Alors, si vous connaissez un élu municipal qui s’exprime dans la langue de Molière ou si vous êtes vous-même un conseiller municipal ou un maire d’une ville albertaine qui parle français, écrivez à redaction@lefranco.ab.ca et un membre de notre équipe aura le plaisir de vous rencontrer.