Dès le mois d’août 2021, Miles Muri va diriger pleinement les écoles Saint-Christophe et Sans-Frontières. Éric Dion, le directeur général adjoint du Conseil scolaire Centre-Nord (CSCN), précise d’ailleurs que la direction de deux écoles par une seule et même personne n’est pas un fait nouveau. Ce choix éclairé de la part du conseil scolaire est d’abord lié aux caractéristiques de ces deux établissements.
L’École Saint-Christophe est établie à Wainwright, une petite commune du centre-est de l’Alberta de plus de 6000 habitants (recensement 2016) et l’École Sans-frontières à Lloydminster, une ville qui s’étend aussi bien sur le territoire Albertain que saskatchewanais. Ensuite, ces deux écoles ont un effectif combiné d’une soixantaine d’élèves, soutient M. Dion. Pour le CSCN, «c’est une question d’efficacité», explique le directeur général adjoint.
Il ajoute que depuis trois années déjà, ces deux écoles fonctionnent sous une même direction. Autre détail à souligner, ces deux villes ne sont pas tant éloignées l’une de l’autre, elles sont distantes d’une heure et quelques minutes en voiture.
Ce qui est plutôt attendu du nouveau directeur, selon Éric Dion, «c’est de « booster” ces écoles francophones dans ces deux villes en augmentant le nombre des inscriptions». Le Conseil scolaire espère en outre, l’amélioration continue des apprentissages et la continuité d’un climat scolaire favorable aux apprenants.
Un directeur en terrain connu
Avec près de 27 années d’expérience dans le milieu éducatif, Miles Muri est passé d’enseignant à directeur d’école, puis conseiller pédagogique. Il détient un baccalauréat en éducation de l’Université de la Saskatchewan et une maîtrise en éducation de l’Université d’Ottawa.
À la tête des Écoles Saint-Christophe et Sans-Frontières, il ne s’agira donc pas pour lui d’un nouveau défi. Non seulement, il en a déjà assuré l’intérim (septembre à décembre 2020) et a occupé une fonction similaire en 2014, en tant que directeur de l’École Père-Mercure à North Battleford, et de cette même école Sans-Frontières. Mais, à cette époque, cette dernière était du ressort du Conseil des écoles fransaskoises (CEF). Cependant, depuis juillet 2015, elle est sous la gestion du CSCN.
Par ailleurs, il a été directeur de l’École secondaire Collège Mathieu à Gravelbourg, puis directeur du Centre d’éducation virtuelle et d’innovation (CÉVI) pour le compte du CEF. Il s’appuyait d’ailleurs sur les nouvelles technologies pour pallier son absence physique. Ce qui ne le dispensait pas d’être présent quand il le fallait dans ces écoles.
Il pouvait compter en outre sur des équipes dynamiques pour l’accompagner. Cette expérience de gestion à distance, son intégrité et son amour pour les élèves et le milieu scolaire seront à nouveau mis à profit. Comme il le dit si bien, «le contexte est favorable au télétravail en raison de la pandémie».
Il pourra ainsi avoir des rencontres virtuelles, partager des documents ou encore collaborer avec ses équipes sur les plateformes communes. Avec les parents d’élèves, il va privilégier les réseaux sociaux ou des vidéos YouTube pour passer des messages ou donner des informations. Comme précédemment, lorsqu’il était en poste dans ces deux écoles, le directeur envisage de s’installer dans la ville de Wainwright pour ses nouvelles fonctions.
Loin de ses bureaux, ce père de famille originaire de la Saskatchewan entretient une passion pour la menuiserie et le bricolage de vieilles voitures. Ces deux domaines lui permettent, dit-il, «de s’épanouir en se servant de ses mains, contrairement au travail cérébral que lui impose sa fonction de directeur».