le Dimanche 28 avril 2024
le Vendredi 8 décembre 2023 21:00 Francophonie

Francothon 2023 : objectif atteint malgré un coût de la vie élevé

Joël F. Lavoie, directeur général de La Fondation franco-albertaine, s'adresse aux participants. Photo : Aidan Macpherson
Joël F. Lavoie, directeur général de La Fondation franco-albertaine, s'adresse aux participants. Photo : Aidan Macpherson
(IJL-Réseau.Presse-Le Franco) - Le point d’honneur du Francothon s’est joué le 24 novembre dernier à La Cité francophone, à Edmonton. Malgré une certaine morosité générale face au coût de la vie, La Fondation franco-albertaine a réussi à remplir sa mission de récolter plus de 300 000 $. La communauté francophone a encore fait preuve de générosité pour les différentes causes qui lui sont si chères.
Francothon 2023 : objectif atteint malgré un coût de la vie élevé
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Aujourd’hui, à La Fondation franco-albertaine, il existe plus de 125 fonds de dotation, les donateurs ont donc l’embarras du choix. L’éducation, l’entrepreneuriat, les aînés, les arts et bien d’autres secteurs sont autant de causes pour faire vibrer la communauté. Si le public peut contribuer à ces fonds à tout moment durant l’année en se rendant sur le site Web de La Fondation, l’évènement automnal annuel est toujours une occasion de se rencontrer entre francophones et francophiles, de passer un bon moment et de soutenir la grande cause.

«C’est dur pour tout le monde, mais tout le monde est là pour s’entraider», affirme Joël F. Lavoie, directeur général de La Fondation franco-albertaine, et ce, peu importe le montant. «Tout le monde est capable de faire un don», avoue-t-il, même s’il est conscient que cette année, le coût de la vie peut peser sur le moral et le portefeuille des donateurs. 

Cette 10e édition du Francothon, lancé en 2013, se déroule en effet après une année d’inflation inédite depuis les années 1980 et un coût de la vie qui pourrait mettre en péril la générosité de la population.

Difficile, mais pas impossible

Nalanda Thondrayen est l’un des bénévoles responsables du traitement des dons effectués sur place. Son poste lui permet d’estimer l’amplitude des contributions individuelles pendant la soirée. «En moyenne, je crois que 100$, c’est le montant qu’on voit [le] plus souvent», mais il signale qu’il y a aussi de plus gros donateurs.

Célestin Nzeugang, un autre bénévole, affairé à la distribution de rafraîchissements, est convaincu que les gens sont plus justes financièrement cette année. Enseignant en biologie à l’École J.-H. Picard, il a lui-même donné, par le passé, à des fonds liés à l’éducation, un secteur qui le passionne. 

Mais, cette année, les turbulences économiques l’ont amené à se porter bénévole. Une contribution en nature plutôt qu’un don monétaire, et ce, même si son optimisme est inextinguible. «Je connais la générosité de la communauté francophone, ici, à Edmonton», affirme-t-il, citant aussi son «dynamisme».

Finalement, même si les gens font face à des contraintes financières, ils trouvent toujours un moyen de contribuer à cet évènement unique. Des gestes qui font sans aucun doute la différence dans la francophonie albertaine, selon Joël F. Lavoie. «C’est la générosité de toutes ces personnes qui ont fait un don» qui est apprécié, et ce, peu importe la nature ou le montant de celui-ci.

Une observation partagée par Chantal Grégoire, l’une des bonnes âmes dédiées à la sollicitation par téléphone. Elle a contacté des dizaines de personnes et note qu’une «majorité donne de l’argent». Là encore, les dons varient «entre 25$ et 100$ et parfois, on a de très grands donateurs aussi», divulgue-t-elle.

Florence Karczewski, la nouvelle coordonnatrice du rayonnement au Campus Saint-Jean, n’a pas échappé à la tarte à la crème gentiment distribuée par le jeune Nico Lapointe. Photo : Aidan Macpherson

Se divertir tout en gardant le cap

Cette année, le Francothon visait à récolter au moins 500 dons individuels et 300 000$ durant le mois de novembre. Au début de la soirée à Edmonton, les compteurs de La Fondation franco-albertaine étaient déjà à presque 200 dons et 75 000$.

À chaque instant, La Fondation a proposé, comme à Calgary, des activités ludiques rythmées par le tic-tac de la «roue des défis». Une manière d’encourager les participants dans la salle polyvalente de La Cité francophone à donner pour la cause, mais aussi à se divertir. 

Par exemple, certains se sont adonnés à la danse du dino, alors que Florence Karczewski, la nouvelle coordonnatrice du rayonnement au Campus Saint-Jean, n’a pas échappé à la tarte à la crème gentiment distribuée par le jeune Nico Lapointe sous les yeux amusés de sa mère, Cindie LeBlanc, membre du conseil d’administration de La Fondation franco-albertaine.

Finalement, après trois heures de bonne humeur, les bénévoles ont terminé la collecte de fonds annuelle avec 474 dons et, surtout, un total de 300 284$. Mission réussie pour La Fondation franco-albertaine et la communauté francophone!

Le temps de la redistribution 

Tout au long de la soirée, des bourses ont été remises à certains récipiendaires présents pour l’occasion. Cécilia Bernier et Vince Luong ont reçu respectivement 750 $ et 500 $ du fonds Hélène-et-Léon-Lavoie. Comme ses camarades, Catelyn Keough, étudiante de premier cycle au Campus Saint-Jean, a obtenu 500$ en bourse du fonds du Réseau santé Alberta pour l’aider avec ses études dans le domaine de la santé. 

De son côté, Jean-Louis Oakley a reçu une bourse de 500$ de la part de la Société des parents de l’École Michaëlle-Jean, alors qu’il débute ses études au Campus Saint-Jean. Reconnaissant, il témoigne aussi de la solidarité de la francophonie à Edmonton, «voir plein de faces des gens que je connais qui participent beaucoup dans la communauté, c’est bon […]» 

Glossaire – Inextinguible : Impossible à réfréner