le Samedi 27 avril 2024
le Mardi 26 mars 2024 12:13 Francophonie

Un festival d’hiver qui porte bien son nom!

Dany Côté, président de l'ACFA régionale de Calgary, Tanya Fir, ministre des Arts, de la Culture et de la Condition féminine, Clarence Wolfleg Sr, chef spirituel de la Nation Siksika, sont accompagnés de la mascotte Brisebois et d'André Chabot, conseiller municipal de Calgary. Photo : Gabrielle Audet-Michaud
Dany Côté, président de l'ACFA régionale de Calgary, Tanya Fir, ministre des Arts, de la Culture et de la Condition féminine, Clarence Wolfleg Sr, chef spirituel de la Nation Siksika, sont accompagnés de la mascotte Brisebois et d'André Chabot, conseiller municipal de Calgary. Photo : Gabrielle Audet-Michaud
(IJL - Réseau presse - Le Franco) - La deuxième édition du Festival d’hiver Franco Winterfest Calgary s'est ouverte dans la joie et la bonne humeur à La Cité des Rocheuses le 2 mars dernier. Ils ont été nombreux à braver la tempête pour profiter d’une programmation haute en couleurs et en sonorités concoctée par l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) régionale de Calgary et ses nombreux partenaires.
Un festival d’hiver qui porte bien son nom!
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La ministre responsable du Secrétariat francophone Tanya Fir. Photo: Gabrielle Audet-Michaud

Malgré une neige imperturbable, les festivités ont débuté dans les temps avec la fanfare des cadets de l’Air du Canada. Et si la cérémonie officielle du lever du drapeau a été annulée pour les raisons que l’on connaît, la foule s’est tout de même réunie quelques instants pour écouter les discours des dignitaires et l’interprétation du Ô Canada.

Le conseiller municipal André Chabot, la ministre responsable du Secrétariat francophone Tanya Fir et le chef spirituel de la Nation Siksika Clarence Wolfleg Sr se sont succédé au micro, l’un pour la reconnaissance officielle des terres et les autres pour remercier les personnes présentes et saluer la contribution historique et actuelle des francophones de la province. Empreinte de respect et d’émotion, une minute de silence a ensuite été observée afin d’honorer la mémoire du 18e premier ministre du Canada, Brian Mulroney, décédé quelques jours plus tôt.

Finalement, le lancement du festival a été donné quelques minutes après le coup des onze heures avec la chorale Voix des Rocheuses qui, malgré son approche tout en douceur, a tout de même su insuffler son dynamisme habituel avec l’interprétation du tube populaire Get Lucky de Daft Punk. Dans ce même esprit musical, le public a pu apprécier des mélodies folkloriques québécoises, ainsi que des sonorités franco-albertaines, africaines et autochtones durant tout le festival, qui s’est étendu du samedi au dimanche.

De nombreux artistes musicaux étaient présents, dont Roger Dallaire, musicien et folkloriste franco-albertain et Daniel Gervais, violoneux et artiste folk. Photo : Arnaud Barbet

Avoir la francophonie à cœur

Alors que de nombreuses familles arrivaient encore sur les lieux, emmitouflées dans leurs habits de neige, la ministre des Arts, de la Culture et de la Condition féminine, Tanya Fir, prenait le temps de profiter de l’événement. Elle avoue, avec une certaine fébrilité, son impatience de goûter à la tire d’érable «pour la toute première fois».  

«D’entendre la musique traditionnelle, de voir autant de petits enfants embrasser leurs racines et danser, c’est spécial. La [francophonie] est tellement diversifiée, c’est ce que j’ai compris en apprenant à la découvrir davantage. C’est beau de voir des personnes d’origines ethnoculturelles aussi variées s’unir autour du fait français», mentionne-t-elle.

Reconnaissante d’avoir à nouveau été invitée par la communauté francophone, elle a également partagé sa volonté de participer au plus d’événements possible en lien avec la francophonie.

Pris en aparté à son départ de l’événement, le conseiller municipal André Chabot s’est laissé aller à la confidence. Un de ses souhaits les plus chers serait «de faire reconnaître la ville de Calgary au sein de l’Association bilingue des municipalités de l’Alberta (ABMA)». Il ajoute vouloir accomplir cet objectif rapidement, pendant que la mairesse Jyoti Gondek est encore au pouvoir puisqu’elle semble ouverte à l’idée et que son mandat n’est pas éternel.

Les visiteurs ont eu l’occasion de savourer de la tire d’érable lors du Festival d’hiver Franco. Photo : Gabrielle Audet-Michaud

Un dédale d’activités

Le festival d’hiver était aussi l’occasion pour l’ACFA régionale de Calgary de réunir certains de ses partenaires, permettant à la communauté de découvrir ou de redécouvrir les organismes et associations phares de la francophonie calgarienne. Présents en grand nombre, ils étaient éparpillés un peu partout dans les couloirs de l’École Sainte-Marguerite-Bourgeoys, mais aussi dans la salle principale de La Cité des Rocheuses.

Dans le théâtre, des entrepreneurs d’ici étaient réunies par le CDÉA pour mettre en lumière leurs produits et leurs services. Cette offre diversifiée, allant de la photographie au crochet, en passant par l’art du tatouage, a été appréciée par les quelque 1000 visiteurs qui se sont déplacés pendant la fin de semaine.

Plus loin, dans le gymnase de l’école, de nombreux jeunes ont profité des installations et des jeux mis à leur disposition par l’équipe de la Maison des jeunes du Portail de l’Immigrant Association (PIA) et du Repaire des jeunes du Centre d’accueil des nouveaux arrivants francophones (CANAF), alors qu’à l’entrée, à l’abri du blizzard, il était possible de rouler une tire d’érable.

Pour Marie-Thérèse Nickel, directrice régionale de l’ACFA de Calgary, la fin de semaine a été une grande réussite. «Tout le monde se disait bonjour, s’embrassait, se prenait par l’épaule. Tout le monde se sentait comme chez eux. C’est resté très communautaire et on est fiers d’avoir rassemblé tous nos partenaires. On a rempli notre mission en veillant à ce que la diversité des communautés qui forment la francophonie soit bien représentée», s’exclame-t-elle de manière enthousiaste.

Un des moments forts, selon elle, a été les activités organisées au gymnase où de nombreux jeunes étaient réunis dans la bonne humeur. Elle a particulièrement apprécié l’activité de danse de la Maison des jeunes du PIA qui a tenu en haleine près d’une trentaine d’adolescents. 

«Habituellement, au festival, on a des enfants et des parents, mais là, il y avait plein de jeunes», se réjouit-elle. 

La directrice a également une pensée pour ceux qui n’ont pas pu se déplacer en raison des conditions routières – quatre accidents impliquant des membres du festival ont d’ailleurs eu lieu pendant la fin de semaine -, mais elle espère que la francophonie calgarienne pourra se réunir à nouveau l’année prochaine pour un troisième rendez-vous.

GlossaireEn aparté : Conversion qui a lieu à l’écart d’un groupe

Germain Douty et ses deux fils, Noah et Christ, font une petite pause pour déjeuner. Photo : Arnaud Barbet

Les kiosques des différentes associations, organismes et entrepreneurs étaient répartis à travers La Cité des Rocheuses et l’École Sainte-Marguerite-Bourgeoys. Photo : Arnaud Barbet

Céline et Jesse Michaud étaient présents samedi avec leurs cinq enfants. Photo : Gabrielle Audet-Michaud