le Dimanche 6 octobre 2024
le Dimanche 21 avril 2024 12:03 Francophonie

Le secret du Mois de la francophonie albertaine à l’École Richard Secord School

Tous tatoués aux couleurs de la francophonie albertaine. Photo : Courtoisie
Tous tatoués aux couleurs de la francophonie albertaine. Photo : Courtoisie
En Alberta, mars est officiellement le Mois de la francophonie. C’est beau d’avoir tout un mois pour mettre à l’honneur le français et ses locuteurs, mais en pratique, qu’est-ce que cela veut dire?
Le secret du Mois de la francophonie albertaine à l’École Richard Secord School
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Chacun profite de la visite de Bonhomme Carnaval. Photo : Courtoisie

Chez nous, à l’École Richard Secord School, on a voulu répondre à cette question. On a donc décidé de reprendre une tradition bien aimée, mais aussi d’innover.  

Le 4 mars dernier, devant plus de 650 élèves et plusieurs parents, il y a eu la première cérémonie du lever du drapeau franco-albertain à notre école. Après la reconnaissance des territoires autochtones et le chant de l’hymne national, deux élèves de 1re année en immersion française, aidés par M. Youness Ejjail, enseignant de 3e année, ont placé le drapeau franco-albertain sur l’estrade du théâtre. 

Tandis que les deux élèves sont restés fièrement debout près du drapeau, la directrice de l’école, Mme Marion Ramsey, a prononcé quelques mots devant la foule rassemblée au gymnase. Puisque cette cérémonie était une première dans le conseil scolaire Edmonton Public Schools, elle a voulu souligner les origines du drapeau et le sens des motifs qu’on y retrouve. 

Elle a ensuite cédé la parole à l’invité d’honneur de la cérémonie, Ian Foster, l’un des conseillers en immersion française de l’Institute for Innovation in Second Language Education (IISLE) au sein du conseil scolaire Edmonton Public Schools. 

Ian Foster a partagé à son tour l’importance du français dans sa vie, d’abord comme écolier en immersion française, ensuite comme enseignant dans le programme et à titre de conseiller au sein de l’IISLE. 

Pour clôturer la cérémonie, on a fait jouer la vidéo de la chanson Francophonie par Philippe Richard, une chanson apprise par un bon nombre d’élèves de l’école l’an dernier pour le Mois de la francophonie.

La pleine lune de sucre fait référence à cette période du mois de mars où la sève coule des arbres, notamment des érables au Québec.

De belles activités

Pendant les semaines suivantes, plusieurs élèves de l’école ont découvert la musique francophone dans le cadre de l’activité Manie musicale grâce à l’enseignante organisatrice, Mme Amara McPhail. 

D’autres ont appris pourquoi on nomme la pleine lune pendant ce temps de l’année la pleine lune de sucre, tout en se défoulant au rythme de la chanson La cabane à sucre interprétée par Les Vieux Borlots. 

On a discuté du Carnaval de St-Isidore, d’après les photos et le reportage du journal Le Franco, dont une copie était affichée dans l’école. Tout ceci a culminé le vendredi 22 mars dernier, date du carnaval de l’école. C’était la première fois depuis la pandémie qu’on organisait cet évènement et c’est l’équipe de Mme Gabrielle Lefebvre, avec d’autres, qui ont relevé le défi.

Ce jour-là, les rires et les cris de joie des élèves ont retenti dans la cour d’école, tandis que de jolis flocons de neige virevoltaient au-dessus des tuques et des capuchons avant de recouvrir le sol. 

Malgré l’arrivée du printemps, on se serait cru aux jeux d’hiver, tant le tapis de neige donnait un air respectable à notre carnaval. Encouragés par la musique traditionnelle canadienne-française et l’écho des cuillères de bois, les élèves ont participé aux divers jeux avec grand enthousiasme.  

Une fois rentrés, ils ont continué la fête avec une petite collation de crêpes canadiennes (pancakes) avec du sirop d’érable artificiel, gracieuseté de l’épicerie communautaire No Frills. 

Pendant la journée, des tatouages temporaires du drapeau franco-albertain, procurés à la boutique de l’ACFA sont apparus sur d’innombrables joues, fronts, mains et bras d’élèves de tous les programmes de l’école. Certains portaient même leur ceinture fléchée! 

Qu’ils soient des apprenants de la langue française du programme d’immersion ou de French as a Second Language (FSL), tous étaient heureux d’afficher les couleurs de la francophonie albertaine.

Plusieurs élèves de l’école ont découvert la musique francophone dans le cadre de l’activité Manie musicale. Photo : Courtoisie

Une mascotte très attendue 

Or, il restait encore une surprise… 

Il n’y a pas de carnaval sans la visite d’une mascotte reconnue! En l’absence du Grand-Duc de St-Isidore, qui était peut-être sur le point de repérer un autre écureuil à 5 pattes comme celui exposé au musée de Girouxville, c’est Bonhomme Carnaval qui est venu faire une visite à l’école. 

Acclamé par les jeunes, il a fait l’objet de plusieurs photos, mais fidèle à sa nature, il n’a pas dit un mot : son sourire parlait pour lui et en un clin d’œil, il était reparti. Selon un élève, c’était la meilleure journée de l’année. 

Voilà donc l’importance d’avoir tout un mois pour célébrer la langue française dans tous ses accents. Ce n’est pas suffisant d’apprendre le français, faut-il aussi apprendre à l’aimer.

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Les élèves se sont réunis devant le drapeau franco-albertain. Photo : Courtoisie