IJL – RÉSEAU.PRESSE – LE FRANCO
Près de 380 personnes se sont donné rendez-vous le 9 novembre dernier dans les locaux de la FRAP à Edmonton. La Journée d’accueil des nouveaux arrivants s’impose de plus en plus comme un rendez-vous incontournable pour la communauté francophone albertaine et permet à des individus venus d’horizons divers de tisser des liens, de partager des ressources et de bâtir des ponts vers une meilleure intégration.
À écouter Adon Marius Assepo, agent d’intégration et de liaison communautaire au sein de la FRAP et coordonnateur de la JANA, ainsi que Florkencia Florvil et Chelssa Tsabdo, deux femmes présentes lors de cette journée, la JANA semble être plus que jamais un tremplin vers le réseautage et l’engagement communautaire.
Un événement ancré dans la communauté
«Réunir autant de gens, ce n’est pas rien, souligne Adon Marius Assepo, le coordonnateur de l’événement. Nous utilisons les réseaux sociaux, des affiches et tous les outils disponibles pour mobiliser nos alliés et nos partenaires.»
Avec six éditions à son actif, la JANA s’enracine dans le paysage communautaire francophone d’Edmonton. Outre les nouveaux arrivants, c’est aussi l’occasion pour les organismes de se faire connaître, et d’avoir sous un même toit, pendant toute une journée, une panoplie de renseignements disponibles.
Selon Marius Assepo, la JANA a réuni près de 25 organismes, incluant à la fois diverses associations et entreprises locales, créant ainsi un espace dynamique où échanges, conseils et collaborations ont pu se côtoyer.
C’est une journée où les gens ne sont pas là juste pour recevoir, mais aussi pour montrer ce qu’ils ont à offrir, tient à souligner le coordonnateur. «Les nouveaux arrivants apportent leurs talents et compétences, tandis que les organismes leur offrent soutien et opportunités.»
Florkencia Florvil est originaire d’Haïti et jeune étudiante en administration des affaires de première année au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta. Présente lors de l’événement, elle l’assure, «cette journée m’a permis de rencontrer d’autres personnes dans ma situation, mais aussi des organismes qui m’ont donné des pistes pour m’intégrer. Je me suis inscrite comme bénévole pour deux associations, dont la FRAP, car je veux aussi contribuer à ma manière».
De son côté, Chelssa Tsabdo, venue du Cameroun, souligne l’impact de cette journée sur son parcours. La jeune mère de famille, spécialisée en service commercial, y a rencontré des organismes comme la Coalition des femmes de l’Alberta et Parallèle Alberta qui lui ont donné des conseils sur la recherche d’emploi, la rédaction de CV et la préparation aux entretiens.
Même si elle n’a pas trouvé d’emploi sur place, tout comme Florkencia, elle se sent «déjà mieux préparée», confie celle qui a profité de la journée pour manifester son désir de faire du bénévolat auprès de la Coalition des femmes de l’Alberta. Hormis les services d’aide à l’emploi, la journée incluait aussi des ateliers et des kiosques sur l’éducation, la santé et la culture.
Un levier pour l’intégration et la diversité
Au-delà des aspects pratiques, cette journée joue un rôle crucial dans la lutte contre l’isolement, voire le désespoir, quand on n’a personne vers qui se tourner. Elle permet aux nouveaux arrivants de connecter non seulement avec d’autres membres de leurs communautés culturelles respectives, mais aussi avec des entrepreneurs et d’autres francophones déjà bien établis.
L’événement met également en lumière la diversité des cultures présentes. «J’ai découvert des plats ivoiriens et sénégalais grâce aux échanges avec d’autres communautés, raconte Chelssa, avec le sourire. Cela m’a fait me sentir chez moi dans cet environnement multiculturel.»
Alors que l’équipe organisatrice envisage déjà l’édition de l’an prochain, Marius Assepo exprime sa gratitude envers les nombreux partenaires et bénévoles qui rendent cet événement possible, à commencer par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, le principal bailleur de fonds de l’organisme, et, bien sûr, Yic Camara, le directeur général adjoint de la FRAP, qui lui permet de s’occuper de la JANA depuis quelques éditions. Une journée qui, comme le résume Chelssa Tsabdo, donne confiance dans le fait «qu’il est possible de réussir ici, même en tant que francophone, dans une province anglophone».
Glossaire – Gratitude : Sentiment de reconnaissance et d’affection