Alors que les classes touchent à leur fin, de nombreux parents franco-albertains cherchent des solutions pour que leurs enfants continuent à pratiquer leur langue pendant les vacances d’été. Une fois de plus, cette année, les camps de jour francophones s’imposent comme une option idéale pour répondre à cette demande grandissante à travers la province.
IJL – RÉSEAU.PRESSE – LE FRANCO
Pour la deuxième année consécutive, l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) régionale de Red Deer propose aux enfants âgés de 6 à 12 ans son Camp du chevreuil aventurier, une expérience qui s’annonce «autant enrichissante que divertissante». Les participants auront notamment la chance de s’engager dans une variété d’activités captivantes telles que des chasses au trésor, des sorties à la piscine et au parc aquatique.
Sous la direction de Nathalie Belkhiter, alors nouvellement en poste et à la suite du succès de l’édition de l’année dernière, le camp a été prolongé de trois semaines. «Nous avons reçu de nombreuses demandes d’inscription avant même d’annoncer son retour et les parents nous disaient souvent que ce serait mieux d’offrir des disponibilités pendant tout l’été», explique la directrice. D’ailleurs, les vingt places disponibles ont été rapidement comblées, ce qui démontre bien l’engouement suscité par le camp, mentionne-t-elle.
Nathalie n’est pas surprise de voir les parents francophones faire des pieds et des mains pour inscrire leurs enfants dans un camp en français. Elle souligne l’importance de maintenir un environnement francophone pendant les vacances d’été, une période où les enfants peuvent être davantage exposés à l’anglais. «On sait très bien que les enfants reprennent leur petite vie lorsque l’école se termine. Ils jouent avec leurs amis de quartier… Les parents veulent probablement s’assurer qu’ils ne parlent pas anglais tout l’été», explique-t-elle.
Plus de places dans les camps existants
À Edmonton, le Camp Franco-Chouette, organisé par l’Institut Guy-Lacombe de la famille (IGLF), célèbre déjà sa troisième édition, se réjouit Lucero Hernandez, coordonnatrice des programmes. Elle observe avec satisfaction que les inscriptions au camp augmentent d’année en année. «On a ouvert les préinscriptions et on a déjà vingt-cinq parents intéressés. Alors, on peut dire qu’on est pas mal populaires. Cette année, on peut accueillir jusqu’à trente jeunes», témoigne-t-elle.
En outre, les participants de 6 à 12 ans pourront prendre part à une multitude d’activités créatives et sportives, ainsi qu’à des sorties en lien avec les thèmes hebdomadaires. L’IGLF a notamment prévu des activités axées sur la santé mentale et sur la culture des peuples autochtones. «On essaie aussi de passer beaucoup de temps à l’extérieur lorsque la météo le permet», ajoute Lucero.
Toujours dans la capitale albertaine, le Camp Multi-Arts, organisé par l’Association La Girandole, permettra aux jeunes d’explorer quatre disciplines artistiques – la musique, la danse, le théâtre et les arts visuels – en collaboration avec des artistes émergents qui agiront en tant que formateurs. Le Centre de développement musical (CDM), le Centre d’arts visuels de l’Alberta (CAVA) et L’UniThéâtre apporteront leur appui pour aider les jeunes à organiser un spectacle chaque semaine afin de présenter leurs réalisations. «C’est une expérience artistique englobante», souligne la directrice générale de La Girandole, Julianna Damer.
En réponse aux nombreuses demandes des parents, qui ont commencé à envoyer des courriels dès février pour inscrire leurs enfants, les partenaires impliqués ont décidé d’offrir, cette année, deux semaines de camp plutôt qu’une. «On est encore en relancement post-pandémie, mais on a décidé de se lancer avec une semaine en juillet et une autre en août pour essayer d’aller chercher le plus de jeunes possible», affirme Julianna.
Une vingtaine d’inscriptions ont déjà été confirmées pour chaque groupe. «Pour nous, c’est déjà un succès, on est vraiment ravis de la réponse et de l’intérêt de la communauté. Mais on a aussi un peu le rêve fou d’atteindre les quarante inscriptions par semaine», ajoute la directrice générale.
Elle rappelle que le camp mise avant tout sur les compétences artistiques des enfants et que, par conséquent, le niveau de langue n’est pas la priorité. Les jeunes apprenants sont donc les bienvenus. «C’est un camp immersif en français, alors ça permet de faire une expérience en français si on ne parle pas beaucoup la langue. Pour les jeunes francophones, ça leur offre un autre milieu pour explorer leur francophonie», conclut-elle.
Liste non exhaustive des camps francophones où inscrire son enfant cet été
Edmonton
- Le Camp Franco-Chouette de l’IGLF sera offert aux 6 à 12 ans du 3 juillet au 25 août : bit.ly/41UQuRR
- L’Association La Girandole d’Edmonton accueille les 6 à 11 ans lors de son Camp Multi-Arts du 24 au 29 juillet et du 14 au 18 août : bit.ly/3IrBtQo
- L’ACFA régionale d’Edmonton organise son Camp Soleil du 4 juillet au 25 août pour les 6 à 11 ans : bit.ly/41XNpjQ
- Le camp de vacances en nature de l’ACFA régionale d’Edmonton est aussi offert aux 7 à 14 ans du 3 juillet au 25 août : bit.ly/42QcDSH
Calgary
- Le camp d’été du Centre d’appui familial (CDAF) est de retour du 14 au 18 août pour les enfants de la maternelle à la 6e année : bit.ly/42Qc37t
Red Deer
Le Camp du chevreuil aventurier de l’ACFA régionale de Red Deer accueille les 6 à 12 ans du 3 juillet au 25 août 2023 : bit.ly/3Iu9e3I
Glossaire – Faire des pieds et des mains : faire beaucoup d’efforts