le Mercredi 31 mars 2021 19:38Mois de la francophonie
Rue Marie-Anne Gaboury, quand la fierté de la jeunesse franco-albertaine fut gravée
Mélodie Charest
Rue Marie-Anne Gaboury, quand la fierté de la jeunesse franco-albertaine fut gravée
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En ce début du Mois de la Francophonie, faisons un saut dans le temps. Plus qu’une simple toponymie, la rue Marie-Anne Gaboury est une consécration de la fierté francophone. Le baptême en 1988 de ce tronçon de la 91e rue en l’honneur de la première femme francophone à s’établir au Fort Edmonton est épinglé parmi les réussites de Francophonie Jeunesse Alberta (FJA). À l’image du Campus Saint-Jean, situé à quelques mètres, ce sont les jeunes qui ont porté l’affirmation de la fierté franco-albertaine dans les années 80.
« La fierté est tellement importante dans la construction d’un peuple », dit Léo Piquette. Celui qui a fait de l’identité franco-albertaine son cheval de bataille se rappelle bien de sa présence à l’inauguration de la rue Marie-Anne Gaboury, il y a de cela bientôt 33 ans. Ce nom, mais aussi les colonnes en briques érigées pour souligner l’histoire de cette dame sont des symboles qui injectent de la fierté, un élément capital pour monsieur Piquette.
À l’époque, FJA figure parmi les principaux acteurs à l’initiative de ce baptême. Avec l’association Jeunes entrepreneurs francophones (JEF), l’organisme qui représente les jeunes franco-albertains avait piloté le Comité du projet.
Paul Pelchat, l’un des fondateurs de FJA, n’était plus actif au sein de l’association dans les années 1980. Il se rappelle que l’administration de la ville tentait de reconnaître la présence et le rôle des groupes culturels edmontonien en les mettant littéralement sur la carte.
Loin d’être juste une dénomination, pour Luc Dupont, actuel directeur de FJA, la rue Marie-Anne Gaboury s’inscrit comme une « forme de reconnaissance de la part des élus municipaux de la ville d’Edmonton. pour dire que “oui, la communauté [franco-albertaine] a un impact sur le développement de la ville” »