
Crânes sur l’étagère, conscience en jachère
Mardi 26 août, au ministère de la Culture, la République française a fait un geste solennel : elle a rendu trois crânes à Madagascar. Pas n’importe lesquels. Trois crânes sakalavas, dont celui d’un ancien roi, arrachés à leur terre pendant la période coloniale et stockés — bien rangés, bien silencieux — dans les entrailles d’un musée français depuis plus d’un siècle. On s’en félicite. On s’applaudit.