le Samedi 19 avril 2025
le Lundi 29 avril 2024 12:05 Environnement

Un nouveau partenariat pour lutter contre le gaspillage alimentaire

L’application mobile Too Good To Go a officiellement lancé son partenariat avec Tim Hortons en mars dernier. Photo : Gabrielle Audet-Michaud
L’application mobile Too Good To Go a officiellement lancé son partenariat avec Tim Hortons en mars dernier. Photo : Gabrielle Audet-Michaud
(IJL - RÉSEAU.PRESSE - LE FRANCO) - Le 27 mars dernier, la chaîne de restauration rapide Tim Hortons a officialisé publiquement un partenariat avec l’application mobile Too Good To Go pour récupérer ses excédents alimentaires et les rendre disponibles à faible prix aux consommateurs canadiens et albertains. Pour rappel, près de 60% de la nourriture produite au Canada est gaspillée, d’après l’organisation caritative de sauvetage alimentaire Deuxième Récolte.
Un nouveau partenariat pour lutter contre le gaspillage alimentaire
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Nicolas Dot est responsable des relations publiques à Too Good To Go. Photo : Courtoisie

Depuis septembre 2024, pas moins de 250 franchises albertaines de Tim Hortons ont rejoint l’application, représentant plus de 60% de l’ensemble des restaurants de la chaîne dans la province. Nicolas Dot, responsable des relations publiques à Too Good To Go, se réjouit de ces statistiques prometteuses, notant que «plus de 15 000 Albertains ont déjà bénéficié de 40 000 paniers surprises au cours des derniers mois».

L’application mobile offre aux utilisateurs la possibilité de se procurer des paniers contenant des beignes, des muffins, des biscuits et d’autres pâtisseries invendues pendant la journée et qui risqueraient autrement de finir aux ordures le soir venu. Étant donné l’importance de maintenir la fraîcheur de ces articles quotidiennement, il est fréquent qu’ils soient gaspillés, signale le gestionnaire. 

Un rapport récent partagé par l’organisation Deuxième Récolte montrait d’ailleurs que 32% des aliments qui sont jetés au Canada étaient encore comestibles et auraient pu être récupérés.

«Le gaspillage alimentaire compte quand même pour 10% des émissions de gaz à effet de serre planétaires. […] Je pense qu’il y a une prise de conscience des Canadiens et une volonté de mettre en place des habitudes alimentaires durables face à cet enjeu, notamment avec l’application», renchérit-il.

Les régions de Calgary, Edmonton, Red Deer et Lethbridge comptent le plus grand nombre de franchises participantes pour le moment, mais le gestionnaire espère voir d’autres villes de plus petite taille emboîter le pas au cours des prochains mois. 

À Cochrane, où l’initiative a été lancée il y a déjà six mois, les progrès sont déjà visibles avec une offre qui s’étend maintenant à trois établissements. Bien que la gérante du restaurant local situé sur Westside Drive, Lezley Rillera, n’ait pas pu accorder d’entrevue à la rédaction pour des raisons de confidentialité, elle a tout de même indiqué que «les choses évoluent dans la bonne direction» et que de «plus en plus» de clients utilisent l’application.

Au-delà de ses efforts d’expansion auprès des autres succursales de la chaîne de restauration rapide, Too Good To Go aimerait voir d’autres commerces albertains, que ce soit des boulangeries, des cafés ou des épiceries, rendre leurs surplus disponibles. 

«Il y a un peu plus de mille commerçants qui ont sauvé au moins un panier surprise sur l’application depuis nos débuts à Calgary, il y a deux ans. On veut faire augmenter ce chiffre. C’est sûr qu’avec un partenariat d’une aussi grande ampleur [avec Tim Hortons], on espère motiver d’autres commerces à aller de l’avant», prévient Nicolas Dot. 

Les consommateurs peuvent récupérer des paniers surprises dans plus de 250 franchises Tim Hortons de la province. Photo : Gabrielle Audet-Michaud

Quand sauver la planète rime avec économies 

Si l’engouement est aussi fort depuis que l’application danoise a été lancée au Canada en 2021, c’est aussi parce qu’elle permet aux consommateurs d’effectuer des économies considérables. Chaque panier surprise offert par Tim Hortons pour la somme de 4,99$ a, par exemple, une valeur estimée à 15$ ou plus. Cette logique s’applique également aux autres commerces présents sur l’application.

«Notre but premier est de réduire le gaspillage alimentaire, mais c’est certain que dans le contexte économique dans lequel on se trouve, les consommateurs peuvent voir des bienfaits sur le portefeuille aussi», note Nicolas Dot. Il rappelle que «plus de 70%» des Canadiens qui utilisent les applications de sauvetage alimentaire le font dans le but d’économiser de l’argent.

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