le Mardi 30 septembre 2025
le Mardi 23 septembre 2025 13:45 Santé

La clinique mobile francophone d’Edmonton ouvre ses portes

L'honorable Adriana LaGrange, ministre des Services de santé primaires et préventifs de l'Alberta a tenu a se déplacer lors de l'inauguration de la clinique mobile Saint-Thomas. Photo: Capture écran - ACFA provinciale
L'honorable Adriana LaGrange, ministre des Services de santé primaires et préventifs de l'Alberta a tenu a se déplacer lors de l'inauguration de la clinique mobile Saint-Thomas. Photo: Capture écran - ACFA provinciale

La clinique mobile tant attendue du Centre de santé communautaire Saint-Thomas (CSCST) a finalement pris la route le 28 août dernier. Elle a commencé à accueillir ses premiers patients dans le nord d’Edmonton, avec pour mission de rapprocher les soins de santé en français des communautés qui en ont besoin.

La clinique mobile francophone d’Edmonton ouvre ses portes
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IJL – RÉSEAU.PRESSE – LE FRANCO

Marie-Claude Côté est directrice générale du RSA. Photo : Courtoisie

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’accord bilatéral en santé (2023-2026) conclu entre les gouvernements de l’Alberta et du Canada, ainsi que de l’entente qui en découle entre le Réseau santé Alberta (RSA), l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) et le ministère provincial responsable de la santé.

C’est toutefois le CSCST qui a mené l’initiative à bien, rappelle la directrice générale du RSA, Marie-Claude Côté. «On est vraiment fiers de la Clinique mobile Saint-Thomas. C’est eux qui avaient la responsabilité de mener le projet à bout. Mais on est heureux d’avoir pu travailler à leurs côtés et c’est excitant de voir comment on va pouvoir aider les gens», dit-elle.

Même enthousiasme du côté du CSCST. Sa gestionnaire de projets communautaires, Kristyn Bérubé, souligne que «l’impossibilité de recevoir des soins dans une langue que l’on comprend et le manque de connaissances pour s’orienter dans le système de santé constituent des obstacles importants» pour le bien-être des francophones. Elle espère que la clinique mobile fera «une bonne différence» sur le terrain.  

La clinique mobile offre des services de dépistage, de médecine familiale et un accompagnement pour naviguer le système de santé. Photo : Courtoisie

Le nord d’Edmonton et les écoles sont ciblés

Durant les six mois du projet pilote, la clinique concentrera ses activités dans le nord d’Edmonton, un secteur où se sont récemment établis de nombreux nouveaux arrivants francophones et qui reste éloigné du quartier Bonnie Doon, où se trouve le centre principal du CSCST.

«On a pris cette décision en consultation avec les organismes francophones et les services d’établissement qui nous ont fait part des besoins dans le nord de la ville», explique Mme Bérubé.

La clinique a déjà noué un partenariat avec le centre commercial Northgate où son véhicule sera stationné les jours de service. Pour l’instant, les consultations se font uniquement sur rendez-vous, mais d’autres options pourraient s’ajouter. «Tout va dépendre des besoins», précise la gestionnaire. Si la prise de rendez-vous se fait actuellement par téléphone, la clinique pourra aussi offrir un service de textos pour que les gens puissent réserver plus facilement, ajoute-t-elle.

Le CSCST prévoit, par ailleurs, que la clinique mobile puisse se rendre dans certaines écoles du Conseil scolaire Centre-Nord (CSCN), en fonction de l’intérêt manifesté par les familles.

Kristyn Bérubé, la gestionnaire de projets communautaires du CSCST. Photo : Courtoisie

Une francophonie à mobiliser

Pour l’instant, la clinique mobile n’a reçu que quelques patients. Elle mise donc sur le bouche-à-oreille et sa présence dans le nord d’Edmonton pour accroître sa visibilité. Une campagne de promotion est également en cours afin de rejoindre un plus grand nombre de francophones. C’est dans cette optique qu’un lancement officiel a eu lieu le 17 septembre à La Cité francophone.

Mais le défi reste entier, souligne Marie-Claude Côté. «Il existe des services et des professionnels de la santé francophones, mais les gens ne les connaissent pas. C’est toujours un enjeu», dit-elle. Elle espère que la clinique mobile contribuera à changer la donne. «Il faudra utiliser ce service-là! C’est aussi un projet pilote. On espère pouvoir en créer d’autres à travers la province si c’est un succès», affirme-t-elle avec enthousiasme.

La clinique propose déjà une panoplie de services, rappelle Kristyn Bérubé : dépistages, soins de médecine familiale et accompagnement pour aider les patients à mieux naviguer dans le système de santé. «Nous appelons nous-mêmes Alberta Precision Lab pour faciliter la communication et rappeler que notre patient est francophone», illustre-t-elle.

Sur place, la Dre Hélène Cuddihy agit à titre de directrice médicale et offre des soins en médecine familiale, épaulée par une infirmière praticienne qui joue le rôle d’intervenante de première ligne. 

«On offre aussi nos services virtuels et par téléphone si un patient a besoin d’un suivi, d’une référence ou de quelque chose de simple à régler», conclut Mme Bérubé.

Lors de l’inauguration de la Clinique mobile Saint-Thomas, (De gauche à droite) L’équipe de la clinique mobile, la Dre Helen Cuddihy, directrice médicale, Tania Lanteigne, infirmière praticienne, Kristyn Bérubé, gestionnaire de projet, Ny Rann, adjointe médicale et informatique de la santé, Fedha Kasindi, adjointe médicale, Ferihane Cherif, coordonnatrice de projet et ressources humaines pour la Clinique mobile Saint-Thomas et Sandra Stabel, consultante en innovation. 
Photo: Clinique mobile Saint-Thomas

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