
Montage : Andoni Aldasoro
L’année dernière, à la même époque, nous vous annoncions la fin de l’édition papier du journal. Un an après, que devient le journal? Chaque mois, nous envoyons une édition PDF à (seulement) plus de 1000 abonnés. Comment est-ce possible, alors qu’il y a près de 280 000 personnes en Alberta qui s’expriment en français, d’après le dernier recensement? Et en plus, ces abonnements sont gratuits!
Ce n’est pas faute de proposer du contenu de qualité. Et ce n’est pas moi qui le dis, rassurez-vous. Nous recevons quelques courriels de lecteurs et lectrices qui nous remercient du travail que nous faisons. Chaque année, notre journal reçoit des prix d’excellence décernés par nos pairs, alors que certains organismes sont toujours disponibles pour que l’on explore leur travail et qu’on le partage avec vous.
Bien sûr, il y a celles et ceux qui regrettent l’édition papier, je suis peut-être l’un des premiers à l’exprimer, mais peut-on aller à l’encontre des difficultés actuelles de la presse locale en milieu minoritaire? Ce n’est pas certain. Encore que…
Si nous offrons une version mensuelle en PDF gratuite, vous avez aussi la possibilité de retrouver tous les articles qui y paraissent sur le web, sur lefranco.ab.ca. Mais ce n’est pas tout! En effet, chaque jour, vous y trouverez aussi des articles inédits. Alors, comment allons-nous trouver des solutions pour augmenter, peut-être, notre contenu, notre visibilité et, bien sûr, faire grandir notre équipe pour être encore plus présent auprès de vous?
Depuis quelques mois, le conseil d’administration (CA) du journal s’est étoffé de nouveaux membres, un bon début pour une vision à long terme. Nous espérons accueillir, dans les prochaines semaines, un directeur ou directrice qui aura les moyens et la volonté de développer une stratégie commerciale et économique durable pour le journal, et ce, en collaboration avec le CA et l’équipe de rédaction. Le journal est une petite entité qui, depuis 1928, a vécu des bons et des moins bons coups. Sera-t-on prêt à fêter son centième anniversaire?
Finalement, j’en appelle à tous les organismes et à toutes les entreprises francophones (anglophones et bilingues) de toute nature, en Alberta. Comme vous le savez, le nerf de la guerre, c’est l’argent. Ne nous le cachons pas, sans publicité, sans entente de partenariat et sans collaboration de votre part, le journal ne pourra se développer. Certains et certaines l’ont déjà compris et je les remercie de leur soutien… un soutien «militant», mais aussi informatif important pour la population que l’on dessert.
Combien de fois, m’est-il arrivé de rencontrer des francophones et des nouveaux arrivants qui n’ont aucune idée des services en français qu’ils peuvent recevoir dans la province? Combien de fois en ai-je vu d’autres chercher en vain un médecin, une école ou un entrepreneur qui pourrait s’exprimer dans cette langue française qui nous unit? Alors, chers décideur et décideuses, n’hésitez pas à promouvoir vos services dans notre édition ou/et sur nos pages web.
Les médias communautaires francophones ne sont pas nombreux en Alberta, mais ils sont essentiels à la transmission de notre culture, de nos racines, de nos traditions, tout en partageant avec vous le présent et l’avenir de la francophonie et des changements de notre société. À l’heure où les médias sont remis en question pour leur sérieux, il me semble important que la diversité de nos médias francophones en Alberta persiste. Nous avons trois radios communautaires ‒ Boréale FM, Radio-Cité et Nord-Ouest FM ‒ et un média écrit ‒ Le Franco ‒, nous ne sommes pas de trop pour donner la parole à la francophonie en milieu minoritaire, croyez-moi!

Montage : Andoni Aldasoro
Choix de Melki, caricaturiste
Au lieu de choisir un texte, j’aimerais profiter de cet espace pour mettre en avant toutes les œuvres réalisées par Andoni Aldasoro, un artiste exceptionnel. Bien que les articles soient intéressants, une image sert d’invitation à la lecture et c’est pour moi la clé pour ouvrir la porte à la connaissance. À chaque édition, et en fonction de la thématique, notre graphiste met un point d’honneur à offrir une voix visuelle particulière, c’est-à-dire une identité en termes de couleurs, de formes et de composition. En tant qu’artiste visuel moi-même, j’ai un réel plaisir de découvrir le résultat de sa création et de découvrir cette prochaine édition. Notre rédacteur en chef mérite également d’être salué pour avoir su donner la liberté nécessaire à la création.

Montage : Andoni Aldsoro
Un grand merci!
Comme chaque année, et je me répète, un journal et un site web ne se fait pas d’un coup de baguette magique. Alors, je remercie Gabrielle Audet-Michaud pour son travail exemplaire et sa présence au sein de l’équipe de rédaction. Unique journaliste à temps plein, elle est une nouvelle fois nominée pour de nombreux Prix d’excellence de la presse francophone en milieu minoritaire cette année. À l’équipe de rédaction s’est ajoutée récemment la signature d’André Magny, un «vieux de la vieille», comme je pourrais le dire avec beaucoup de respect et d’amabilité. Son expérience en tant qu’homme de presse n’est pas passée inaperçue et nous a permis d’offrir encore plus de contenu dans le journal. Je n’oublie pas non plus ces quelques pigistes qui, lorsqu’ils ou elles ont du temps, le donnent au journal pour signer un papier.
Il va de soi que je n’oublierai en aucun cas nos chroniqueurs et chroniqueuses qui, cette année encore, ont donné de leur temps et de leur expertise pour le journal, et ce, de manière bénévole. Citons, Étienne Haché et la chronique «Esprit critique», Charlie Mballa et la chronique «Pan d’Afrique» ‒ nominé, lui aussi, pour un Prix d’excellence de la presse francophone en milieu minoritaire ‒, Dre Julie Hildebrand et Bruno Schell qui se sont partagé la chronique «Santé», Claire Marrec et la chronique «Emploi», Sabine Lecorre-Moore ‒ qui nous a rejoints récemment ‒ et sa chronique «culturelle», et Melki, notre caricaturiste, qui a été présent dans certains numéros. Le journal n’aurait pas cette qualité orthographique sans notre réviseure, Isabelle Déchène Guay, toujours disponible, de nuit comme de jour. Et je ne serais pas complet si je ne citais pas Josée Levesque et Marie-Eve Chiasson, que je remercie pour leur disponibilité et le suivi des petits sous.
Finalement, à celles et ceux qui reçoivent l’édition par email, vous avez pu remarquer que la qualité graphique reste exceptionnelle, d’ailleurs celle-ci est de nouveau nominée pour un Prix d’excellence de la presse francophone 2025. Alors, un grand merci à Andoni Aldasoro d’être parmi nous pour sublimer nos histoires par l’image.
Voilà, il ne me reste plus qu’à vous remercier, lecteurs et lectrices, annonceurs et annonceuses, tout en vous souhaitant de profiter de cette édition florilège 2025.
Arnaud Barbet – Rédacteur en chef