La biologiste et voyageuse Catherine Pinard vient de publier son tout premier livre, Aventures boréales : Mémoires d’une musheuse dans le Grand Nord, aux Éditions de l’Homme. Elle y retrace les nombreuses tribulations qui ont parsemé son passé de musheuse, de son rêve de petite fille de traverser les paysages arctiques en traineau à chiens jusqu’à sa dernière course au Yukon Quest.
Marilyn Ferland – L’Aurore boréale
C’est par l’écriture que Catherine Pinard a choisi de livrer le récit de ses aventures et mésaventures : «J’aime écrire, alors même si je ne publiais pas ce que j’écrivais, c’était quand même un plaisir de jouer dans mes souvenirs, puis de mettre ça sur papier», raconte celle qui a pratiqué le mushing — la compétition sportive de course de chiens de traineau — activement pendant plus de huit ans.
Catherine Pinard a pratiqué le mushing – la compétition sportive de course de chiens de traineau – activement pendant plus de huit ans. Crédit : Courtoisie – Archives L’Aurore boréale
Avant d’écrire ce livre, elle a d’abord dû traverser un certain deuil après avoir abandonné sa passion en 2007 pour se concentrer sur d’autres aspects de sa vie.
«C’est une décision que je n’ai jamais regrettée, mais c’est quand même difficile de laisser aller un rêve», avoue-t-elle. Il lui aura donc fallu plus de dix ans avant d’être capable de replonger dans son passé.
Dans son livre, on retrouve son amour pour les chiens, qui se manifeste très tôt dans son enfance. Puis on suit Catherine Pinard de Montréal à la Baie-James, en passant par Kuujjuarapik au Nunavik, jusqu’à son arrivée au Yukon, où elle s’initie pour la première fois à la course de chiens de traineau.
D’apprentie, elle devient elle-même musheuse au fur et à mesure que son intérêt se transforme en passion. Au fil des pages, le rythme des histoires s’accélère et, sans même s’en rendre compte, on se retrouve assis dans le traineau, parcourant le paysage avec l’aventurière. L’épuisement, la faim, la soif et le froid deviennent des compagnons de route.
Chaque histoire de course tient en haleine jusqu’à la ligne d’arrivée, car l’inattendu peut se produire à tout moment : «C’est jamais plate quand tu as une équipe de chiens de traineau!» assure Catherine Pinard.
C’est par l’écriture que Catherine Pinard a choisi de livrer le récit de ses aventures et mésaventures. Crédit : Tarik Chekchak – Archives L’Aurore boréale
Le livre relate «l’histoire de quatre Yukon Quest, trois Copper Basin et trois Percy DeWolfe. Ce sont les mêmes courses, mais ce sont toutes des histoires différentes parce que ce sont des équipes différentes et que la météo est unique à chaque fois», explique l’autrice.
Son récit est aussi celui de sa découverte du Nord, de la beauté de ses territoires et de ses habitants. Mais tout n’est pas qu’extase : avec la passion ardente des courses de chiens de traineau vient aussi la difficile réalité de gérer un chenil.
«C’est difficile, financièrement : faire de la course, c’est extrêmement dispendieux, admet la meneuse de chiens de traineau. Je pense que maintenant, la Yukon Quest est justement remise en question, parce que très peu de musheurs ont les moyens, l’énergie et le temps pour s’investir dans l’entrainement de longue distance. C’est donc une course qui est appelée à disparaitre.»
À lire aussi : Papier de soie, un premier projet musical pour Mélissa Cassista
Si Catherine Pinard se spécialisait en courses de longues distances lorsqu’elle était musheuse, l’écriture de son livre relève plutôt du sprint.
«Honnêtement, écrire le livre au complet, ça m’a pris un mois. Puis ce n’était pas à temps plein! Je travaillais. Je me levais à trois heures et demie du matin, puis je travaillais jusqu’à à peu près 6 h 30, et après ça il fallait que j’aille travailler pour de vrai. Je buvais pas mal de café […] Ça n’a pas été très long à écrire, disons!» lance-t-elle en riant.
La biologiste et voyageuse Catherine Pinard vient de publier son tout premier livre, Aventures boréales : Mémoires d’une musheuse dans le Grand Nord, aux Éditions de l’Homme. Crédit : Courtoisie Éditions de l’Homm
Selon elle, le plaisir de partager ces histoires de nouveau et de le faire «avec plus de monde» est ce qui l’a motivée à accomplir la rédaction en un temps record.
Le prochain projet littéraire de l’autrice est de s’affairer à la traduction de ses récits : «Pour moi, ça serait quasiment aussi important [de le publier en anglais] que de l’avoir écrit en français, parce que la plupart des gens que j’ai côtoyés ou qui m’ont aidée durant les courses, ce sont des anglophones. J’aimerais ça, être capable de partager ça avec eux.»
Une fois cette étape réalisée, elle compte poursuivre ses activités d’écriture avec la transcription de certains de ses récits de voyage et «des histoires cocasses» qu’elle a vécues à l’étranger.
Celle qui tient d’ailleurs un blogue de récits de voyage a par exemple tenté de relier l’Alaska et l’Argentine à vélo en 2019, périple qui s’est malheureusement arrêté au Mexique, en partie en raison de la pandémie. «Je ne sais pas si un jour je finirai mon voyage, mais ç’a été six mois vraiment extraordinaires et il y aurait de quoi à écrire, juste pour ça.»
Pour commander une copie des Aventures boréales en édition limitée, contactez l’autrice : pinardcatherine@hotmail.com.
La biologiste et voyageuse Catherine�Pinard vient de publier son tout premier livre, Aventures bor�ales�: M�moires dune musheuse dans le Grand Nord, aux �ditions de lHomme. Elle y retrace les nombreuses tribulations qui ont parsem� son pass� de musheuse, de son r�ve de petite fille de traverser les paysages arctiques en traineau � chiens jusqu� sa derni�re course au Yukon Quest.
Marilyn�Ferland LAurore bor�ale�
Cest par l�criture que Catherine Pinard a choisi de livrer le r�cit de ses aventures et m�saventures : �Jaime �crire, alors m�me si je ne publiais pas ce que j�crivais, c�tait quand m�me un plaisir de jouer dans mes souvenirs, puis de mettre �a sur papier�, raconte celle qui a pratiqu� le mushing la comp�tition sportive de course de chiens de traineau activement pendant plus de huit ans.
Catherine Pinard a pratiqu� le mushing la comp�tition sportive de course de chiens de traineau activement pendant plus de huit ans. Cr�dit : Courtoisie Archives LAurore bor�ale
Avant d�crire ce livre, elle a dabord d� traverser un certain deuil apr�s avoir abandonn� sa passion en 2007 pour se concentrer sur dautres aspects de sa vie.�
�Cest une d�cision que je nai jamais regrett�e, mais cest quand m�me difficile de laisser aller un r�ve�, avoue-t-elle. Il lui aura donc fallu plus de dix ans avant d�tre capable de replonger dans son pass�.
Dans son livre, on retrouve son amour pour les chiens, qui se manifeste tr�s t�t dans son enfance. Puis on suit Catherine�Pinard de Montr�al � la Baie-James, en passant par Kuujjuarapik au Nunavik, jusqu� son arriv�e au Yukon, o� elle sinitie pour la premi�re fois � la course de chiens de traineau.
Dapprentie, elle devient elle-m�me musheuse au fur et � mesure que son int�r�t se transforme en passion. Au fil des pages, le rythme des histoires sacc�l�re et, sans m�me sen rendre compte, on se retrouve assis dans le traineau, parcourant le paysage avec laventuri�re. L�puisement, la faim, la soif et le froid deviennent des compagnons de route.
Chaque histoire de course tient en haleine jusqu� la ligne darriv�e, car linattendu peut se produire � tout moment�: �Cest jamais plate quand tu as une �quipe de chiens de traineau!� assure Catherine�Pinard.�
Cest par l�criture que Catherine Pinard a choisi de livrer le r�cit de ses aventures et m�saventures. Cr�dit : Tarik Chekchak Archives LAurore bor�ale
Le livre relate �lhistoire de quatre Yukon Quest, trois Copper Basin et trois Percy DeWolfe. Ce sont les m�mes courses, mais ce sont toutes des histoires diff�rentes parce que ce sont des �quipes diff�rentes et que la m�t�o est unique � chaque fois�, explique lautrice.
Son r�cit est aussi celui de sa d�couverte du Nord, de la beaut� de ses territoires et de ses habitants. Mais tout nest pas quextase�: avec la passion ardente des courses de chiens de traineau vient aussi la difficile r�alit� de g�rer un chenil.
�Cest difficile, financi�rement�: faire de la course, cest extr�mement dispendieux, admet la meneuse de chiens de traineau. Je pense que maintenant, la Yukon Quest est justement remise en question, parce que tr�s peu de musheurs ont les moyens, l�nergie et le temps pour sinvestir dans lentrainement de longue distance. Cest donc une course qui est appel�e � disparaitre.�
� lire aussi : Papier de soie, un premier projet musical pour M�lissa Cassista
Si Catherine�Pinard se sp�cialisait en courses de longues distances lorsquelle �tait musheuse, l�criture de son livre rel�ve plut�t du sprint.�
�Honn�tement, �crire le livre au complet, �a ma pris un mois. Puis ce n�tait pas � temps plein! Je travaillais. Je me levais � trois heures et demie du matin, puis je travaillais jusqu� � peu pr�s 6�h�30, et apr�s �a il fallait que jaille travailler pour de vrai. Je buvais pas mal de caf� [&] �a na pas �t� tr�s long � �crire, disons!� lance-t-elle en riant.
La biologiste et voyageuse Catherine Pinard vient de publier son tout premier livre, Aventures bor�ales : M�moires dune musheuse dans le Grand Nord, aux �ditions de lHomme. Cr�dit : Courtoisie �ditions de lHomm
Selon elle, le plaisir de partager ces histoires de nouveau et de le faire �avec plus de monde� est ce qui la motiv�e � accomplir la r�daction en un temps record.
Le prochain projet litt�raire de lautrice est de saffairer � la traduction de ses r�cits�: �Pour moi, �a serait quasiment aussi important [de le publier en anglais] que de lavoir �crit en fran�ais, parce que la plupart des gens que jai c�toy�s ou qui mont aid�e durant les courses, ce sont des anglophones. Jaimerais �a, �tre capable de partager �a avec eux.�
Une fois cette �tape r�alis�e, elle compte poursuivre ses activit�s d�criture avec la transcription de certains de ses r�cits de voyage et �des histoires cocasses� quelle a v�cues � l�tranger.
Celle qui tient dailleurs un blogue de r�cits de voyage a par exemple tent� de relier lAlaska et lArgentine � v�lo en 2019, p�riple qui sest malheureusement arr�t� au Mexique, en partie en raison de la pand�mie. �Je ne sais pas si un jour je finirai mon voyage, mais �a �t� six mois vraiment extraordinaires et il y aurait de quoi � �crire, juste pour �a.�
Pour commander une copie des Aventures bor�ales en �dition limit�e, contactez lautrice�: pinardcatherine@hotmail.com.
Virginie Hamel et Marie-Hélène Comeau, deux artistes franco-yukonaises, exposent leurs œuvres aux côtés de cinq autres femmes artistes et francophones venues de Saskatchewan et d’Alberta, au Centre des arts visuels de l’Alberta, à Edmonton.
Maurine Forlin – L’Aurore boréale
Le défi de mettre sur pied une exposition qui regroupe des artistes vivant à des milliers de kilomètres les unes des autres, et ce, en pleine pandémie, a été relevé par Sabine Lecorre-Moore, artiste et commissaire de l’exposition.
Installation photographique de Marie-Hélène Comeau. Crédit : Kyle St Thomas
Cette dernière est partie du constat de la sous-représentation des femmes dans l’histoire de l’art. «Il suffit de faire une courte recherche Google pour se rendre compte de la surreprésentation masculine dans l’art», explique-t-elle. L’exposition a donc pour objectif de valoriser les femmes artistes et de leur permettre de se rencontrer.
Les artistes participantes sont libres d’explorer le sujet comme elles l’entendent et de représenter les femmes qui les inspirent telles qu’elles le désirent. «L’art féminin a une voix différente, particulière», explique la commissaire. C’est pourquoi elle laisse la liberté aux artistes sélectionnées d’exprimer leur propre vision du thème.
Virginie Hamel a créé cinq collages qui représentent cinq femmes imparfaites. On retrouve entre autres la chanteuse Lhassa de Sela et l’écrivaine Fanny Britt parmi ses sujets.
«Ces femmes ont réussi à inspirer les gens de leur génération tout en étant complètement imparfaites, explique l’artiste. C’est un pied de nez à ce que l’on demande aux femmes habituellement d’être toujours l’emblème de la perfection.»
Pour ce projet, l’artiste explore une esthétique originale différente de ce qu’elle a l’habitude de réaliser : «Je les représente dans une esthétique religieuse, comme un hommage, tout en étant une vision un peu ironique de cette image de sainteté.»
Les artistes franco-yukonaises Marie-Hélène Comeau et Virginie Hamel présenteront leur interprétation du thème «Présence des femmes» au cours de l’exposition du même nom, cet été, à Edmonton. Crédit : Courtoisie
Marie-Hélène Comeau a, quant à elle, choisi de valoriser l’aspect multiculturel de la communauté, en explorant le récit de trois immigrantes franco-yukonaises. Elle présentera trois photographies en noir et blanc et une installation composée de dessins de femmes de la communauté.
L’artiste aborde le récit de ces trois femmes au travers d’un objet de leur quotidien qu’elles ont rapporté de leur lieu d’origine.
«L’objet du quotidien est un vecteur très intéressant pour faire émerger le récit, explique Marie-Hélène Comeau. On se reconnait autour de la langue dans la communauté, mais on ne connait pas nécessairement l’histoire de chacun. Tous les objets qui nous entourent ont une histoire, c’est une partie de notre histoire à nous, morcelée.»
L’œuvre se veut ainsi une belle façon d’apprendre à se connaitre et de se lier avec l’autre. Le but de la commissaire n’est pas de simplement exposer différents projets, car l’ensemble des œuvres des sept artistes forment un tout. «L’exposition en elle-même est projet artistique», précise Sabine Lecorre-Moore.
À lire aussi : Le retour aux sources de Jake Mathews
S’adapter est devenu monnaie courante dans le milieu artistique depuis le début de la pandémie. Malgré l’instabilité du contexte, Sabine Lecorre-Moore ne s’est pas découragée et a envisagé tous les scénarios possibles.
L’exposition devrait être accessible dans l’espace «exploration» du CAVA, mais, en cas de fermeture, l’espace boutique de la galerie pourra également être exploité.
L’idée originale étant surtout de permettre aux différentes artistes de se découvrir. Virtuellement ou non, l’exposition se déroule du 30 juin au 28 aout 2021. Les œuvres des artistes yukonaises referont leur chemin vers Whitehorse et, qui sait, donneront peut-être naissance à d’autres expositions au territoire. À suivre…
Pour plus d’informations : https://bit.ly/3jxBk2a
Il sera possible de visiter l’exposition virtuellement grâce à des capsules vidéos, mais aussi en personne. Une brochure sera également mise à disposition des visiteurs virtuels. De plus, chaque artiste est invitée à proposer un atelier en ligne pour le public.
Virginie�Hamel et Marie-H�l�ne�Comeau, deux artistes franco-yukonaises, exposent leurs Suvres aux c�t�s de cinq autres femmes artistes et francophones venues de Saskatchewan et dAlberta, au Centre des arts visuels de lAlberta, � Edmonton.
Maurine Forlin LAurore bor�ale
Le d�fi de mettre sur pied une exposition qui regroupe des artistes vivant � des milliers de kilom�tres les unes des autres, et ce, en pleine pand�mie, a �t� relev� par Sabine�Lecorre-Moore, artiste et commissaire de lexposition.
Installation photographique de Marie-H�l�ne Comeau. Cr�dit : Kyle St Thomas
Cette derni�re est partie du constat de la sous-repr�sentation des femmes dans lhistoire de lart. �Il suffit de faire une courte recherche Google pour se rendre compte de la surrepr�sentation masculine dans lart�, explique-t-elle. Lexposition a donc pour objectif de valoriser les femmes artistes et de leur permettre de se rencontrer.
Les artistes participantes sont libres dexplorer le sujet comme elles lentendent et de repr�senter les femmes qui les inspirent telles quelles le d�sirent. �Lart f�minin a une voix diff�rente, particuli�re�, explique la commissaire. Cest pourquoi elle laisse la libert� aux artistes s�lectionn�es dexprimer�leur propre�vision du th�me.
Virginie�Hamel a cr�� cinq collages qui repr�sentent cinq femmes imparfaites. On retrouve entre autres la chanteuse Lhassa de Sela et l�crivaine Fanny�Britt parmi ses sujets.�
�Ces femmes ont r�ussi � inspirer les gens de leur g�n�ration tout en �tant compl�tement imparfaites, explique lartiste. Cest un pied de nez � ce que lon demande aux femmes habituellement d�tre toujours lembl�me de la perfection.�
Pour ce projet, lartiste explore une esth�tique originale diff�rente de ce quelle a lhabitude de r�aliser�: �Je les repr�sente dans une esth�tique religieuse, comme un hommage, tout en �tant une vision un peu ironique de cette image de saintet�.�
Les artistes franco-yukonaises Marie-H�l�ne Comeau et Virginie Hamel pr�senteront leur interpr�tation du th�me �Pr�sence des femmes� au cours de lexposition du m�me nom, cet �t�, � Edmonton. Cr�dit : Courtoisie
Marie-H�l�ne�Comeau a, quant � elle, choisi de valoriser laspect multiculturel de la communaut�, en explorant le r�cit de trois immigrantes franco-yukonaises. Elle pr�sentera trois photographies en noir et blanc et une installation compos�e de dessins de femmes de la communaut�.
Lartiste aborde le r�cit de ces trois femmes au travers dun objet de leur quotidien quelles ont rapport� de leur lieu dorigine.�
�Lobjet du quotidien est un vecteur tr�s int�ressant pour faire �merger le r�cit, explique Marie-H�l�ne�Comeau. On se reconnait autour de la langue dans la communaut�, mais on ne connait pas n�cessairement lhistoire de chacun. Tous les objets qui nous entourent ont une histoire, cest une partie de notre histoire � nous, morcel�e.��
LSuvre se veut ainsi une belle fa�on dapprendre � se connaitre et de se lier avec lautre. Le but de la commissaire nest pas de simplement exposer diff�rents projets, car lensemble des Suvres des sept artistes forment un tout. �Lexposition en elle-m�me est projet artistique�, pr�cise Sabine�Lecorre-Moore.
� lire aussi : Le retour aux sources de Jake Mathews
Sadapter est devenu monnaie courante dans le milieu artistique depuis le d�but de la pand�mie. Malgr� linstabilit� du contexte, Sabine�Lecorre-Moore ne sest pas d�courag�e et a envisag� tous les sc�narios possibles.�
Lexposition devrait �tre accessible dans lespace �exploration� du CAVA, mais, en cas de fermeture, lespace boutique de la galerie pourra �galement �tre exploit�.
Lid�e originale �tant surtout de permettre aux diff�rentes artistes de se d�couvrir. Virtuellement ou non, lexposition se d�roule du 30�juin au 28�aout 2021. Les Suvres des artistes yukonaises referont leur chemin vers Whitehorse et, qui sait, donneront peut-�tre naissance � dautres expositions au territoire. � suivre&
Pour plus dinformations : https://bit.ly/3jxBk2a
Il sera possible de visiter lexposition virtuellement gr�ce � des capsules vid�os, mais aussi en personne. Une brochure sera �galement mise � disposition des visiteurs virtuels. De plus, chaque artiste est invit�e � proposer un atelier en ligne pour le public.
La création d’une commission scolaire des Premières Nations a avancé dans les dernières semaines. Le processus en est à la deuxième étape sur les neuf projetées et ouvre la porte à une éducation plus adaptée à la culture autochtone pour toutes et pour tous et à de nouvelles collaborations avec, notamment, la Commission scolaire francophone du Yukon.
La ministre de l’Éducation du Yukon, Jeanie McLean, a annoncé au début du mois de juin la poursuite du processus qui devrait mener à la création d’une commission scolaire des Premières Nations. Cette nouvelle commission scolaire, encore à l’état embryonnaire, serait donc la deuxième au territoire, avec la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY).
«Je crois que c’est une très bonne nouvelle pour l’ensemble du Yukon de voir le gouvernement aller de l’avant avec ça, déclare Jean-Sébastien Blais, président de la CSFY. Tous ont droit à une éducation de qualité acceptable culturellement : il faut donner les moyens pour arriver à donner cette éducation publique de qualité à tous», estime-t-il.
Ce grand projet pour l’éducation au Yukon vient avec de nombreuses possibilités de collaborations, notamment pour se faire entendre auprès du ministère et du gouvernement du Yukon, estime Marc Champagne, directeur de la CSFY.
Mais chaque chose en son temps : «Même une fois que la commission scolaire aura vu le jour, il va y avoir du travail à faire pour mettre tout en place, ce n’est donc pas pour demain.»
À ce stade, la CSFY tente de créer des liens de confiance avec les acteurs de cette nouvelle commission scolaire et se positionne en alliée.
«Lorsque les Premières Nations nous ont approchés, les commissaires étaient unanimes sur leur volonté de collaborer et de partager nos règlements. Nous ne sommes pas là pour vendre un modèle unique, nous souhaitons expliquer ce que nous avons négocié et s’ils veulent s’en inspirer, tant mieux, explique Jean-Sébastien Blais. Le but est de leur donner les clés pour comprendre et leur permettre de créer ce dont ils ont besoin. L’important est que nous soyons là pour les soutenir dans leurs décisions.»
À ce stade, l’avenir de cette nouvelle commission scolaire des Premières Nations est encore assez flou. La ministre de l’Éducation ne s’est pas positionnée quant à l’échéancier de la mise en œuvre du projet et rien ne certifie que cela va aboutir.
Jean-Sébastien Blais y voit tout de même une avancée très positive : «Des risques, il y en a toujours ; l’important, c’est de voir le signal offert par le gouvernement du Yukon qu’il y a un enthousiasme à aller de l’avant.»
À Lire aussi : https://lefranco.ab.ca/francosud-fanie-boucher-concours-de-dessin/
Les rapports sur l’éducation spécialisée inclusive et sur l’absentéisme au Yukon, tous deux récemment publiés démontrent que le besoin est réel.
«Il y a une urgence à laquelle il faut répondre», estime le président de la CSFY. Si le gouvernement du Yukon affiche clairement cette importante prise de conscience, il ne reste plus qu’à voir quels actes concrets seront posés dans les prochains mois pour répondre à cette nécessité d’un système éducatif qui répond à tous les besoins.
La cr�ation dune commission scolaire des Premi�res Nations a avanc� dans les derni�res semaines. Le processus en est � la deuxi�me �tape sur les neuf projet�es et ouvre la porte � une �ducation plus adapt�e � la culture autochtone pour toutes et pour tous et � de nouvelles collaborations avec, notamment, la Commission scolaire francophone du Yukon.
La ministre de l�ducation du Yukon, Jeanie McLean, a annonc� au d�but du mois de juin la poursuite du processus qui devrait mener � la cr�ation dune commission scolaire des Premi�res Nations. Cette nouvelle commission scolaire, encore � l�tat embryonnaire, serait donc la deuxi�me au territoire, avec la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY).�
�Je crois que cest une tr�s bonne nouvelle pour lensemble du Yukon de voir le gouvernement aller de lavant avec �a, d�clare Jean-S�bastien�Blais, pr�sident de la CSFY. Tous ont droit � une �ducation de qualit� acceptable culturellement�: il faut donner les moyens pour arriver � donner cette �ducation publique de qualit� � tous�, estime-t-il.
Ce grand projet pour l�ducation au Yukon vient avec de nombreuses possibilit�s de collaborations, notamment pour se faire entendre aupr�s du minist�re et du gouvernement du Yukon, estime Marc�Champagne, directeur de la CSFY.�
Mais chaque chose en son temps�: �M�me une fois que la commission scolaire aura vu le jour, il va y avoir du travail � faire pour mettre tout en place, ce nest donc pas pour demain.�
� ce stade, la CSFY tente de cr�er des liens de confiance avec les acteurs de cette nouvelle commission scolaire et se positionne en alli�e.�
�Lorsque les Premi�res Nations nous ont approch�s, les commissaires �taient unanimes sur leur volont� de collaborer et de partager nos r�glements. Nous ne sommes pas l� pour vendre un mod�le unique, nous souhaitons expliquer ce que nous avons n�goci� et sils veulent sen inspirer, tant mieux, explique Jean-S�bastien�Blais. Le but est de leur donner les cl�s pour comprendre et leur permettre de cr�er ce dont ils ont besoin. Limportant est que nous soyons l� pour les soutenir dans leurs d�cisions.�
� ce stade, lavenir de cette nouvelle commission scolaire des Premi�res Nations est encore assez flou. La ministre de l�ducation ne sest pas positionn�e quant � l�ch�ancier de la mise en Suvre du projet et rien ne certifie que cela va aboutir.�
Jean-S�bastien�Blais y voit tout de m�me une avanc�e tr�s positive�: �Des risques, il y en a toujours ; limportant, cest de voir le signal offert par le gouvernement du Yukon quil y a un enthousiasme � aller de lavant.�
� Lire aussi : https://lefranco.ab.ca/francosud-fanie-boucher-concours-de-dessin/
Les rapports sur l�ducation sp�cialis�e inclusive et sur labsent�isme au Yukon, tous deux r�cemment publi�s d�montrent que le besoin est r�el.�
�Il y a une urgence � laquelle il faut r�pondre�, estime le pr�sident de la CSFY. Si le gouvernement du Yukon affiche clairement cette importante prise de conscience, il ne reste plus qu� voir quels actes concrets seront pos�s dans les prochains mois pour r�pondre � cette n�cessit� dun syst�me �ducatif qui r�pond � tous les besoins.
Le Yukon emboite le pas au Manitoba, à la Saskatchewan et à plusieurs autres provinces et se dote d’une Société d’histoire francophone, pour étudier, conserver et mettre en valeur l’histoire et le patrimoine francophone du Yukon.
Laurie Trottier – L’Aurore boréale
Dans une centaine de cartables remplis de brochures de journaux et de calepins de toutes sortes se cache un pan de l’histoire des francophones. Une trentaine de caisses et de valises contiennent quant à elles des artéfacts, et une vingtaine de bacs débordent de documents non classés, de photos non identifiées.
Cette impressionnante collection a été amassée au fil du temps par une seule personne, soit l’historien et professeur Yann Herry. Si celui-ci se décrit comme un passionné d’histoire, il est persuadé que d’autres bribes du patrimoine francophone se retrouvent un peu partout à travers le territoire, dans des bibliothèques éparses ou même… dans des boites à chaussure.
Le 7 avril dernier, l’idée (qui germait depuis longtemps) d’avoir une société historique francophone au Yukon prend forme, née d’un désir de créer une base de données et de rendre l’information sur l’histoire de cette communauté accessible à tous.
Plus qu’une collection d’archives, la Société d’histoire francophone du Yukon (SHFY) se veut un espace d’échanges intergénérationnel où les gens pourraient venir raconter leurs histoires, échanger et même «élaborer certaines théories sur la provenance de certains francophones», explique Yann Herry.
Les priorités des prochains mois sont d’ordre administratif : démarche pour l’ouverture d’un compte bancaire, création d’un logo, envoi de demandes de financement, et préparation de l’assemblée générale annuelle.
Mais cela n’empêche pas Yann Herry de rêver. Plus tard, il aimerait qu’un musée de la francophonie soit inauguré, avec une galerie d’exposition permanente.
«Mais ça, on ne voit pas ça avant 10-15 ans», s’exclame-t-il en riant. À moyen terme, la SHFY veut développer des projets entre les jeunes et les ainé.e.s, ainsi que des partenariats avec les sociétés historiques anglophones et les écoles francophones au Yukon.
La société travaillera ainsi à récupérer des archives, ce qui est un véritable «travail de moine», selon Yann Herry. Lorsqu’une personne souhaite en savoir plus sur sa descendance au territoire, Yann Herry parcourt d’abord les tomes «empreinte», contenant 2 500 noms d’individus, puis se met à éplucher les classeurs qu’il a créés lui-même.
Selon lui, cette démarche parle d’elle-même : il faut que ces archives soient faciles d’accès et classées de manière appropriée.
«On va pouvoir créer une base de données. On va essayer d’employer des gens l’été et d’avoir des projets pour faire des catalogues. On va aussi être en collaboration avec Archives Yukon», ajoute Yann Herry.
Celui qui a déjà publié un livre sur la vitalité de la francophonie au territoire a toujours voulu créer une organisation comme celle-ci. La retraite lui permet désormais d’y consacrer plus de temps.
L’équipe peut compter sur une dizaine de bénévoles aux talents diversifiés. «On a des gens qui travaillent dans le domaine de l’histoire et qui sont prêts à aider et d’autres un peu plus en périphérie qui sont intéressés à développer des projets et à faire des recherches sur leurs familles», explique Yann Herry.
Pour l’instant, le conseil d’administration est formé de Yann Herry à la présidence, Sylvie Binette à la vice-présidence et Édith Babin au secrétariat et à la trésorerie.
Le Yukon emboite le pas au Manitoba, à la Saskatchewan et à plusieurs autres provinces et se dote d’une Société d’histoire francophone, pour étudier, conserver et mettre en valeur l’histoire et le patrimoine francophone du Yukon.
Laurie Trottier – L’Aurore boréale
Dans une centaine de cartables remplis de brochures de journaux et de calepins de toutes sortes se cache un pan de l’histoire des francophones. Une trentaine de caisses et de valises contiennent quant à elles des artéfacts, et une vingtaine de bacs débordent de documents non classés, de photos non identifiées.
Cette impressionnante collection a été amassée au fil du temps par une seule personne, soit l’historien et professeur Yann Herry. Si celui-ci se décrit comme un passionné d’histoire, il est persuadé que d’autres bribes du patrimoine francophone se retrouvent un peu partout à travers le territoire, dans des bibliothèques éparses ou même… dans des boites à chaussure.
Le 7 avril dernier, l’idée (qui germait depuis longtemps) d’avoir une société historique francophone au Yukon prend forme, née d’un désir de créer une base de données et de rendre l’information sur l’histoire de cette communauté accessible à tous.
Plus qu’une collection d’archives, la Société d’histoire francophone du Yukon (SHFY) se veut un espace d’échanges intergénérationnel où les gens pourraient venir raconter leurs histoires, échanger et même «élaborer certaines théories sur la provenance de certains francophones», explique Yann Herry.
Les priorités des prochains mois sont d’ordre administratif : démarche pour l’ouverture d’un compte bancaire, création d’un logo, envoi de demandes de financement, et préparation de l’assemblée générale annuelle.
Mais cela n’empêche pas Yann Herry de rêver. Plus tard, il aimerait qu’un musée de la francophonie soit inauguré, avec une galerie d’exposition permanente.
«Mais ça, on ne voit pas ça avant 10-15 ans», s’exclame-t-il en riant. À moyen terme, la SHFY veut développer des projets entre les jeunes et les ainé.e.s, ainsi que des partenariats avec les sociétés historiques anglophones et les écoles francophones au Yukon.
La société travaillera ainsi à récupérer des archives, ce qui est un véritable «travail de moine», selon Yann Herry. Lorsqu’une personne souhaite en savoir plus sur sa descendance au territoire, Yann Herry parcourt d’abord les tomes «empreinte», contenant 2 500 noms d’individus, puis se met à éplucher les classeurs qu’il a créés lui-même.
Selon lui, cette démarche parle d’elle-même : il faut que ces archives soient faciles d’accès et classées de manière appropriée.
«On va pouvoir créer une base de données. On va essayer d’employer des gens l’été et d’avoir des projets pour faire des catalogues. On va aussi être en collaboration avec Archives Yukon», ajoute Yann Herry.
Celui qui a déjà publié un livre sur la vitalité de la francophonie au territoire a toujours voulu créer une organisation comme celle-ci. La retraite lui permet désormais d’y consacrer plus de temps.
L’équipe peut compter sur une dizaine de bénévoles aux talents diversifiés. «On a des gens qui travaillent dans le domaine de l’histoire et qui sont prêts à aider et d’autres un peu plus en périphérie qui sont intéressés à développer des projets et à faire des recherches sur leurs familles», explique Yann Herry.
Pour l’instant, le conseil d’administration est formé de Yann Herry à la présidence, Sylvie Binette à la vice-présidence et Édith Babin au secrétariat et à la trésorerie.
Le Yukon emboite le pas au Manitoba, � la Saskatchewan et � plusieurs autres provinces et se dote dune Soci�t� dhistoire francophone, pour �tudier, conserver et mettre en valeur lhistoire et le patrimoine francophone du Yukon.
Laurie�Trottier LAurore bor�ale
Dans une centaine de cartables remplis de brochures de journaux et de calepins de toutes sortes se cache un pan de lhistoire des francophones. Une trentaine de caisses et de valises contiennent quant � elles des art�facts, et une vingtaine de bacs d�bordent de documents non class�s, de photos non identifi�es.�
Cette impressionnante collection a �t� amass�e au fil du temps par une seule personne, soit lhistorien et professeur Yann�Herry. Si celui-ci se d�crit comme un passionn� dhistoire, il est persuad� que dautres bribes du patrimoine francophone se retrouvent un peu partout � travers le territoire, dans des biblioth�ques �parses ou m�me& dans des boites � chaussure.
Le 7�avril dernier, lid�e (qui germait depuis longtemps) davoir une soci�t� historique francophone au Yukon prend forme, n�e dun d�sir de cr�er une base de donn�es et de rendre linformation sur lhistoire de cette communaut� accessible � tous.�
Plus quune collection darchives, la Soci�t� dhistoire francophone du Yukon (SHFY) se veut un espace d�changes interg�n�rationnel o� les gens pourraient venir raconter leurs histoires, �changer et m�me ��laborer certaines th�ories sur la provenance de certains francophones�, explique Yann�Herry.
Les priorit�s des prochains mois sont dordre administratif�: d�marche pour louverture dun compte bancaire, cr�ation dun logo, envoi de demandes de financement, et pr�paration de lassembl�e g�n�rale annuelle.�
Mais cela nemp�che pas Yann�Herry de r�ver. Plus tard, il aimerait quun mus�e de la francophonie soit inaugur�, avec une galerie dexposition permanente.�
�Mais �a, on ne voit pas �a avant 10-15�ans�, sexclame-t-il en riant. � moyen terme, la SHFY veut d�velopper des projets entre les jeunes et les ain�.e.s, ainsi que des partenariats avec les soci�t�s historiques anglophones et les �coles francophones au Yukon.
La soci�t� travaillera ainsi � r�cup�rer des archives, ce qui est un v�ritable �travail de moine�, selon Yann�Herry. Lorsquune personne souhaite en savoir plus sur sa descendance au territoire, Yann�Herry parcourt dabord les tomes �empreinte�, contenant 2 500�noms dindividus, puis se met � �plucher les classeurs quil a cr��s lui-m�me.
Selon lui, cette d�marche parle delle-m�me�: il faut que ces archives soient faciles dacc�s et class�es de mani�re appropri�e.�
�On va pouvoir cr�er une base de donn�es. On va essayer demployer des gens l�t� et davoir des projets pour faire des catalogues. On va aussi �tre en collaboration avec Archives Yukon�, ajoute Yann�Herry.�
Celui qui a d�j� publi� un livre sur la vitalit� de la francophonie au territoire a toujours voulu cr�er une organisation comme celle-ci. La retraite lui permet d�sormais dy consacrer plus de temps.
L�quipe peut compter sur une dizaine de b�n�voles aux talents diversifi�s. �On a des gens qui travaillent dans le domaine de lhistoire et qui sont pr�ts � aider et dautres un peu plus en p�riph�rie qui sont int�ress�s � d�velopper des projets et � faire des recherches sur leurs familles�, explique Yann�Herry.�
Pour linstant, le conseil dadministration est form� de Yann�Herry � la pr�sidence, Sylvie�Binette � la vice-pr�sidence et �dith�Babin au secr�tariat et � la tr�sorerie.