Le Conseil scolaire Centre-Nord (CSCN) a dû remettre en place les mesures sanitaires dans ses écoles dès la rentrée scolaire. La décision d’annuler la formule d’éducation hybride a été prise le printemps dernier en vue d’un retour à la normalité annoncé pour l’automne. Aujourd’hui, c’est un retour à la case départ.
IJL – Franco.Presse – Le Franco
En effet, le CSCN propose depuis le début de l’année scolaire des cours en présentiel. Aucun cours à distance n’est offert contrairement à l’année précédente. Robert Lessard, son directeur général, rapporte que cette décision a été prise en juin.
Pour planifier leur rentrée scolaire, le CSCN a sondé les familles dont les enfants étaient inscrits au programme d’apprentissage en ligne au printemps dernier. Celles-ci ont répondu majoritairement favorables pour un retour en classe à l’automne. Robert Lessard relate que la rentrée s’annonçait quasi normale avec l’arrivée du vaccin.
Pendant l’été, le CSCN n’a reçu que «très peu de demandes pour faire de l’enseignement en ligne. Ce n’était pas suffisant pour y affecter un enseignant», souligne-t-il. Aujourd’hui, Robert Lessard confirme que la réponse serait différente de la part des parents. Certains voudraient un retour à l’éducation à distance.
Pour l’instant, le CSCN donne ses cours en présentiel, mais si la Santé publique décide d’un retour à distance, le conseil suivra les directives.
Le port du masque
À ce qui a trait au port du couvre-visage dans les établissements scolaires du CSCN, le conseil scolaire suit de près les directives de Services de santé Alberta (Alberta Health Services). Pour l’instant, les autorités de santé publique ne le rend pas obligatoire dans les établissements scolaires de la province.
Cependant, sur leur site web, il est indiqué que «les écoles peuvent avoir des exigences supplémentaires en matière de port de masque» (en date du 15 septembre 2021).
Le Conseil scolaire Centre-Nord l’a, quant à lui, rendu obligatoire pour tous ses niveaux, c’est-à-dire, de la maternelle à la 12e année. Lorsqu’ils se déplacent dans les aires communes de leur école, employés et élèves doivent porter le masque en tout temps.
En salle de classe, quand la distanciation physique est impossible, le couvre-visage est requis. Cependant, lorsque les élèves se trouvent à leur pupitre, assis l’un derrière l’autre, ils ont le droit de le retirer. «Évidemment, ceux qui préfèrent le garder peuvent le faire. On l’encourage», précise Robert Lessard.
Cette décision, il en convient, ne fait pas l’unanimité. Il y a des parents qui aimeraient que les enfants le portent en continu. D’autres sont contre. «On essaie de trouver l’équilibre entre le raisonnable et le plus rigide possible», assure le directeur.
Le Conseil scolaire FrancoSud a pris la même décision que son homologue. Frédérick Audet, un père de famille dont les deux enfants fréquentent ce réseau scolaire, raconte
qu’ils ne sont pas obligés de porter le masque en classe. Il est toutefois recommandé. S’ils veulent l’enlever, un crochet est installé à leurs bureaux afin de l’accrocher. «Lorsqu’ils se lèvent ou s’ils travaillent avec les amis, ils doivent le mettre.»
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Une routine similaire
«La rentrée s’est fait beaucoup plus naturellement que l’année dernière», indique le père des deux enfants qui débutent leur parcours scolaire. «Les parents sont déjà informés [des règles sanitaires mises en place par le conseil scolaire] et les enfants ont déjà l’habitude».
À la récréation, les élèves de la même classe sont regroupés en cohorte. Autrement dit, ils doivent rester ensemble pour minimiser le risque de propager la COVID-19. Frédérick Audet explique que si un élève d’une autre cohorte l’attrape, ses enfants n’auront pas été exposés à la COVID-19. Une pratique également employée par le CSCN.
Par ailleurs, le père des deux enfants dit apprécier recevoir par courriel des notifications de la part de FrancoSud concernant les cas positifs à l’école. Bien que Services de santé (Alberta Health Services ) ne s’en occupe plus actuellement, le Conseil scolaire encourage les familles à l’informer des résultats de tests positifs à la COVID-19.
Par la suite, FrancoSud s’occupe d’avertir les parents d’élèves en spécifiant le niveau et la classe exposé au virus tout en gardant l’anonymat de l’enfant. Cette nouvelle façon d’informer les parents sur les cas de COVID-19 est, pour lui, beaucoup moins stressante que l’année précédente. «On nous disait qu’il y avait un cas de Covid-19 à notre école et qu’on allait être contacté personnellement si c’était la classe de notre enfant».
Même s’il se dit satisfait des mesures mises en place par le Conseil scolaire FrancoSud, Frédérick Audet a hâte que ses enfants connaissent la réalité scolaire sans les mesures sanitaires.