Le 13 septembre marquera un nouveau chapitre pour la ville de Brooks : l’ouverture de sa première garderie francophone. Avec une capacité d’accueil de 16 places, elle sera située dans un établissement temporaire pour la prochaine année et déménagera dans la nouvelle construction de l’école Le Ruisseau en 2022.
Gabrielle Beaupré
IJL – Franco.Presse – Le Franco
Pour Mélanie Meyer, présidente de la Société de parents de l’école Le Ruisseau à Brooks, ce projet n’aurait pas été possible sans l’aide de la Fédération des parents francophones de l’Alberta (FPFA).
Ensemble, ils ont rédigé la demande de financement au gouvernement pour obtenir la garderie. Lorsque la subvention de 25 300$ du gouvernement de l’Alberta leur a été octroyée, un local a été trouvé par les deux organismes.
Aujourd’hui, leur collaboration continue puisque la FPFA leur donnera un coup de main dans la gestion de celle-ci. «On est présent notamment pour aider la Société des parents pour notamment recruter les enfants, explique Valérie Deschênes, directrice adjointe aux services de garde, mais c’est à eux que la garderie appartient et qui vont prendre les décisions.»
Place au français
Les deux femmes se disent très contentes de l’ouverture de la garderie puisqu’elle permettra aux enfants de bas âge de baigner dans la francophonie. Valérie Deschênes martèle : «Ils vont pouvoir apprendre et pratiquer leur français temps plein».
La présidente de la Société de parents de l’école Le Ruisseau est aussi enthousiaste. Selon elle, les jeunes ayant fréquenté la garderie francophone auront une longueur d’avance lorsqu’ils commenceront leur parcours scolaire dans la francophonie. «Ils vont avoir du vocabulaire et comprendront les consignes [donnés par les enseignants notamment]».
Appelée Les P’tits Trésors, la garderie reprend le nom de la prématernelle qui, quant à elle, est transférée à l’école Le Ruisseau au même endroit que le nouveau jardin d’enfants.
Un héritage francophone
Mélanie Mayer aurait elle-même adoré bénéficier du service de garderie francophone lorsque ses enfants étaient à l’âge préscolaire. Native du Québec, elle a à cœur sa langue maternelle.
Cependant, comme la garderie francophone n’existait pas encore à Brooks, son alternative a été d’inscrire ses enfants dans un jardin d’enfants anglophone. En la côtoyant, elle se rappelle : «Ils ne voulaient plus parler en français».
Sa solution pour contrer cette problématique a été de les envoyer à la prématernelle à l’âge de trois ans. «Ils étaient encore petits, mais je voulais qu’ils y aillent parce que je voulais qu’ils parlent français.»
Au moment d’écrire ces lignes, la garderie a reçu cinq inscriptions. Valérie Deschênes indique qu’aucune publicité n’a été faite pour le moment puisque leur concentration s’est portée aux préparatifs de l’ouverture. Elle affirme : «Nous allons prendre les inscriptions tout au long de l’année jusqu’à ce que la capacité soit pleine»