Je viens de relire une autre fois le message que le Pape François a livré aux Premières Nations à Rome le premier avril dernier. C’est bien clair que le Pape, se joignant à ses confrères évêques, a demandé pardon pour les fautes commises dans les écoles résidentielles.
Maintenant, il va venir au Canada dans trois semaines pour demander pardon encore une fois.

Le pape Jean-Paul II près d’une foule durant sa visite au Canada en 1984. Crédit : Le Franco – Archives
Cette deuxième rencontre avec le Pape serait une excellente occasion pour les représentants des Premières Nations d’exprimer leur pardon à l’Église pour les fautes commises.
Il me semble, si l’on chemine vers une réconciliation tant souhaitée de part et d’autre, que le pardon demandé par le Pape ne doit pas rester lettre morte.
La visite du Pape au Canada est une belle occasion pour faire un grand pas vers la réconciliation. Les communautés religieuses, les évêques canadiens et le Pape se sont tous excusés et ont demandé pardon. Nous en sommes rendus à une étape importante vers la réconciliation, la plus importante à mon sens, l’expression d’un pardon à notre Église.

La grande messe à Namao avec plus de 100 000 participants. Crédit : Le Franco – Archives
Jean Monbourquette écrit que le pardon libère non seulement la personne blessée, mais il est aussi une libération pour l’autre du poids du jugement malveillant et sévère qu’on porte sur lui. Pardonner n’est pas oublier, écrit-il encore, mais la réconciliation devrait être la conséquence normale du pardon.
J’espère bien que la santé du Pape lui permettra de faire un bon voyage et qu’il pourra recevoir le pardon des Premières Nations en terre canadienne.