L’ACFA procède en ce moment à des changements dans sa gouvernance, pouvez-vous nous donner plus de détails?
On aimerait aussi créer un grand centre administratif avec les administrateurs. Ces modifications s’inscrivent véritablement dans une logique d’efficacité. C’est extrêmement important à l’heure où le secteur communautaire est fragilisé par des difficultés de recrutement. Les employés qualifiés sont durs à trouver et à garder.
Les changements dans notre gouvernance ne vont pas s’arrêter là. On a trouvé un consultant qui travaille sur de nouvelles propositions. Elles seront présentées lors de notre prochaine assemblée générale annuelle, en 2023. Mais on a de la chance, l’ACFA est en bonne santé, et l’accès à une fondation nous garantit une indépendance politique appréciable.
L’ACFA commence à réfléchir à son prochain plan de développement global 2024-2029. Est-ce que vous pouvez déjà nous dire quelles en seront les priorités?
Au niveau fédéral, on veut continuer à porter la voix de la francophonie albertaine. On souhaite que le prochain Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 freine le déclin du poids démographique de la francophonie et augmente le taux de bilinguisme, en misant sur l’éducation et l’immigration. La question du recensement est également cruciale afin d’avoir un portrait démographique fidèle de notre communauté et des services en français adaptés.
À l’échelon provincial, le premier Plan d’action de la francophonie albertaine, que l’on a élaboré avec l’ensemble des organismes communautaires, va concentrer tous nos efforts. On veut vraiment inspirer les partis politiques, les ministères albertains, le Secrétariat francophone et le Conseil consultatif en matière de francophonie.
Au niveau communautaire, le continuum de l’éducation en français, de la maternelle au postsecondaire, reste au cœur de nos préoccupations. On va poursuivre nos démarches pour appuyer ces dossiers auprès des différents ministères. On va également travailler fort sur les questions d’immigration et de santé. On espère pouvoir mettre en œuvre un plan d’action pour les services sociaux et de santé mentale en français.