Un camp de jour, c’est aussi l’occasion pour les enfants et les adolescents de rencontrer de nouveaux amis. Alors, tout au long des mois de juillet et d’août, de nombreux organismes francophones multiplient les initiatives pour que ces jeunes en vacances ne tombent pas dans l’ennui. Si certains d’entre eux ont une routine bien rodée, d’autres se préparent à accueillir des participants pour la première fois. Un défi au quotidien!
Des loisirs qui raviront tout le monde
Après plusieurs années d’absence, l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) régionale de Red Deer annonce le retour de son Camp du chevreuil aventurier. Avec des ateliers en informatique, de musique ou sur la santé mentale, Jean-Samuel Lampron, directeur régional, indique qu’il s’appuie sur de multiples activités. «On essaie de mettre en place une diversité chaque jour pour que les enfants aient l’opportunité de toucher un peu à tout.»
Un raisonnement partagé par les membres du Centre d’appui familial du Sud de l’Alberta à Calgary. C’est la première fois que le Centre d’appui familial organise un camp d’été. Sport, club de lecture, bricolage ou jeux de société, le calendrier est chargé! Mouna Gasmi, la directrice générale, voit ces journées comme «l’occasion pour les enfants de pratiquer leur français tout en s’amusant et en acquérant des compétences». De plus, pour permettre aux jeunes de s’évader un peu, des visites au musée ou à la piscine sont prévues.
Une initiative également mise en place par l’Institut Guy-Lacombe de la famille (IGLF) à Edmonton. Chaque vendredi, avec le camp Soleil de l’ACFA régionale d’Edmonton, des sorties en plein air auront lieu. «Cela permet de se rencontrer et de passer deux ou trois heures à l’extérieur ensemble», témoigne Rihab Alaya, directrice adjointe de l’IGLF.
Toujours dans la capitale albertaine, les âmes d’artistes pourront s’inscrire au camp Multi-Arts de l’Association La Girandole. Celle-ci, en collaboration avec le Centre de développement musical (CDM), le Centre d’arts visuels de l’Alberta (CAVA) et L’UniThéâtre, offrira des cours de musique, de danse et de théâtre. À la fin de cette semaine pédagogique et divertissante, les élèves présenteront leurs talents lors d’un spectacle. Pour Olivia Leclair, coordonnatrice de projets et de la programmation à La Girandole, cette immersion dans le monde de l’art est le moment idéal pour «pratiquer sur la scène face à un public».
La difficulté d’attirer l’attention des adolescents
Malgré toutes ces offres, peu sont proposées aux plus âgés. Dans le passé, le camp Multi-Arts était ouvert aux adolescents. Ce n’est maintenant plus le cas. Olivia Leclair témoigne, «on a trouvé que c’était moins populaire avec les plus vieux, car je pense que, rendus ados, ils veulent plus d’indépendance».
Alors, pour intéresser ces jeunes adultes, il faut redoubler d’efforts. Et ce n’est pas Jean-Samuel Lampron qui dira le contraire. «C’est très dur d’aller chercher les ados, de trouver autre chose qui les intéresse, mais on voulait vraiment leur offrir une semaine pour eux avec des objectifs plus précis», explique le directeur de l’ACFA régionale de Red Deer. Des cours sur le leadership encadrés par des intervenants de Francophonie jeunesse de l’Alberta (FJA) sont donc programmés.
Des ateliers portés sur la professionnalisation sont aussi des pistes de solution pour le Conseil de développement économique de l’Alberta (CDÉA). En effet, pendant trois jours, les 12-18 ans bénéficieront de conseils en visioconférence sur l’entrepreneuriat. Pour Chantal Côté, agente de développement économique au secteur jeunesse, le but est de «réfléchir autrement pour voir les opportunités d’affaires».
Avec ses collègues Olga Gordon, conseillère en développement économique et entrepreneuriat, et Fatma Diallo, conseillère de développement économique, elle animera des ateliers sur la création d’entreprise. Chantal espère que cela en aidera certains à faire un choix dans leur carrière professionnelle.
Une communauté francophone soudée
Cependant, l’objectif numéro 1 de ces animations reste la pratique de la langue française. Rihab Alaya en est convaincue. «Parfois, avec le départ de l’école, l’enfant reste dans des situations où il parle plus anglais que français.» C’est pourquoi la directrice adjointe de l’IGLF souhaite offrir «un environnement qui accentue la pratique et l’apprentissage de la langue française».
Un avis que partage Christine Watson, maman franco-albertaine de trois enfants. Avec un mari anglophone, ils ont tendance à s’exprimer d’abord dans la langue de Shakespeare. De ce fait, cette technicienne de laboratoire médical a décidé d’inscrire ses deux plus jeunes au camp d’été du Centre d’appui familial, car elle souhaite «qu’ils aient la chance de pratiquer leur français».
C’est également pour ce partage de la langue de Molière que certains souhaitent prendre part aux festivités.
Bien que la plupart des organismes utilisent leurs employés pour animer ces événements, certains ont dû tout de même recruter des personnes de l’extérieur. C’est le cas de l’ACFA régionale de Red Deer et du Centre d’appui familial.
Grâce au programme Jeunesse Canada au travail (JCT), ils ont pu obtenir un financement pour payer une partie du salaire des coordonnateurs. Cette aide leur permet de fixer un prix abordable pour ces journées. Mouna Gasmi, directrice du Centre d’appui familial, confesse, «on essaie de mettre en place quelque chose de qualité et d’accessible pour pouvoir aller avec le budget de tout le monde».
Certains acceptent même de le faire de leur propre volonté. Le directeur de l’ACFA régional de Red Deer en est témoin, beaucoup de parents ont offert leurs services pour les accompagner. Jean-Samuel Lampron reconnaît, «on fait du mieux qu’on peut pour appliquer un prix très raisonnable».
Une aide également acceptée par son homologue, l’ACFA régionale de Saint-Paul. Au camp de Beau Jour, la programmation principale est centrée sur le jardinage, le journalisme et le bricolage. Une belle façon de faire découvrir des métiers aux enfants. Le tout est encadré par des professionnels de la discipline qui ont accepté de partager leurs connaissances. Ahmed Hassan Seif, directeur régional, apprécie l’entraide des «bénévoles qui ouvrent leur cœur et offrent leurs disponibilités et compétences à la communauté».
Ces camps d’été que l’on aime tant :
• Dans le cadre de son Camp du chevreuil aventurier, l’ACFA régionale de Red Deer accueille les enfants de 6 à 12 ans du 18 juillet au 19 août 2022 et ceux de 13 à 17 ans du 15 au 19 août 2022 : bit.ly/3zBfIu0
• Le camp Hélios du Centre d’appui familial est ouvert du 4 juillet au 26 août 2022 pour les enfants de maternelle à 6e année : bit.ly/3b0KMJu
• L’Institut Guy-Lacombe de la famille offre, pour la deuxième année, le camp Franco-Chouette aux petits de 6 à 12 ans, du 4 juillet au 26 août 2022 : bit.ly/3mI6J2f
• Du 4 juillet au 19 août 2022, le Centre de la nature Lusson de l’ACFA régionale d’Edmonton s’adresse aux jeunes de 7 à 14 ans : bit.ly/39rWxIj
• L’Association La Girandole d’Edmonton, en collaboration avec le Centre de développement musical, le Centre d’arts visuels de l’Alberta et L’UniThéâtre, est fière de proposer aux petits artistes de 6 à 12 ans le camp Multi-Arts du 8 au 12 août 2022 : lagirandole.com/camps-ete
• Le camp virtuel Jeunes entrepreneurs du Conseil de développement économique de l’Alberta se déroulera du 4 au 6 juillet pour les adolescents de 12 à 17 ans : bit.ly/3NKDCay
• L’ACFA régionale de Saint-Paul invite les enfants de 6 à 11 ans à son camp de Beau Jour qui se déroulera du 11 juillet au 8 août 2022. Visitez sa page Facebook à vu.fr/Taxh.
• Porte-parole de la jeunesse d’expression française de l’Alberta, Francophonie jeunesse Alberta mène plusieurs projets destinés aux 14 à 25 ans. Si vous souhaitez en apprendre davantage : fjalberta.ca.
Cette liste n’est pas exhaustive, d’autres existent surement près de chez vous. Bon été !
Pour en savoir plus : bit.ly/3xtr4xk