le Dimanche 6 octobre 2024
le Dimanche 31 octobre 2021 12:52 Edmonton

La communauté francophone réalise une mosaïque flamboyante

Virginie Rainville a travaillé trois jours, à raison de huit heures par jour, afin de monter la mosaïque. Crédit : Valécia Pépin
Virginie Rainville a travaillé trois jours, à raison de huit heures par jour, afin de monter la mosaïque. Crédit : Valécia Pépin
La communauté francophone réalise une mosaïque flamboyante
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Si vous avez visité La Cité francophone à Edmonton ces derniers jours, vous avez dû remarquer la mosaïque colorée exposée au premier étage du hall d’entrée. Cette œuvre d’art, réalisée dans le cadre des Alberta Culture Days, a eu un grand succès.   

Ce projet de l’ACFA régionale d’Edmonton, coordonné par l’artiste en arts visuels, Virginie Rainville, a réuni de nombreux francophones. En effet, Alain Bertrand, président de l’ACFA régionale d’Edmonton, et la coordonnatrice du projet ont fait appel à plus de 500 personnes. 

Résidents d’Edmonton, de Sherwood Park, de Beaumont et de Fort McMurray, ces gens devaient tous être réunis : c’était essentiel pour le président de l’association. «Alain voulait inclure les familles, les écoles [du Conseil scolaire Centre-Nord] ainsi que les organismes [de La Cité francophone]», relate l’artiste en arts visuels, Virginie Rainville. 

Alain Bertrand, président de l’ACFA régionale d’Edmonton, Virginie Rainville, coordonnatrice du projet de mosaïque, et Giscard Kodiane, directeur général par intérim de l’ACFA régionale d’Edmonton. Crédit : Valécia Pépin

Au départ, elle avait lancé l’idée de réaliser cette mosaïque avec 500 tuiles. Elle raconte en riant qu’Alain Bertrand la trouvait farfelue. Ce nombre lui paraissait énorme. Mais en espérant que les écoles allaient probablement accepter son invitation, elle savait qu’elle allait atteindre son objectif. 

Et ce fut le cas très rapidement. Elle a même dû refuser 250 participations, faute de tuiles. Toutefois, la mosaïque, qui a été exposée du 25 septembre au 9 octobre dernier, compte exactement 518 tuiles. «J’ai triché un peu», s’esclaffe-t-elle.  

Mélangés, on est magnifiques

Chaque tuile de la mosaïque a le même dessin, une fleur de lys, conçu par Virginie Rainville. «La fleur symbolique des francophones». La Franco-Albertaine d’adoption a par la suite demandé aux 518 participants de «styliser leur tuile» à leur façon. 

Avant de commencer à assembler la mosaïque, l’artiste a mélangé les tuiles. C’était important pour elle de montrer que peu importe les origines des personnes, leur âge, leur apparence, «tant qu’on est tous ensembles et mélangés, on est magnifiques».  

En regardant la mosaïque de face, on aperçoit ses magnifiques couleurs, alors que derrière se trouvent les citations de chaque participant. Crédit : Valécia Pépin

De l’autre côté des tuiles de la mosaïque se trouvent des petites fiches sur lesquelles sont indiqués le nom des participants et leur portrait en tant que francophone. «En quelques mots, je voulais que les participants décrivent ce qu’ils sont en tant que francophones, ce qui les rattache». Celui de Virginie se résume à : «amoureuse de la langue française». 

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Une expérience unique

Isabelle Leblanc, de l’école Sainte-Jeanne-d’Arc à Edmonton, a été la première enseignante à accepter l’invitation de Virginie Rainville pour la mosaïque. Pour elle, c’était important d’impliquer ses élèves dans «ce projet de grande échelle, puisque c’est une expérience unique». 

La mosaïque est, selon elle, une façon pour tous les participants de se connecter. En parlant de la coordonnatrice, Isabelle Leblanc ajoute en s’exclamant : «Virginie fait toujours des projets super cool pour la communauté francophone, je voulais en faire partie!»

Finalement, après avoir été démontée de son lieu d’exposition, Alain Bertrand explique que celle-ci sera exposée au printemps prochain à l’école Claudette-et-Denis-Tardif, à Sherwood Park et, possiblement, à l’école Gabrielle-Roy, à Edmonton. 

Pour l’instant, la mosaïque est entreposée précautionneusement à l’abri des regards et des intempéries pour passer l’hiver. 

Pour financer cette mosaïque, l’ACFA régionale d’Edmonton a reçu une subvention dans le cadre du programme Alberta Culture Days.