Contrainte de fermer son local suite à une coupe de ses subventions, la succursale albertaine de l’association a su se relever. Une aubaine pour les habitants francophones dans le besoin.
Ce mardi 6 octobre, le centre de traduction et d’aide à l’emploi de l’Association Canadienne française (ACFA) de Grande Prairie a rouvert ses portes au public. Ce retour est le fruit d’un long combat, mené de front par Michelle Margarit, directrice régionale. « Nous avons été contraints de fermer au mois d’avril, car le gouvernement de l’Alberta a refusé de renouveler le contrat de financement de notre programme », regrette l’intéressée.
Pour rebondir, l’ACFA de Grande Prairie s’est tournée vers le Conseil de Développement économique de l’Alberta (CDÉA). Au mois d’août, ce dernier a lancé un appel d’offres dans le cadre des Fonds de développement économique francophone de l’Ouest canadien (FDEFO). L’idée étant de trouver des projets qui favorisent l’emploi et la stabilité des citoyens francophones de la région.
Dans ce contexte, le dossier de l’ACFA de Grande Prairie avait de quoi séduire. « Depuis notre création en mars 2008, nous aidons 350 personnes et recevons entre 500 et 600 appels téléphoniques par années, dénombre Michelle Margarit, notre programme est essentiel pour notre communauté ». L’association va ainsi bénéficier d’une nouvelle manne financière, pour les 18 prochains mois.
« Favoriser le bien-être des francophones de notre région »
Au quotidien, les aides revendiquées par l’ACFA de Grande Prairie se matérialisent par la conception de CV, la traduction français-anglais de permis de conduire et autres documents, l’utilisation d’ordinateurs, l’impression et les fax, l’information sur le marché du travail et les services offerts dans la ville, ou encore l’information sur les cours d’anglais. « L’objectif est de favoriser le bien-être des francophones de notre région », précise la directrice régionale. Pour l’atteindre, l’association mise notamment sur la collaboration avec d’autres organismes sociaux. « Nous travaillons avec une trentaine de partenaires, certains offrant des services aux anglophones », ajoute Michelle Margarit.
Parmi ses différents projets pour l’année à venir, l’ACFA Grande Prairie entend poursuivre son travail avec la Chambre de commerce se traduisant par des rencontres au sein des entreprises anglophones. « Elles apprécient de voir la communauté francophone se développer économiquement sur le territoire », rapporte Michelle Margarit. L’association va par ailleurs reprendre son entrevue hebdomadaire avec la télévision locale Eastlink. Elle espère également que des ateliers puissent être mis en place avec le CDÉA, afin d’aider les francophones ayant l’ambition de lancer leur petite entreprise. En attendant, une semaine après la réouverture de son local, l’AFCA, de Grande Prairie a déjà reçu trois personnes en recherche d’emploi. « Nous sommes nécessaires, affirme Michelle Margarit, depuis que nous existons dans la région, je n’ai jamais vu la courbe du chômage aussi haute ».