Mireille Tessier est une battante. Comme pourraient le penser certains, elle est tombée dans «la potion magique» lorsqu’elle était toute jeune. «J’ai été entrepreneure avant d’être sur le marché du travail!» À 20 ans, elle gérait avec ses parents le restaurant familial; aujourd’hui, elle est propriétaire de la boutique Daikoku à Edmonton.
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Depuis, elle a fait un long bout de chemin. Mariée, mère d’un jeune de 12 ans, elle cumule les casquettes avec le soutien de son mari William. Autant dire que depuis mai 2019, et l’ouverture de sa boutique, sa vie d’entrepreneure n’a pas été de tout repos.
Originaire du Québec, elle s’installe à Edmonton avec sa famille. «Pour vendre du cannabis et ses accessoires, la capitale albertaine était la meilleure opportunité.» Mireille aime la proximité de la communauté francophone et souligne que la réglementation provinciale pour ce type de commerce est très solide.
Le temps a passé, «aujourd’hui, nous avons dû nous séparer de nos 5 employés». Un crève-cœur pour celle qui croit encore, contre vents et marées, Delta et Omicron, qu’il est possible d’éduquer, d’accompagner et de sensibiliser la population à une consommation saine de cette plante souvent décriée.
«Depuis le début, notre rôle à Daikoku, c’est le respect des clients et de la plante». Par la pédagogie, elle espère lutter contre les préjugés liés aux consommateurs. Mireille Tessier
Entrepreneure et pédagogue dans l’âme
Loin des grosses machines qui ont fleuri un peu partout dans la province, Mireille Tessier continue à croire en ses valeurs avec une petite amertume bien dissimulée. Car elle est d’abord une personne optimiste, qui croit dans le partage, la connaissance et le respect.
Notre produit n’est pas «un produit qu’il faut banaliser malgré la légalisation. Il faut le comprendre, le traiter avec respect comme nos clients d’ailleurs»! Pour cela, elle met toute son énergie dans l’accompagnement, la pédagogie, la sensibilisation et la prévention.
«La plante est reconnue comme médicament au Canada depuis plus de 20 ans. Ce n’est pas que de la consommation récréative. Il faut toujours aller à la rencontre du client avec empathie et une certaine ouverture d’esprit pour comprendre ses besoins et lui offrir le produit adapté.»
Même si la législation provinciale autorise la consommation de la plante à partir de 18 ans, elle souligne qu’il est plus raisonnable d’attendre 25 ans et la formation achevée du cerveau pour la consommer. «Bien sûr, certains médecins qui ont une parfaite connaissance des substances issues de la plante vont peut-être vous autoriser certains produits, mais ce n’est pas mon métier.»
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Faire de sa boutique un lieu de rencontre pour la communauté
Avec en ligne de mire la fin de la pandémie, mais sans boule de cristal, Mireille espère retrouver une certaine quiétude dans les prochains mois. En tant qu’entrepreneure, «il faut toujours un plan B, C, D et peut-être E, F et G. Les choses dans la vie ne vont jamais comme on l’a planifié».
Elle souhaite à nouveau offrir des ateliers d’éducation sur la plante, mais aussi créer un lieu d’échange et de connexion dans sa boutique. Entrepreneure passionnée de littérature, polyglotte et d’une curiosité sans fin, elle veut aussi rejoindre des artistes visuels et leur laisser un espace d’expression.
Adepte des moments à soi, Mireille insiste sur ce temps que l’on oublie de prendre, celui de la pause. «Respirer, reconnecter avec soi-même et passer au travers. Une bonne technique de respiration, il n’y a rien de meilleur!» Attachée à cette notion de bien-être, elle aimerait aussi offrir gratuitement des mini-ateliers de yoga et de respiration pour les personnes qui le désirent.
En vertu de la législation provinciale, la consommation de cannabis est interdite aux personnes âgées de moins de 18 ans.