Le 8 mai dernier, la Fédération du sport francophone de l’Alberta (FSFA) a rassemblé une centaine de jeunes Franco-Albertains à exercer soit leur talent sportif ou artistique lors des jeux francophones de l’Alberta (JFA). En raison des circonstances sanitaires actuelles, cette 27e édition s’est tenue de façon virtuelle dans les quatre coins de la province.
Par le biais des jeux francophones de l’Alberta et des réseaux sociaux, la FSFA a voulu «assurer le sentiment d’appartenance des jeunes Franco-Albertains et que celui-ci soit renforcé au sein de la communauté francophone», indique Samantha-Kim Cantin, la coordonnatrice d’événements sportifs.
Cependant, l’organisme s’est quand même assuré d’avoir un contact direct avec les jeunes lors de la journée de l’événement. «À midi, les chefs de mission sont allés leur donner directement les boîtes à lunch», relate Samantha-Kim.
Pour la réalisation de l’événement, la Fédération du sports francophone de l’Alberta a travaillé en collaboration avec le Cava Centre d’Arts Visuels de l’Alberta, la Francophonie jeunesse de l’Alberta et le Centre de développement musical afin de leur offrir une journée mémorable malgré la situation pandémique.
Des défis individuels à relever
Même avec la distance séparant les participants, les organisateurs ont maintenu la division de la province en neuf zones. Chacune d’elle regroupait une ou plusieurs villes. L’esprit de compétition entre les différentes délégations était au rendez-vous.
Les jeunes franco-albertains étaient invités à enregistrer une vidéo où ils devaient accomplir l’un des cinq défis sportifs proposés et l’envoyer à la FSFA. En deux minutes, ils avaient le choix de réaliser un circuit d’agilité en volleyball, de jongler avec ballon de soccer, de rentrer le plus de ballons dans le panier de basketball ou de parcourir le plus rapidement possible une distance donnée à la course à pied ou en bicyclette.
«On a choisi les sports afin que les jeunes puissent en faire des défis individuels, soit sans être en contact avec d’autres participants», explique Samantha-Kim.
Le virtuel présente des avantages
Regroupant seulement les jeunes du secondaire, la FSFA a fait une exception cette année pour les participants en première année d’université. En effet, en 2020, ces derniers n’ont pas pu prendre part à l’événement en raison de son annulation.
Simon Gauthier, l’un des jeunes universitaires en est à sa quatrième et dernière participation. Il s’entraîne depuis le milieu du mois de mars à jongler avec son ballon de soccer. «J’étais déterminé à gagner cette année. J’ai fait plus de 130 dribbles et au début de ma pratique, j’en faisais environ 50», déclare-t-il. Ces entraînements ont porté ces fruits puisqu’il a obtenu la première place de sa catégorie.
Le sportif aime participer à cet événement puisqu’il rassemble notamment des jeunes ayant un amour de la francophonie et du sport. Cependant, en raison d’autres engagements, il n’a pas pu être présent le jour même, mais grâce au virtuel, il a pu laisser sa trace pour une dernière fois.
De nouvelles rencontres
Jordan Dudley, élève de 12e année, a participé pour la première fois aux JFA. Elle a décidé de s’inscrire aux jeux suite à l’encouragement de ses amis et de sa disponibilité. «C’était ma dernière chance de participer aux JFA, alors je voulais participer à l’événement», dit-elle.
Elle s’est jointe au défi musique qui a consisté à un jeu d’évasion. Ses coéquipiers et elle-même ont notamment résolu des énigmes musicales, découvert de nouveaux artistes et créé de nouveaux liens d’amitié.
Elle s’esclaffe: «Deux heures ce n’était pas assez ! On a beaucoup jasé, mais ce n’était pas un problème. On s’est beaucoup amusé».