
Meera Sylvain fait vibrer la salle avec ses rythmes folk et country. Photo : Juliet Saumure Campbell
Cette année, les organisateurs ont accueilli Meera Sylvain, gagnante du prix de La Cité francophone, Jefferson Dabo (alias T-points), gagnant du prix France Levasseur Ouimet, et Emmanuel Mboli, gagnant du prix Ronald Tremblay, du prix Jean-Claude LaJoie et du prix Bergeron & Co., comme les participants de cette édition spéciale.
La rédaction a eu le plaisir de rencontrer non seulement les artistes de cette année, mais aussi Crystal Plamondon, une participante de la toute première édition. La musique est au cœur de l’identité franco-canadien et ces artistes ont eu la générosité de partager ce que cela représentait pour eux.

Jefferson Dabo espère encore plus de diversité sur la scène franco-albertaine et espère voir la scène rap grandir toujours plus. Photo : Juliet Saumure Campbell
Les talents émergents de 2024
Les participants de cette année, Meera Sylvain, Jefferson Dabo et Emmanuel Mboli, illustrent parfaitement l’ambition et la diversité artistique de la communauté musicale franco-albertaine.
Meera Sylvain, avec sa voix envoûtante et son style unique, exprime une profonde connexion avec ses racines culturelles. Elle mentionne : «J’ai grandi dans une famille très musicale, on a toujours eu de la musique chez nous. J’ai toujours adoré chanter».
Jefferson Dabo, connu pour ses compositions innovantes, voit cette compétition comme une plateforme pour repousser les frontières de la musique francophone et célébrer la pluralité dans notre province. Il souligne qu’il «souhaite qu’il y ait plus de diversité. Ça serait intéressant de voir plus de participants afros, plus de musique rap dans le spectacle».
Emmanuel Mboli, quant à lui, trouve dans Polyfonik une chance de réaliser un rêve d’enfance et de commencer officiellement sa carrière de musique. «La musique a toujours été mon rêve (…) J’ai hâte de tout donner, c’est comme une zone de confort pour moi. Je veux donner un message à travers ma musique et en même temps me découvrir», déclare-t-il.
L’histoire de Polyfonik est donc riche et emblématique du développement culturel franco-albertain.

Emmanuel Mboli espère rayonner avec comme fil d’Ariane la musique afro-albertaine. Photo : Juliet Saumure Campbell
Polyfonik : en constant changement
Depuis ses débuts comme gala provincial de la chanson, l’événement a évolué pour devenir une vitrine prestigieuse des talents francophones dans la région. Crystal Plamondon, une participante de la première édition, a partagé l’effet que le Gala a eu sur sa carrière artistique. «C’était une des premières places où que j’ai eu la chance de travailler avec des professionnels, raconte-t-elle. C’était vraiment une belle expérience parce que j’ai jamais vraiment eu une chance comme ça. C’était extraordinaire, c’est vraiment une expérience spéciale.»
Au fil des années, Polyfonik a non seulement découvert de nouveaux talents, mais a aussi servi de tremplin pour de nombreux artistes qui ont ensuite connu des carrières fructueuses.
Cet anniversaire marque à la fois 35 ans de musique et de célébrations, mais aussi un engagement continu envers la promotion et la préservation de la culture franco-canadienne. Cette année, Polyfonik a envoyé ses trois artistes en mini-tournée, ce qui n’avait jamais été exploré auparavant par la compétition.
«J’ai adoré la tournée, j’ai eu tellement de plaisir. On [Meera et Mireille Moquin] a passé à trois écoles et un centre communautaire. J’ai eu la chance de partager mes nouvelles chansons avec les jeunes, j’ai un peu donné de l’inspiration, ça a accroché à quelques-uns. […] C’était absolument un hit, j’espère qu’il continue à le faire», raconte Meera.

(De gauche à droite) Meera Sylvain, Jefferson Dabo (alias T-points) et Emmanuel Mboli sont très fiers d’avoir participé à cette 35e édition de Polyfonik. Photo : Juliet Saumure Campbell
Que nous réservent les 35 prochaines années?
Alors que Polyfonik se tourne vers les 35 prochaines années, l’avenir semble prometteur pour la compétition et ses participants. L’événement continuera d’évoluer, intégrant de nouvelles technologies et plateformes pour atteindre un public encore plus large, tout en préservant son essence de célébration de la culture franco-albertaine.
Les artistes, comme Meera Sylvain, T-points et Emmanuel Mboli, sont destinés à des carrières florissantes, utilisant Polyfonik comme tremplin pour se lancer sur la scène nationale et même internationale. Crystal Plamondon exprime : «J’espère vraiment que ça continue, c’est vraiment une belle échelle pour monter, pour garder la francophonie en vie et ensemble. Il y a vraiment une place pour les Franco-Albertains pour se développer dans cette industrie.»
Avec un engagement renouvelé envers l’innovation et l’inclusivité, Polyfonik est bien placé pour continuer à découvrir et promouvoir les talents francophones pour de nombreuses années à venir.
Polyfonik continue d’être une plateforme essentielle pour les artistes franco-albertains, leur offrant un espace où ils peuvent exprimer leur créativité et partager leur héritage culturel. La diversité des talents présentés cette année témoigne de la vitalité et de la richesse de la musique francophone en Alberta.
Alors que l’événement célèbre ses 35 ans, il est clair que Polyfonik joue un rôle crucial dans la transmission et la célébration de l’identité francophone. Les témoignages des participants et l’évolution de l’événement au fil des décennies soulignent son importance pour la communauté et la culture francophones.
Ils sont déjà nombreux à attendre avec impatience de voir ce que les prochaines années apporteront à cette compétition emblématique.
Glossaire – Décennie : Période de dix années